Concurrents BMW i4, Fiat 500e, Mercedes-Benz EQE, Mini Cooper SE, Polestar 2, Tesla Model 3
La berline Ioniq 6 a fait honneur à sa lignée en inscrivant un triplé avec des prix mondiaux de Voiture, Design et Véhicule électrique de l’année. Exploit que son frère, le multisegment Ioniq 5, avait été le premier à réussir l’année précédente. Elle fut ensuite primée Nouvelle voiture de l’année par Le Guide de l’auto en plus de surclasser trois solides rivales dans le match des berlines électriques de l’édition 2024. Nos essais subséquents n’ont fait que confirmer ses qualités. En fait, il ne lui manque plus qu’une version N ultrasportive.
Svelte et profilée, à la fois rétro et futuriste, l’Ioniq 6 se démarque fortement dans un paysage automobile tapissé de VUS en tout genre. Sans compter qu’elle affiche un coefficient de traînée aérodynamique exceptionnel de 0,22 alors que l’Ioniq 5, tout en angles et en arêtes, se contente d’un Cx de 0,288. L’Ioniq 6 n’est d’ailleurs pas dénuée d’avantages par rapport à son frère, qui partage la même architecture E-GMP (Electric Global Modular Platform) et les mêmes groupes propulseurs. Sauf celui du bouillant Ioniq 5 N de 641 chevaux, bien sûr. Pour l’instant, du moins.
La berline Ioniq 6 est plus longue que l’Ioniq 5 de 22 cm mais surtout plus basse de 10,5 cm et posée sur un empattement raccourci de 5 cm. Ces différences marquées lui donnent une meilleure agilité, sans en faire une berline sport pour autant. L’Ioniq 6 à rouage intégral boucle le 0 à 100 km/h en 4,9 secondes, alors que la version correspondante du Ioniq 5 y arrive plutôt en 5,2 secondes. Les deux véhicules sont propulsés par deux moteurs d’une puissance totale de 320 chevaux et leur poids est identique, à 1 kg près.
On mesure aussi un écart de performances entre les versions dont les roues arrière sont animées par un seul moteur électrique de 225 chevaux. L’Ioniq 6 atteint 100 km/h en 6,8 secondes alors que l’Ioniq 5 doit y consacrer 7,3 secondes. La première est également la championne de l’autonomie pour les deux familles, avec une cote RNC de 581 km pour la version Preferred à roues de 18 pouces. La cote descend à 435 km avec le rouage intégral et le groupe optionnel Ultimate qui ajoute des jantes de 20 pouces chaussées de pneus plus larges et bas. Nous avons obtenu une autonomie affichée de 545 km, en mode Eco, durant l’essai hivernal d’une Preferred.
Le populaire Ioniq 5 prend toutefois une nette revanche sur l’Ioniq 6 en termes de volume et de facilité de chargement. Aisé d’accès, sous un grand hayon, le coffre du premier passe de 770 à 1 680 litres en abaissant les dossiers de ses places arrière. La berline Ioniq 6 doit se contenter, en net contraste, d’un petit coffre de 316 litres auquel on accède par un couvercle étroit et bas, coiffé d’une paire d’ailerons. C’est le prix à payer pour une ligne de toit fuyante qui favorise l’efficacité aérodynamique.
Tous les joujoux et accessoires imaginables se retrouvent dans le groupe optionnel Ultimate, coûtant 6 700 $ pour l’Ioniq 6 à deux moteurs. Sachez cependant que les versions Preferred ne donnent jamais l’impression d’être dénudées ou dépourvues du moindre élément véritablement essentiel. Ce sont, au contraire, des voitures fort agréables à vivre au quotidien.
Bien finies, avec des matériaux de qualité, les Ioniq 6 offrent des places avant spacieuses et très confortables, même pendant de longs trajets où elles se révèlent d’ailleurs merveilleusement silencieuses. L’ergonomie et la position de conduite sont impeccables, les rangements nombreux, ingénieux et commodes. À vrai dire, leur seule limite est une banquette arrière dont les places extérieures sont moyennement accueillantes. Une nouvelle fois à cause de la ligne de toit arquée pourtant si élégante.
+++ | Places avant confortables et spacieuses Silence de roulement louable Performances et recharge rapide, autonomie sérieuse (RWD) |
––– | Apple CarPlay et Android Auto seulement avec fil Roulement plutôt ferme (RWD) Places arrière étriquées, coffre limité et peu commode |
Pour l’ensemble de ses attraits, l’Ioniq 6 demeure la meilleure voiture électrique du moment. D’abord parce qu’elle offre le choix entre une autonomie maximale et le solide alliage de performances et de sécurité que procurent deux moteurs et la traction intégrale. Finalement parce qu’elle permet de passer d’une voiture fort agréable à une quasi-berline de luxe, en cochant le groupe Ultimate.
Retrait de la version Preferred RWD avec ensemble Ultimate.
Deux nouvelles couleurs (Perle bleue et gris mat).
Données principales | |
Emp. / lon. / lar. / haut. | 2 950 / 4 855 / 1 880 / 1 495 mm |
Coffre | 316 litres (14,5 Av.) |
Nombre d’occupants | 5 |
Suspension av. / arr. | ind., jambes force / ind., multibras |
Pneus avant / arrière | P225/55R18 à P245/45R20 |
Poids / Capacité de remorquage | 1 915 à 2 094 kg / non recommandé |
Composantes mécaniques | |
Propulsion | |
Puissance / Couple | 225 ch (168 kW) / 258 lb·pi |
Tr. base (opt) / Rouage base (opt) | Rapport fixe / Prop |
0-100 / 80-120 / V. max | 6,8 s (m) / 4,6 s (m) / 185 km/h (c) |
100-0 km/h | 40,9 m (m) |
Type de batterie / Énergie | Lithium-ion polymère (Li-Po) / 77,4 kWh |
Temps et puiss. de charge (240V / 400V) | 7,5 h / 18 min (240 kW) |
Autonomie | 581 km |
Consommation d’énergie | 13,7 / 16,2 / 14,9 kWh/100 km |
Intégral | |
Puissance / Couple | Av - 99 ch (74 kW) / 188 lb·pi |
Arr - 221 ch (165 kW) / 258 lb·pi | |
Puissance / Couple combinés | 320 ch (239 kW) / 446 lb·pi |
Tr. base (opt) / Rouage base (opt) | Rapport fixe / Int |
0-100 / 80-120 / V. max | 4,9 s (m) / 3,4 s (m) / 185 km/h (c) |
100-0 km/h | 39,9 m (m) |
Type de batterie / Énergie | Lithium-ion polymère (Li-Po) / 77,4 kWh |
Temps et puiss. de charge (240V / 400V) | 7,5 h / 18 min (240 kW) |
Autonomie | 509 km (435 Ultimate) |
Consommation d’énergie | 16,2 / 18,6 / 17,4 kWh/100 km |
Ensemble Ultimate - 18,8 / 22,4 / 20,5 kWh/100 km |