CHEVROLET BLAZER VUS intermédiaires

Concurrents Ford Bronco, Honda Passport, Hyundai Santa Fe, Jeep Grand Cherokee/Wrangler, Kia Sorento, Mazda CX-70, Nissan Murano, Subaru Outback, Toyota 4Runner/Crown Signia, Volkswagen Atlas Cross Sport

Déjà le doyen Antoine Joubert

Avec le renouvellement des Equinox et Traverse et l’abandon de la Malibu, le Blazer est aujourd’hui le plus vieux produit de la marque (si l’on fait fi de l’infatigable fourgon Express). Lancé en 2019, il a le même âge que la camionnette Silverado. Mais soyons francs, ses heures sous cette forme sont comptées. Et on peut même s’interroger sur l’intérêt de Chevrolet à le renouveler, considérant l’arrivée du Blazer EV, avec lequel il ne partage que son nom, et l’abandon de plusieurs VUS intermédiaires à deux rangées de sièges.

Rival notamment des Nissan Murano et Volkswagen Atlas Cross Sport, le Blazer est aujourd’hui l’un des rares à toujours proposer un 6 cylindres atmosphérique comme alternative au 4 cylindres turbo. Il s’agit d’une option appréciée de la clientèle, qui ne trouverait sinon son compte que chez Honda (Passport) ou chez Jeep (Grand Cherokee). Cela dit, l’approche du Blazer n’est certainement pas celle de ces deux modèles, plus aventuriers.

Ce que le Blazer n’offre pas

On s’explique toujours difficilement pourquoi Chevrolet n’a pas choisi l’avenue d’un baroudeur des bois (façon Bronco ou Wrangler) lors du retour du Blazer en 2019. GMC aurait également pu le proposer sous le nom de Jimmy et il aurait certainement fait fureur. Hélas, l’objectif de Chevrolet avec ce modèle était à l’époque de répliquer au succès du Ford Edge, tout en comblant le vide entre l’Equinox et le Traverse.

Pour ce faire, les stratèges de la marque se sont inspirés des lignes de la défunte Camaro et ont adopté une robe plus sportive que celle de ses rivaux. L’exercice est réussi puisque sept ans plus tard, le Blazer a toujours belle allure. L’inspiration de la Camaro est également visible à bord, avec des buses de ventilation circulaires et rotatives positionnées face au levier de vitesse. Or, l’habitacle a davantage vieilli que les lignes extérieures. Certains matériaux sont d’ailleurs de qualité ordinaire et les changements cosmétiques et technologiques apportés ces dernières années laissent l’impression que Chevrolet a tenté de faire du neuf avec du vieux.

Au volant, le conducteur appréciera cependant le confort des sièges et la grande facilité d’utilisation des commandes. L’écran central de 10,2 pouces est d’ailleurs très simple à utiliser et conserve, à l’inverse des nouveaux produits Chevrolet, la compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto sans fil. Le Blazer met aussi en avant sa polyvalence, notamment pour son vaste coffre arrière et la possibilité d’installer trois sièges d’appoint sur la banquette.

Sportif de salon

Bien que le Blazer laisse entrevoir par ses lignes certaines aptitudes sportives, il n’en est rien. Même en optant pour des jantes de très grand diamètre, les prestations routières de ce VUS sont axées sur le confort. Cela ne fait pas de lui un véhicule au comportement pataud, bien au contraire. Mais nous sommes bien loin des aptitudes d’une Camaro! En fait, le Blazer est un véhicule que l’on apprécie au quotidien, particulièrement lorsqu’il est doté du moteur V6. Parce que ce dernier fait preuve d’une souplesse et d’une douceur que vous ne retrouverez pas avec le 4 cylindres de la version LT, mais aussi parce que la puissance est majorée de 80 chevaux. Il s’agit d’une différence colossale, qui explique aussi une plus grande capacité de remorquage (4 500 lb au lieu de 3 250 pour le petit moteur).

Naturellement, le choix du V6 engendre une consommation un tantinet plus élevée, mais cela ne se verra guère sur autoroute. D’ailleurs, vous ne consommerez pas beaucoup plus qu’avec les 4 cylindres de la compétition, qui exigent dans certains cas de l’essence super. Sachez cependant que le Blazer affiche comme principal irritant une visibilité de trois quarts avant médiocre, conséquence de piliers A fortement inclinés et très épais.

+++ Design toujours aguichant, habitacle spacieux Moteur V6 agréable Confort remarquable
Visibilité perfectible Présentation intérieure vieillissante Modèle en fin de carrière

Notre avis

Le Blazer a atteint un niveau de fiabilité honorable. C’est aujourd’hui un des rares VUS intermédiaires à deux rangées de sièges. Alors que le Traverse ne propose plus de V6 et que le Blazer EV connaît déjà beaucoup de succès, le modèle à essence se retrouve à la croisée des chemins. Néanmoins, il reste un produit recommandable qui, dans sa version Grande Expédition, offre une très bonne valeur.

Données principales
Emp. / lon. / lar. / haut.2 863 / 4 874 / 1 948 / 1 702 mm
Coffre / réservoir864 à 1 818 litres / 82 litres
Nombre d’occupants5
Suspension av. / arr.ind., jambes force / ind., multibras
Pneus avant / arrièreP235/65R18 à P265/45R21
Poids / Cap. de remorquage4L - 1 880 kg / 1 474 kg (3 250 lb)
 V6 - 1 928 à 1 961 kg / 2 041 kg (4 500 lb)
Composantes mécaniques
4L - 2,0 litres 
Cylindrée, alim.4L 2,0 litres turbo
Puissance / Couple (tr/min)228 ch (5 000) / 258 lb·pi (1 500-4 000)
Tr. base (opt) / Rouage base (opt)A9 / Int
0-100 / 80-120 / V. max8,1 s (est) / 5,5 s (est) / n.d.
100-0 km/h40,5 m (est)
Type / ville / route / combinéeOrd / 10,8 / 8,7 / 9,9
V6 - 3,6 litres 
Cylindrée, alim.V6 3,6 litres atmos.
Puissance / Couple (tr/min)308 ch (6 700) / 270 lb·pi (5 000)
Tr. base (opt) / Rouage base (opt)A9 / Int
0-100 / 80-120 / V. max7,2 s (est) / 4,9 s (est) / n.d.
100-0 km/h41,0 m (est)
Type / ville / route / combinéeOrd / 12,8 / 9,1 / 11,2