Les questions tourment autour de plusieurs points cruciaux : la gestion des appels au SAMU ; les critères médicaux d’admission des patients en réanimation ou autres unités de soins intensifs ; les critères des décisions de transfert des patients à l’autre bout de la France ; la gestion de la fin de vie et des décès ; les pertes de chances pour les patients non-Covid-19 et nécessitant des traitements urgents (greffes, cancer, chirurgie…) ; les patients qui auraient contracté le Covid-19 pendant leur séjour hospitalier ; les refus du droit de visite, etc. Plus de 60 plaintes seront déposées au soir du 12 mai selon le procureur général François Molins, le plus souvent contre des membres du gouvernement. Les plaintes sont-elles le reflet d’une perte de confiance qui laisse place à une volonté de dégagisme judiciaire ? L’après-Covid juridique serait-il en marche au pays de l’affaire du sang contaminé et de celle du Mediator ? Certains comme Christian Perronne ou Didier Raoult mettent de l’huile sur le feu. Le politique n’est pas indemne de responsabilités. Ce mélange de science et de politique orchestré par le Premier ministre comme par le président sème le trouble. Le fondu enchaîné entre le médical et le gouvernemental passe mal dans l’opinion publique. Il en restera des traces indélébiles. ne serait-ce que l’opprobre jeté sur un corps sanitaire qui a été souvent exemplaire face à la crise.