Deuxième partie

RAAHOSH

Il est tard dans la nuit lorsque j’entends des bruits à l’extérieur de la grotte, au loin. Je pars enquêter, une lance à la main, prêt à protéger mon humaine pendant qu’elle dort. Se retrouver seul sur les terres de chasse est toujours dangereux, et un bon chasseur est toujours prêt à intervenir. C’était un troupeau de dvistis qui passait à proximité. Je les observe un peu, étudiant les juments. Quelques-unes n’ont pas de petits, et ce serait peut-être une bonne idée d’en chasser lorsque les soleils reviendront afin de pouvoir remplir ma petite grotte avec suffisamment de nourriture pour ma compagne. L’idée est agréable et je retourne à la grotte de bonne humeur malgré l’heure tardive…

Pour la trouver remplie de l’odeur musquée du sexe et ma compagne touchant son étrange troisième téton entre ses jambes alors qu’elle gémit mon nom.

Cette vue me remplit d’allégresse et ma queue se durcit de besoin. Mon khui chante dans ma poitrine. Elle est prête à s’accoupler. Elle… elle…

Je dois me souvenir de son nom.

J’avance à grands pas et je la regarde retirer ses mains de sous sa jupe avec un petit cri. Elle recule en traînant les pieds sur les fourrures, mais la preuve de ce qu’elle a fait embaume l’air. Elle m’appelle si fort que je peux pratiquement la goûter avec ma langue, et mon sexe bondit et palpite en réponse.

Son khui résonne dans sa poitrine, je regarde une de ses mains se diriger vers ses seins, comme pour essayer de le faire taire. Mon propre khui chante en réponse. C’est agréable. Ça semble « juste ». Rien à faire qu’elle soit petite et fragile, et pas une sa-khui. Rien à faire que son visage soit plat et lisse. Rien à faire qu’elle ne m’aime même pas.

Elle est à moi. Mon corps et le sien le savent tous les deux.

— Non, siffle-t-elle au moment où je m’avance, et elle lève la main et secoue la tête. Tu n’as pas le droit de me toucher. Tu ne peux pas me prendre ça.

Elle me refuse à nouveau ? Je grogne, incrédule. Il ne faut pas croire cette humaine. Mais je m’arrête dans mon élan, la regardant. Attendant de voir ce qu’elle va faire. Elle est imprévisible.

Cela… m’amuse.

Ses doigts caressent à nouveau son sexe et l’odeur de l’excitation remplit l’air.

— Je déteste ça, dit-elle en caressant cet étrange téton entre ses jambes et en frissonnant à ce contact. Aucune femme saine d’esprit ne serait excitée dans cette situation. Mais est-ce que je peux arrêter de me toucher ? Non ! Parce que penser au sexe me fait souffrir d’une façon inimaginable.

Ses doigts glissent dans son jus, le frottant de haut en bas.

Je gémis face à cette vue délicieuse et mes mains se tordent. Le besoin de la toucher est palpable… mais la grimace sur son visage l’est tout autant. Alors je serre les poings et me retiens, attendant de voir ce qu’elle va faire. Georgie ne s’est sûrement pas battue contre Vektal quand il l’a réclamée, si ?

Mais… elle pense clairement à moi. Elle gémit mon nom en se touchant. Le souvenir de mon nom sur ses lèvres apaise ma frustration et je baisse les yeux, l’observant.

Le souffle s’échappe à nouveau de ses poumons et elle continue à se toucher.

— Je ne fais pas ça parce que je le veux, dit-elle. Je le fais parce que je dois le faire. Parce que cette chose qui bourdonne dans ma poitrine ne me laissera pas m’arrêter.

Elle se touche à nouveau, caressant ce téton, puis me lance un regard si frustré et si furieux que je ressens un pincement au cœur pour elle. Vektal a dit que les coutumes humaines concernant l’accouplement étaient différentes. Elle doit se sentir impuissante.

Sa tête penche et elle mord sa petite lèvre rose. Ses doigts s’activent sur son sexe et son téton encore plus rapidement. Il est clair qu’elle s’approche de l’orgasme, et elle n’a pas l’intention de me laisser la toucher.

La colère monte en moi. Est-ce qu’elle pense que c’est amusant pour moi ? Que j’apprécie une compagne qui rejette mon contact ? Pense-t-elle que je ne souffre pas du même besoin de mon khui qu’elle ? Que je ne brûle pas d’envie qu’elle me touche ? D’enfouir ma queue dans sa chaleur humide ? Pense-t-elle qu’elle est seule dans cette situation ?

Ou est-ce que je ne compte pas pour elle ?

Si elle insiste pour prendre son propre plaisir sous mes yeux et me garder à l’écart, alors je ferai la même chose. Je défais les fermetures de mes jambières et libère mon sexe douloureux. Il dépasse de mes cuirs, fier et long.

Elle halète à cette vue, s’arrêtant momentanément dans son frottement frénétique.

— Putain, mon Dieu.

Ses mots sont absurdes. Quelque chose au sujet d’une libertine et d’un esprit, mais son expression me dit tout ce que je dois savoir, tout comme ses lèvres entrouvertes.

En cela, je sais que je suis béni. Ma queue est la plus grande de ma tribu. J’ai vu les autres mâles se baigner et ils sont loin d’avoir ma circonférence ou de ma longueur. Je la prends en main, heureux qu’elle aime la taille, et je la caresse, faisant glisser ma main de haut en bas lentement, la laissant regarder.

— C’est la plus grosse bite que j’aie jamais vue, souffle-t-elle. C’est pas vrai !

Je ne saisis que la moitié de ce qu’elle dit, mais elle se lèche les lèvres et ses doigts glissent sur sa chatte une fois de plus. Mon propre souffle s’arrête à cette vue. Elle va se toucher en me regardant en train de me toucher ?

Un gémissement s’échappe de ma gorge, et ma main passe à nouveau sur ma queue. Je la défie de regarder. D’observer chaque mouvement de ma paume alors que je saisis mon membre et que je fais de rapides mouvements du poignet. Lorsque je glisse sur le gland, puis redescends à nouveau vers la base épaisse. Regarde-moi, lui ordonné-je silencieusement. Regarde-moi me toucher à ta vue.

Et pendant tout ce temps, mon khui palpite et résonne dans ma poitrine, si fort que mon sang tonne dans mes oreilles.

J’entends son khui qui répond au mien, de plus en plus fort, et elle gémit.

— Oh mon Dieu, je le sens bourdonner partout en moi.

Sa main accélère, et elle frotte le petit téton entre ses jambes avec des mouvements rapides. Son regard se fixe à nouveau sur mon entrejambe, et elle se lèche les lèvres.

Je gémis à cette vue. Est-ce qu’elle anticipe le goût que j’aurais dans sa bouche ? Cette pensée est émoustillante. Je m’imagine en train de lui donner mon sexe, le bout de celui-ci frôlant ces lèvres humaines douces et charnues… et elle disant mon nom en la prenant dans sa bouche. L’image même est obscène.

Je ferme les yeux, car il me faut tout ce qu’il me reste de volonté pour garder le contrôle. Pour ne pas faire gicler de la semence partout sur le sol de la grotte instantanément à cette idée. Je veux la voir jouir en premier.

Elle parle encore, même si elle pense que je ne la comprends pas. Cette humaine est une bavarde. J’ouvre les yeux pour la regarder, et je vois qu’elle a toujours son regard sur ma queue.

— Je n’arrive pas à croire que tu as des crêtes sur ta putain de bite, dit-elle, sa main s’affairant furieusement.

Son autre main remonte sous sa tunique et attrape son sein, et elle siffle de satisfaction.

— Et je ne sais pas ce qu’est ce truc en corne au-dessus, mais ça me rend folle, putain.

Ses doigts glissent sur son sexe avec un bruit humide, puis elle gémit plus fort.

— Putain, je vais venir !

Mes narines se dilatent alors que je la regarde frémir et rejeter sa tête en arrière sous la force de son orgasme. Les tendons de son cou ressortent et tout son corps se raidit, alors que l’odeur du sexe devient encore plus épaisse dans la petite grotte. Ses doigts frottent sa chatte plus fort, et elle halète et émet des sons doux alors qu’elle se libère.

Elle a fait ça en me regardant. Voir ma queue l’a excitée.

Je ressens une intense poussée de fierté et de luxure à cette idée. Le besoin de la posséder devient plus fort que jamais, mais je me souviens des paroles de Vektal. Les humains ont différents rituels d’accouplement. Peut-être est-ce l’un d’entre eux. Peut-être ai-je mal lu les signaux de mon humaine. Peut-être qu’elle ne me repousse pas – c’est juste sa façon de me faire savoir qu’elle est intéressée. Une étape du rituel de séduction.

Je caresse à nouveau ma queue, plus fort, alors que ses yeux s’ouvrent en battant des cils et que ses doigts humides et luisants quittent son sexe. Hébétée, elle me regarde pomper ma queue avec ma main, et à nouveau, je l’imagine plus proche, si proche que je peux sentir son souffle sur ma peau. Elle me regarde toujours, et je veux l’entraîner dans ce moment, lui faire comprendre que c’est pour elle. Ma queue, mon khui, ma résonance – tout lui appartient maintenant.

Elle.

Elle m’a dit son nom plus tôt, et il résonne sur le bout de ma langue. Je m’en souviens maintenant. « Liz. »

Et je m’assure de le dire quand je viens.