FERRARI 12CILINDRI COUPÉ / SPIDER n.d. Exotiques

Concurrents Bentley Continental GT, McLaren 750S

La mélodie du V12 en rappel Louis-Philippe Dubé

C’est la tombée imminente du rideau pour la motorisation V12 atmosphérique. Mais des constructeurs comme Ferrari sont passés maîtres dans l’art de proposer des rappels qui enchaînent les ovations des collectionneurs les plus nantis et des adeptes de la marque au cheval cabré. Et celle qui reprend le flambeau de la dévergondée 812, la 12Cilindri, porte bien son nom en tant qu’héritière du V12 atmosphérique de 6,5 litres qui a profondément été revisité pour l’occasion. Le constructeur italien a peaufiné son moteur grâce à un grand nombre de tests, pour offrir le meilleur que ce bloc de grosse cylindrée peut apporter aux amateurs de voitures exotiques.

Le refus de l’électron, en coupé ou cabriolet

Tout comme sa devancière, la 12Cilindri est un modèle biplace offert en configuration de carrosserie coupé ou cabriolet (Spider). Son allure futuriste, qui incorpore pourtant de multiples éléments nostalgiques, n’est pas que tape-à-l’œil. Elle arbore notamment des éléments d’aérodynamisme actifs qui visent à minimiser la traînée, tout en ayant la capacité d’offrir un appui au sol pouvant aller jusqu’à 50 kg à l’arrière. Le toit rigide du Spider peut se déployer ou se replier en seulement 14 secondes.

Sous un capot allongé, le V12 en position centrale avant ne développe pas moins de 819 chevaux, avec un couple de 500 lb-pi dont 80 % est accessible à partir de 2 500 tr/min. Et contrairement à la tendance dans l’industrie, la 12Cilindri n’a pas recours à l’hybridation pour parvenir à ces chiffres impressionnants. Ferrari a plutôt retravaillé les composants externes et internes du moteur, notamment le collecteur d’admission, les culasses, le vilebrequin, les bielles et les pistons pour minimiser le poids et la friction. Les soupapes montent et descendent grâce à un système de poussoirs coulissants, une technologie dérivée de la F1 qui permet une amélioration des performances. En outre, une gestion électronique évoluée permet de moduler la livraison du couple selon le rapport de transmission pour livrer une expérience aussi dévergondée lors des départs que souple et progressive à haute vitesse. Ce V12, plus sophistiqué que jamais, est accouplé à une boîte à double embrayage à 8 rapports (un de plus que sur la 812) et dont les changements de vitesses sont 30 % plus rapides. En bonus, cette transmission est capable d’envoyer un couple 12 % supérieur aux roues arrière.

Avec toutes ces améliorations, la 12Clindri réalise le 0 à 100 km/h en 2,9 secondes (2,95 avec la Spider). C’est le même temps que la défunte 812 Competizione, même si la nouvelle venue pèse désormais 1 560 kg, soit 73 kg de plus qu’avant. Pour freiner, la 12Cilindri est armée de disques de 398 mm à l’avant et de 360 mm à l’arrière. Des jantes de 21 pouces montées sur des pneumatiques Michelin Pilot Sport S5 ou Goodyear Eagle F1 Supersport (au choix) complètent les trains roulants. Si le 0 à 100 km/h est impressionnant, l’exercice inverse l’est tout autant. La 12Cilindri passe de 100 km/h à un arrêt complet sur une distance de 31,4 mètres seulement. La nouvelle construction du châssis en aluminium augmente la rigidité torsionnelle de 15 % par rapport à la 812 Superfast. La répartition du poids est quasiment parfaite avec 48,4 % à l’avant et 51,6 % à l’arrière pour le modèle coupé. Enfin, les quatre roues directrices donnent de l’agilité en conduite animée.

Plus numérique, au grand dam des puristes

Si la 812 arborait une planche de bord agréablement sobre avec, notamment, un tachymètre analogique, la 12Cilindri y va à fond dans le numérique. On retrouve désormais un écran qui fait office d’instrumentation, accompagné d’un écran central de 10,25 pouces et de 8,8 pouces pour le passager. Les suites logicielles Apple CarPlay et Android Auto sont livrées de série, tout comme la recharge d’appareil mobile par induction.

Le V12 est maintenant devenu une commodité réservée aux ultrariches. Pour obtenir ces modèles d’exception, il ne suffit pas d’avoir un compte en banque très bien garni, il faut également avoir été choisi par la marque. Et s’il s’agit de la dernière symphonie du V12, sa sonorité retentira longtemps dans l’histoire de l’automobile et dans les tympans des amateurs. Notamment grâce aux voitures comme la 12Cilindri, dont la production a probablement déjà été entièrement vendue au moment d’écrire ces lignes.

+++ Le summum de la mécanique V12 atmosphérique La valeur de revente d’une pièce de collection Dynamique de conduite sans compromis
Facture (très) salée Le tachymètre analogique a été remplacé par un écran Disponibilité limitée

Nouveau en 2025

Nouveau modèle remplaçant la 812.

Données principales
Emp. / lon. / lar. / haut.2 700 / 4 733 / 2 176 / 1 292 mm
Coffre / réservoir270 litres (200 Spider) / 92 litres
Nombre d’occupants2
Suspension av. / arr.ind., double triangulation / ind., multibras
Pneus avant / arrièreP275/35R21 / P315/35R21
Poids / Capacité de remorquage1 560 à 1 620 kg / non recommandé
Composantes mécaniques
Cylindrée, alim.V12 6,5 litres atmos.
Puissance / Couple (tr/min)819 ch (9 250) / 500 lb-pi (7 250)
Tr. base (opt) / Rouage base (opt)DEA8 / Prop
0-100 / 80-120 / V. max2,9 s (c) / 2,1 s (est) / 340 km/h (c)
100-0 km/h31,4 m (c)
Type / ville / route / combinéeSup / 19,5 / 15,0 / 17,5 (est)