Le XIXe siècle fut pour l’Afrique du Nord une période charnière qui ouvrit sur de profondes mutations.
En Égypte, l’évolution vers l’État-Nation fut précipitée par l’expédition de Bonaparte qui ouvrit le pays à la modernité. Son héritage fut ensuite recueilli par Méhémet Ali qui fit de l’Égypte une puissance rivale de l’empire ottoman. Puis, à la fin du XIXe siècle, l’échec de la modernisation eut pour conséquence un incontrôlable endettement de l’Égypte donc, la mise sous tutelle du pays.
En Libye, le retour des Ottomans marqua la fin de la tentative d’autonomie entamée par les Karamanli. Puis, ce territoire turc fut convoité par l’Italie qui l’annexa à la veille du premier conflit mondial.
Au Maghreb, la Régence turque d’Alger devenue Algérie passa sous souveraineté française mais elle demeura flanquée par deux territoires indépendants, la Régence de Tunis à l’est et l’empire chérifien à l’ouest. Au XIXe siècle, ces deux territoires traversèrent une crise profonde à la faveur de laquelle la France en prit possession.