Concurrents Acura MDX, Audi Q7/Q8, BMW X5/X6, Buick Enclave, Cadillac XT6, Genesis GV80, JLR Discovery/ Range Rover Sport, Lexus GX/RX, Lincoln Aviator/Nautilus, Mercedes-Benz GLE, Porsche Cayenne, Tesla Model X, Volvo XC90
Depuis plusieurs années, Infiniti traverse une période difficile. Bien que la division luxueuse de Nissan multiplie les tentatives de relance, elle peine à retrouver son image d’antan, articulée autour de véhicules sportifs et dynamiques comme la G35 et le FX. Aujourd’hui, le QX60 assure près de la moitié des ventes du constructeur. Pourtant, il s’agit essentiellement d’un Nissan Pathfinder endimanché. Le moins Infiniti des Infiniti est aussi le plus populaire... Il y a fort à parier que plusieurs acheteurs se procurent cet utilitaire pour ses qualités rationnelles, sans égard au logo apposé sur sa calandre. En effet, le QX60 ne correspond pas vraiment à l’image que sa marque souhaite renvoyer. Dans un avenir rapproché, elle revitalisera sa gamme en renouvelant le QX80, en amorçant un virage électrique et en lançant le QX65. Ce dernier s’inspirera du FX, un multisegment à cinq places qui avait laissé une forte impression dans les années 2000. Entre-temps, le QX60 fait patienter la clientèle. Vaut-il le détour?
Pour concevoir son VUS, Infiniti a repris les bases techniques du Nissan Pathfinder. Loin de constituer un crime, ce partage de composants a permis au modèle d’accomplir un bond de géant lors de sa refonte en 2022. Son apparence costaude rompt avec les traits arrondis de l’ancienne génération qui ressemblait à une fourgonnette déguisée. Dans l’habitacle, le décor chaleureux et les matériaux souples se démarquent du Nissan. Un autre élément différenciateur de l’Infiniti est la présence de touches haptiques sur la planche de bord, au lieu des commandes physiques traditionnelles. Hélas, ces touches sont trop nombreuses et trop peu réactives.
Au chapitre de la qualité d’assemblage, le QX60 peine à masquer ses origines prolétaires. Dans notre modèle d’essai, le toit ouvrant provoquait des craquements, tandis que les fauteuils installés à la deuxième rangée bringuebalaient sur les chaussées raboteuses. À la troisième rangée, l’espace n’abonde pas mais c’est le lot de bien de ces VUS. Terminons enfin avec le système multimédia, que l’on préfère nettement à la disposition à deux écrans des Q50 et QX50!
Cette année, le sempiternel VQ35 tire sa révérence, un V6 de 3,5 litres qui n’avait pas connu d’évolutions majeures depuis vingt ans. Certes, il était assoiffé et moins onctueux à bas régime que les mécaniques les plus récentes, mais sa fiabilité et sa durabilité ne faisaient plus de doutes. Hélas, le QX60 hérite du VC-Turbo que l’on retrouve sous le capot des Infiniti QX50 et QX55. Comme vous pourrez le constater à la page précédente, ce 4 cylindres de 2 litres ne nous a pas convaincus. Complexe, peu raffiné et affligé d’une fiabilité imparfaite, nous doutons de son efficacité à bord d’un VUS accueillant six ou sept passagers, malgré le gain de couple et la baisse de consommation promise par rapport à l’ancien V6.
Sur la route, l’expérience n’a évidemment rien d’inoubliable. Inutile de vous entretenir sur la suspension molle, les transferts de masse importants et le sous-virage prématuré. Ces détails sont anodins pour les acheteurs qui apprécieront le confort exemplaire, les sièges bien dessinés et l’insonorisation soignée. De ce point de vue, c’est réussi. Cependant, les oreilles attentives percevront quelques sifflements et bruits de route.
À vrai dire, le QX60 satisfait les attentes d’un véhicule de son format et de son rang. La clientèle ciblée profitera de la douceur de roulement et du rapport équipement/prix avantageux. Toutefois, il ne supplante pas vraiment des VUS intermédiaires moins chers et aussi bien équipés. Il suffit de penser aux Hyundai Palisade et Mazda CX-90, qui brouillent la frontière entre les produits généralistes et de luxe.
+++ | Confort et espace de bon niveau Belle qualité de finition Équipement complet |
––– | Quelques défauts d’assemblage Touches haptiques peu conviviales Motorisation durable, mais vieillissante |
Le QX60 est un bon produit mais il justifie difficilement le surplus demandé face au Nissan Pathfinder Platine. On aime le confort, la belle finition et la fiabilité mécanique. Cependant, considérez les Hyundai Palisade Ultimate Calligraphy et Mazda CX-90 Signature, tout aussi compétents. En prime, vous pourrez offrir un voyage à votre famille. Cela reviendra au même prix…
Une nouvelle version Black Edition. Nouveau 4 cylindres en remplacement du V6. Arrivée prévue du QX65 à deux rangées de sièges et à tendance sportive.
Données principales | |
Emp. / lon. / lar. / haut. | 2 900 / 5 034 / 1 981 / 1 770 mm |
Coffre / réservoir | 411 à 2 135 litres / 70 litres |
Nombre d’occupants | 6 ou 7 |
Suspension av. / arr. | ind., jambes force / ind., multibras |
Pneus avant / arrière | P255/60R18 à P255/50R20 |
Poids / Cap. de remorquage | 2 107 à 2 153 kg / 2 722 kg (6 000 lb) |
Composantes mécaniques | |
Cylindrée, alim. | 4L 2,0 litres turbo |
Puissance / Couple (tr/min) | 268 ch (5 600) / 286 lb·pi (4 800) |
Tr. base (opt) / Rouage base (opt) | A9 / Int |
0-100 / 80-120 / V. max | 7,6 s (est) / 5,4 s (est) / n.d. |
100-0 km/h | 40,0 m (est) |
Type / ville / route / combinée | Sup / 10,7 / 8,7 / 9,8 (est) |