Concurrents Buick Envista, Honda HR-V, Hyundai Kona, Kia Niro/Seltos, Mazda CX-30, Mitsubishi Eclipse Cross/RVR, Nissan Kicks, Subaru Crosstrek, Toyota Corolla Cross, Volkswagen Taos
Au cours des dernières années, une majorité de constructeurs offrant plus d’un utilitaire sous-compact a dû se rendre à l’évidence et en sacrifier un dans leur gamme: C-HR, CX-3, Qashqai, Renegade... Chevrolet devra-t-il faire pareil? Ayant bénéficié d’une mise à jour de mi-mandat l’an passé, le Trailblazer ne suscite plus beaucoup d’intérêt depuis qu’est arrivé au même moment le Trax de deuxième génération, le second cannibalisant d’ailleurs les ventes du premier.
En soi, le Trailblazer n’est pas vilain comme produit, mais il se fait éclipser à plusieurs niveaux par son petit frère et par bon nombre de ses concurrents directs. N’aidant en rien, son grand frère qu’est le VUS compact Equinox profite d’une refonte complète pour l’année modèle 2025 et se veut bien plus attrayant qu’avant. En attendant de voir ce que décideront les stratèges de Chevrolet, nous avons deux conseils pour les gens qui envisagent d’acheter un Trailblazer.
À défaut d’éliminer le Trailblazer ou de lui donner plus de muscle, c’est à se demander pourquoi Chevrolet conserve le moteur de base de 1,2 litre. Probablement sauvé par son couple de 162 lb-pi, ce 3 cylindres turbocompressé peine à la tâche avec ses 137 chevaux qui s’essoufflent rapidement. De surcroît, il ne peut être jumelé qu’à une boîte de vitesses à variation continue (CVT) et sa puissance n’est transférée qu’aux roues avant. Il n’y a aucune raison de choisir un Trailblazer configuré de la sorte alors que le Trax, aussi spacieux et moins cher, propose les mêmes moteurs et rouage mais fait appel à une transmission automatique à 6 rapports qui, sans être parfaite, se veut plus agréable que ladite CVT.
L’alternative est un autre moteur turbo à 3 cylindres mais de 1,3 litre. Celui-ci convient davantage à un usage quotidien, surtout si le véhicule est moyennement chargé (passagers et bagages), avec 155 chevaux et un couple de 174 lb-pi. Bien sûr, il ne faut quand même pas trop lui en demander. Si vous êtes du genre pressé, vous serez nettement mieux servi par un Mazda CX-30 ou un Hyundai Kona N Line, par exemple. Notez que cette mécanique est elle aussi proposée en traction avec, encore là, une CVT, toujours au nom de l’économie d’essence.
Heureusement, le rouage intégral optionnel a l’avantage de faire équipe avec une boîte automatique à 9 rapports, quoique celle-ci se montre parfois hésitante. Sachez aussi qu’il augmente la consommation d’environ 1 L/100 km, qu’il doit être activé manuellement et que son efficacité fait pâle figure face à plusieurs systèmes de la concurrence, tel que constaté lors de différents tests dont notre match comparatif hivernal de VUS sous-compacts il y a trois ans.
Si vous insistez sur le Trailblazer, une version LS ou LT à traction ne tient pas la route face au Trax. Les deux finitions haut de gamme, RS et Activ, sont à privilégier avec leur moteur de 1,3 litre et leur rouage intégral de série. La première projette une allure plus sportive et offre sans doute le meilleur rapport prix/équipement, tandis que la seconde peut mieux se débrouiller en dehors du bitume avec sa suspension et ses pneus un peu mieux adaptés. Mais on le répète, il existe de meilleurs véhicules pour s’aventurer hors route que le Trailblazer.
Vous obtiendrez aussi des sièges dont le revêtement synthétique Evotex, sans être d’une qualité épatante, a le mérite de se nettoyer facilement et qui offrent en plus des réglages électriques pour le conducteur. Le hayon mains libres se veut par ailleurs pratique, tout comme le siège du passager avant repliable à plat qui permet d’insérer des objets longs de 2,5 mètres. Ce dernier est offert dans tous les Trailblazer.
+++ | Habitacle polyvalent Sécurité complète de série Interface de bord jolie et conviviale |
––– | Motorisations décevantes Conduite peu inspirante Rapport qualité/prix à améliorer |
Nous avons de la difficulté à recommander l’achat d’un Trailblazer étant donné, d’une part, la présence du Trax de seconde génération et, d’autre part, de l’Equinox fraîchement redessiné. Puis, face à ses concurrents, ce petit Chevrolet s’en laisse imposer au niveau mécanique et de la conduite. Un prix légèrement plus abordable aiderait ce produit qui a manifestement perdu de la pertinence.
Données principales | |
Emp. / lon. / lar. / haut. | 2 640 / 4 421 / 1 808 / 1 631 à 1 668 mm |
Coffre / réservoir | 716 à 1 538 litres / 50 litres |
Nombre d’occupants | 5 |
Suspension av. / arr. | ind., jambes force / semi-ind., poutre torsion |
Pneus avant / arrière | P225/60R17 à P245/45R19 |
Poids / Capacité de remorquage | 1 374 à 1 475 kg / 454 kg (1 000 lb) |
Composantes mécaniques | |
3L - 1,2 litre | |
Cylindrée, alim. | 3L 1,2 litre turbo |
Puissance / Couple (tr/min) | 137 ch (5 000) / 162 lb·pi (2 500) |
Tr. base (opt) / Rouage base (opt) | CVT / Tr |
0-100 / 80-120 / 100-0 km/h | 10,5 s (est) / 8,9 s (est) / 40,0 m (est) |
Type / ville / route / combinée | Ord / 7,8 / 7,7 / 7,8 |
3L - 1,3 litre | |
Cylindrée, alim. | 3L 1,3 litre turbo |
Puissance / Couple (tr/min) | 155 ch (5 600) / 174 lb·pi (1 600) |
Tr. base (opt) / Rouage base (opt) | Traction - CVT / Tr |
Intégral - A9 / Int | |
0-100 / 80-120 / 100-0 km/h | 9,8 s (m) / 8,2 s (m) / 41,1 m (m) |
Type / ville / route / combinée | Tr - Ord / 8,1 / 7,2 / 7,7 |
Int - Ord / 9,1 / 8,1 / 8,7 |