La magie taoïste comporte neuf aspects.
Le rite de protection est une manière de se sentir là, parfaitement aligné entre ciel et terre, à sa place en tant qu’être humain, dans toute sa puissance de créature de la nature et du ciel, fort et présent dans le réel. Cette dynamique de base est indispensable à la pratique de la magie active.
Le nettoyage repousse l’énergie négative – d’une pièce, d’une maison ou d’un lieu plus vaste – et nourrit votre environnement d’influence positive. Répété régulièrement au même endroit, ce rite permet aux personnes qui y entrent de sentir l’énergie positive (le Qi) que vous y avez distillée et de s’y sentir bien.
Quant à l’exorcisme, il s’agit d’une forme de nettoyage plus précise, fixée sur une présence (gui) ou une émotion liée à un lieu ; ce rite servira à assainir l’endroit en question, qui peut véritablement générer des ondes négatives auxquelles certaines personnes sont plus sensibles que d’autres.
Il s’agit de tous les petits éléments que l’on peut ajouter à sa pratique personnelle (physique et méditative).
Nous verrons que les pierres ont chacune leurs spécificités et qu’elles peuvent être « chargées » d’une intention ou d’une énergie particulière. Dans tous les cas, elles représentent un grand potentiel actif et peuvent nettoyer une pièce, servir de réserve énergétique dans une pratique physique intense ou constituer un concentré de vos émotions négatives (à destiner plutôt à vos ennemis).
Ce qui est vrai pour les pierres l’est au centuple pour les cristaux.
Les objets (quels qu’ils soient) nous aident dans la pratique : une épée bien affûtée ou des vêtements de cérémonie donnent une force supplémentaire à celui qui exécute un rituel.
Ces trois éléments véhiculent une certaine énergie.
Les sceaux sont des signes qui sont liés à des familles de gui (ou esprits), dont ils sont les symboles énergétiques, et qui permettent de développer des affinités avec certains d’entre eux, qu’ils soient visibles ou non. Les sceaux distillent une ligne de force plus ou moins complexe qui fait éprouver des sensations différentes de celles que l’on ressent normalement.
Les talismans sont des dessins fixes exécutés sur support spécifique (parchemin, médaille…) et destinés à « faire » quelque chose ; ils ont un but précis, une intention particulière. Il existe un alphabet et un art du talisman. En fonction de son usage, il peut être détruit après le rite.
Les glyphes sont des talismans (signes de force) simplifiés, tracés rapidement dans l’air et chargés d’ajouter de l’énergie aux rituels ; c’est un geste chargé de votre intention. Non seulement le glyphe marque votre espace mais il y imprime votre force. Plus rapide, il paraît plus simple mais se révèle beaucoup plus difficile à exécuter correctement.
Les plantes possèdent un esprit et des vertus – proches de celles des pierres – que l’on peut renforcer en y projetant nos intentions.
Le condensateur fluidique est une préparation particulière à base de plantes mêlée à une part de soi. En badigeonner les objets liés à un rituel permet de créer une liaison très forte ; cela permet d’imprégner plus efficacement les objets « magiques », du mala au talisman, jusqu’à la lettre d’embauche que l’on charge de l’intention de décrocher le job. Ici, nous sommes dans l’alchimie pure : on prend la matière pour la rendre la plus spirituelle possible ; nous ne cherchons pas l’or, mais la lumière.
Il s’agit là d’apprendre à maîtriser le rêve, et notamment le rêve lucide. Ce sont des rituels très importants qui permettent de s’unir et de s’aligner avec le monde mais aussi de se déplacer par l’esprit (méditation poussée jusqu’au voyage astral). La fatigue générée par cette pratique reste le principal inconvénient.
Il s’agit de prendre conscience de l’existence de ces entités (esprits, démons, anges, fantômes, gui, shen…) et de provoquer des situations pour les sentir et les voir, essentiellement pour s’assurer de leur existence et non pour jouer avec eux.
Restent les septième (techniques agressives, envoûtement, self-defense magique…), huitième (feng shui, météo, transformation de l’environnement à une échelle supérieure) et neuvième (invocation, évocation d’entités à des fins dangereuses) cercles, qui sont des parties qui restent secrètes car agressives ; elles ne peuvent se faire sans l’appui d’un professeur.