Concurrents Audi Q6 e-tron/Q8 e-tron, BMW iX, Cadillac Lyriq, Lucid Gravity, Mercedes-Benz Classe G 580/EQS VUS, Porsche Macan, Tesla Model X
La carrière du Jaguar I-Pace est sur le point de se terminer. L’un des premiers concurrents significatifs de Tesla prend sa retraite à la fin du millésime 2024 alors que la marque anglaise renouvelle sa gamme. Celle-ci sera entièrement composée de véhicules électriques de nouvelle génération.
Si le I-Pace n’est pas parvenu à se vendre en quantités industrielles en Amérique du Nord, il a quand même démontré ce que le constructeur anglais pouvait accomplir en matière d’électrification et de technologies modernes, lui qui a longuement misé (trop longuement?) sur le classicisme et l’opulence traditionnelle qui l’ont distingué pendant des décennies.
Introduit pour le millésime 2019, le Jaguar I-Pace n’a reçu que quelques retouches depuis, la plupart datant de 2023. À présent, il arbore une calandre grise sans motifs et des teintes de carrosserie satinées, alors que l’habitacle profite de nouvelles garnitures. Rien de majeur pour inciter les propriétaires d’un I-Pace à échanger leur vieux modèle contre un neuf.
Équipé de deux moteurs produisant un total de 394 chevaux et un couple généreux de 512 lb-pi, le I-Pace est véloce, pouvant atteindre 100 km/h en moins de 5 secondes. Grâce à sa batterie de 90 kWh, son autonomie est évaluée à 381 km. Ce n’est pas mal du tout et une amélioration par rapport aux modèles 2019 à 2022. La puissance de recharge maximale de 100 kW sur une borne rapide reflète toutefois l’âge de l’architecture électrique, tandis que ses rivaux peuvent remplir leurs batteries plus vite.
Si le Jaguar reste tout de même compétitif par rapport à ses rivaux plus jeunes, il y a le Tesla Model X. Pour un prix à peu près identique, ce dernier, qui n’est plus tout jeune non plus, est plus performant en ligne droite, moins énergivore et son autonomie est largement supérieure. Le I-Pace peut en revanche se vanter d’afficher une meilleure tenue de route, aidé par son poids relativement léger, si c’est ce que l’on recherche.
Dans l’habitacle, les occupants profitent d’une génération récente du système multimédia Pivi Pro du constructeur, avec une interface rapide d’exécution. Ses zones de boutons sont cependant un peu justes, rendant l’utilisation plus difficile en conduisant, et la taille de l’écran de 10 pouces est petite selon les normes actuelles. Sinon, on peut toujours brancher notre téléphone et activer les applications Apple CarPlay et Android Auto, bien disposées à l’écran. Les commandes de climatisation obtiennent leur propre panneau de contrôle au lieu d’être reléguées dans l’écran du système multimédia, bien que certaines fonctionnalités basiques nécessitent plus d’une étape et s’avèrent distrayantes. Comme dans tout produit JLR, la chaîne audio ambiophonique Meridian émet une sonorité dont la qualité est impressionnante.
L’espace à bord n’est pas très généreux, vu les dimensions du véhicule et la ligne de toit profilée, comme celle d’un coupé sport. Le dégagement pour la tête à l’avant comme à l’arrière est restreint et le volume de chargement est limité par rapport à ceux des BMW iX et Cadillac Lyriq, mais équivalent à celui de l’Audi Q8 e-tron. Le coffre en avant est petit mais il peut néanmoins accommoder le câble de recharge. La surface vitrée est réduite, compliquant la visibilité vers l’extérieur. Le toit vitré est grand, procurant une belle luminosité dans l’habitacle, surtout pour les passagers arrière, mais il ne s’ouvre pas. La position de conduite est idéale, la finition est soignée et les matériaux utilisés font chic, sans toutefois bien refléter le prix du véhicule. Puisque l’on en parle, une seule déclinaison tout équipée est proposée depuis quelques années maintenant, faisant en sorte que le I-Pace est cher.
+++ | Bonne tenue de route Performances intéressantes Système multimédia convivial |
––– | Prix élevé Espace restreint dans l’habitacle Visibilité vers l’extérieur limitée |
Le Jaguar I-Pace a fait son temps, il a permis à JLR de gagner de l’expérience afin de mettre la table pour sa nouvelle gamme de véhicules électriques. Cet utilitaire adopte un bon comportement routier, son autonomie est convenable et sa rareté sur nos routes peut être vue comme un point positif, alors que les Tesla sont partout. Il faut toutefois accepter de payer un prix somme toute élevé.
Modèle en fin de carrière.
Données principales | |
Emp. / lon. / lar. / haut. | 2 990 / 4 682 / 1 895 / 1 566 mm |
Coffre | 656 à 1 453 litres (27 Av.) |
Nombre d’occupants | 5 |
Suspension av. / arr. | ind., pneumatique, double triangulation / ind., pneumatique, multibras |
Pneus avant / arrière | P245/50R20 à P255/40R22 |
Poids / Capacité de remorquage | 2 133 kg / non recommandé |
Composantes mécaniques | |
Puissance / Couple | Av - 197 ch (147 kW) / 256 lb·pi |
Arr - 197 ch (147 kW) / 256 lb·pi | |
Puissance / Couple combinés | 394 ch (294 kW) / 512 lb·pi |
Tr. base (opt) / Rouage base (opt) | Rapport fixe / Int |
0-100 / 80-120 / V. max | 4,7 s (m) / 3,0 s (m) / 200 km/h (c) |
100-0 km/h | 36,0 m (m) |
Type de batterie / Énergie | Lithium-ion (Li-ion) / 90,0 kWh |
Temps et puiss. de charge (240V / 400V) | 8,6 h / 0,7 h (100 kW) |
Autonomie | 381 km |
Consommation d’énergie | 24,5 / 26,7 / 25,5 kWh/100 km |