Mettre une intention dans un objet est difficile et demande un vrai entraînement. Le condensateur fluidique va permettre de nouer plus facilement ce lien avec l’objet grâce à un élément de base : l’eau.
L’eau est très réceptive à tout bon magnétisme. Des expériences ont prouvé que l’eau (ses molécules) change quand on est « positif » avec elle (parole, musique…). Masaru Emoto a étudié le phénomène en prenant des macrophotos de cristaux de glace d’eau « traités » de manières différentes.
La plante, du fait de sa constitution, voit de l’eau circuler en elle en permanence, ce qui la rend particulièrement réceptive. De même, notre corps en est plein, plaçant nos humeurs directement sous l’influence des astres (marées).
Le condensateur fluidique – composé liquide à base de plante, de pierre ou de métal – est destiné à être versé, de manière consciente et chargée d’intention, autour (littéralement) d’éléments impliqués dans des rituels.
Les minéraux – très anciens – ont une force mais pas de réactivité ; ils n’ont pas de vie perceptible. Contrairement aux plantes, avec lesquelles il y a même une « communication » possible.
Elles possèdent de grandes facultés d’adaptation et leur lien privilégié avec le soleil fait d’elles de magnifiques machines énergétiques ; certaines ont même développé des mécanismes complexes de défense pour parer à l’attaque d’insectes (émission d’odeurs attirant leurs prédateurs).
La plante sort de la terre et s’élance vers le ciel. Elle fait ce que nous, pratiquants de la Tradition, faisons d’une certaine façon : elle est enracinée dans le sol et se tourne vers le ciel ; elle est une liaison vers les astres, les étoiles, les planètes. De la même manière que nos poils réagissent au froid, aux émotions, à la fatigue, à l’électricité statique, les plantes jouent ce rôle-là sur la terre.
Chaque plante a une caractéristique liée aux cinq éléments et une énergie particulière. La couleur, la senteur, l’habitat naturel vont jouer sur sa qualité et ses vertus. Elles peuvent provoquer des sensations et des émotions spécifiques sur chacun de nous. La puissance d’une plante n’est pas fonction de sa taille ; une toute petite plante peut nous terrasser ou nous plonger dans un état délirant.
Ainsi, le peyotl – qui ne mesure pas plus de 20 centimètres – provoque des effets hallucinogènes majeurs, par le biais de la mescaline qu’il contient. Il est intéressant de noter que la synthèse des alcaloïdes du peyotl ne fonctionne que si la plante est soumise à la lumière du soleil (ses ultraviolets). Si une petite plante a autant d’impact sur l’être humain, c’est bien la preuve de sa puissance.
Notre Tradition classe les plantes en trois grandes catégories :
– les plantes de base (celles qui nourrissent et soulagent) ;
– les plantes supérieures (celles qui contribuent à notre évolution personnelle, qui aident à la clarté, aux grandes qualités de l’être humain et permettent de passer aux étapes supérieures) ;
– les plantes inférieures (les toxiques, les poisons, les plantes dangereuses), ainsi appelées car elles vont à l’encontre du développement, de l’épanouissement de l’esprit, d’une vie meilleure.
La plante est constituée de différentes parties. Chacune d’elles doit être récoltée à des moments spécifiques de l’année afin de profiter de son énergie optimale :
– Racine, bulbe : fin de l’automne/début de l’hiver (lorsque l’énergie de la plante « rentre ») ; début du printemps (lorsque l’énergie « sort ») ;
– Écorce ou résine : du début du printemps à la fin de l’été ;
– Tige, feuille : de la fin du printemps à la moitié de l’été ;
– Fleurs ou pollen : de la fin du printemps au début de l’été ;
– Fruits et graines : début de l’automne.
Pour ceux – en gros, les citadins – qui n’ont plus de contact direct avec la terre, n’ont pas accès aux plantes, n’ont pas d’endroit où les planter et les récolter, vous pouvez utiliser des plantes séchées. Toutefois, celles-ci étant mortes, vous obtiendrez des résultats bien moindres.
Il va nous permettre de donner de la force à la plante, avant même de la récolter, et de prendre des « points de pouvoir » à l’endroit où elle pousse.
Allez en repérage et marquez (à votre convenance) la plante choisie.
Asseyez-vous à côté d’elle et nettoyez-la (littéralement) ainsi que son pourtour ; renforcez par le rituel de nettoyage.
Enterrez une petite offrande (nourriture, eau ou petite perle minérale) à ses côtés.
Méditez à proximité ou faites un nei dan (entraînement du souffle).
Si vos rêves de la nuit n’ont pas été négatifs, retournez à la plante en amenant une offrande particulière ; si la plante entre dans le cadre d’une recherche importante pour vous, choisissez quelque chose qui a de la valeur (plus vos dons auront de la valeur, plus l’échange aura un caractère sacré).
Désherbez autour de la plante pour la mettre en valeur et donnez-lui un peu d’eau.
Consacrez la plante avec un rituel de protection suivi d’un rituel de nettoyage.
Enterrez l’offrande et repartez.
Venez avec le nécessaire pour emballer la partie recherchée.
Consacrez la plante avec un rituel de protection, suivi d’un rituel de nettoyage ; votre intention devra porter sur l’usage que vous voulez faire de cette plante (se dire, par exemple, « je veux la tige pour m’aider à prendre les bonnes décisions »).
Coupez la partie voulue en gardant à l’esprit l’usage désiré. Cela doit être fait avec un instrument qui a de la valeur (couteau dédié à la cueillette, couteau reçu en cadeau…). Vous pouvez aussi creuser autour et prendre toute la plante.
(Attention : si vous décidez d’emmener la plante dans son entier, mais que vous n’avez besoin que d’une de ses parties, veillez à la replanter dans un pot chez vous avec respect et précaution).
Emballez et rentrez chez vous.
Il s’agit – hormis le ginseng – de plantes occidentales que vous pourrez chercher vous-même ; elles n’en n’auront que plus de force.
Développe la sensibilité à la vérité. Préparation à base de poudre de bois d’abricotier et fumigation pour forcer les gens à dire la vérité.
Pour la défense. Lors du rituel de protection, vous pouvez planter un bâton d’acacia au centre de votre cercle. Vous pouvez aussi en disposer (sous forme de branches) autour de la plante que vous désirez récolter.
Favorise les rencontres, les contacts sur le plan physique ou subtil (monde invisible).
Prémunit contre les maladies et amène la guérison. Plante de protection sur le plan physique et énergétique. On en fait une poudre qui sert à tracer le cercle de protection dans les milieux hostiles.
Protège les nuits et les rêves. Contribue aux voyages astraux et aux méditations profondes. S’utilise en le disposant en cercle autour de soi, comme pour le rituel de protection.
Permet de comprendre, de clarifier, mais aussi d’avoir des intuitions (hun).
Protège et renforce les relations entre les gens. Chez les sorciers taoïstes, s’utilise dans un breuvage pour conclure un contrat. Se fait chez soi, contre un gui inoffensif pour créer un lien plus fort.
Permet de développer notre rapport à la réalité.
Excellent pour les protections et les exorcismes ; très bonne poudre pour nettoyer !
Ne permet pas le désenvoûtement, mais protège et évite que les gui nous approchent.
Aide à l’immortalité de l’âme, crée de manière directe une protection divine, porte en lui les Trois Purs (les trois divinités les plus importantes du panthéon taoïste).
Liée à l’énergie pure et au soleil ; favorise une sensibilité accrue à l’énergétique.
Encourage la créativité, permet de résoudre les problèmes.
Protège et purifie.
Permet de rester en bonne santé.
On en fait une espèce de parfum, mariné dans l’alcool, que l’on diffuse dans la chambre d’un mourant pour l’aider à passer de l’autre côté (beaucoup de cyprès dans les cimetières). Parfait pour voyager loin par l’esprit. Il représente une certaine partie des facettes de notre vie.
Amène le succès, la chance, dissipe les moments de malchance.
Sensible à l’énergétique. Idéal pour faire des talismans que l’on charge ensuite à la source des cristaux. Grande capacité à capter toute sorte d’énergie ; très utiles notamment dans les lieux riches en discussions/disputes pour absorber les mauvaises ondes ; à brûler après usage !
Permet de purifier une atmosphère ; sert au nettoyage dans les rituels.
Calme les émotions et les passions.
La forme de Jing (essence de l’individu) de la terre assimilable par les hommes. Il faut qu’il soit le plus vieux possible. Ses vertus sont innombrables.
Sert de protection, de chance.
Utiliser pour remettre à zéro – par une série de rituels – les compteurs de chance/malchance.
Apaise et permet le recentrement.
Développe les pouvoirs psychiques. Méditer sur un tapis de menthe écrasé est une panacée. Préférer la menthe poivrée.
Guérit l’esprit et inspire.
Poudre d’ortie ou orties séchées attachées ensemble devant portes et fenêtres pour protéger de l’ennemi.
Utile en divination (fumigation, séché, poudre, baume sur le poignet et le front ou simplement en ingestion) ; pour être plus réceptif aux messages qui doivent arriver.
Sous forme séchée, baume, élixir, etc., la sauge est excellente pour à peu près tout. Améliore grandement la qualité de la pratique (comme le ginseng ou le buis).
Sert de protection.
Purifie à tous les niveaux ; nettoie physiquement et énergétiquement. Sous forme de poudre, il est un excellent agent nettoyant pour la maison. Repousse les nuisibles et autres bestioles.
La poudre chasse les gui installés chez vous ; en baume, placez-la sur les points d’entrée de votre maison.
Toutes ces plantes sont chargées de leur propre intention. Cette intention doit se retrouver dans la préparation. Quand on prépare un condensateur fluidique simple, on ajoute une grande plante.1
Pour réaliser un condensateur fluidique simple, on utilise une plante à laquelle on ajoute du minéral afin d’en fixer la force.
Le meilleur moyen de le faire est d’opérer une préparation alchimique d’or, appelée « l’extrait de l’or ».
Récoltez de l’eau de rosée et distillez-la.
Attachez 10 g d’or le plus pur (pour 100 g d’eau de rosée) au bout d’un fil de fer.
Chauffez à la flamme jusqu’à ce que l’or rougisse.
Trempez l’or rougi dans l’eau. Au moment de la rencontre, des particules d’or viennent nourrir l’eau. Le fer du fil ne doit pas entrer en contact avec l’eau.
Répétez l’expérience jusqu’à ce que l’eau ait diminué de moitié.
Laissez reposer dans un flacon, dans l’obscurité totale, pendant 28 jours ; ce temps correspond au cycle lunaire qui repose l’eau et les morceaux de métaux brusqués (seul un microscope permet de constater la réalité de cet échange brutal).
Dans un linge propre, lavez et séchez délicatement des têtes de camomille, les plus fraîches possible.
Dans une cocotte-minute remplie d’eau de rosée, réduisez les têtes de camomille par ébullition lente (juste frémissante) pendant 8 heures.
Filtrez l’eau avec un filtre à thé ou plusieurs filtres à café ; plus le processus est long, plus le résultat sera pur et fort.
Dans un plat le plus grand possible, peu profond et doté d’un couvercle à trous, exposez au soleil et attendez que le tiers à la moitié de votre contenu s’évapore.
Refiltrez et mélangez avec un même volume d’eau de vie (ou d’un alcool relativement pur).
Rajoutez 10 % de votre volume d’extrait de camomille avec votre extrait d’or ; ne dépassez pas cette prescription car vous étoufferiez votre résultat au lieu de le capter et de le solidifier.
Rajoutez un vieux ginseng, des branches, des pierres ou autres plantes avec lesquelles vous voulez agir.
Laissez reposer pendant 28 jours à l’abri de la lumière.
Filtrez et versez dans une bouteille opaque, fermée et bien étanche, stockée dans un endroit agréable, loin de toute mauvaise émotion.
En général, le condensateur fluidique sert à badigeonner les objets importants de notre pratique (bâton, gui kang, mala, tai chi ruler…) ; le condensateur s’évaporant, vous pouvez en remettre pour chaque utilisation.
Les méditations, les projections d’intention sont bien plus efficaces sur des objets traités (papier, bois, vêtements…)
Préparez le condensateur fluidique. Avec de l’encre, sur le support de votre choix, inscrivez une note importante du genre « Arrête de penser pour rien », « Dors mieux », « Sois gentil avec les autres » – et faites sécher. Puis badigeonnez-le avant de l’encadrer.
Faites un talisman de protection, auquel vous ajoutez un peu de condensateur mélangé à de la poudre de thym (la plus fine possible suite à une calcination et un pilage au mortier).
Pour plus de précisions, lire Herboristerie, de Serge Augier, publié aux éditions de La Martinière.