LEXUS IS Compactes de luxe

Concurrents Acura TLX, Alfa Romeo Giulia, Audi A4/A5, BMW Série 3/Série 4, Cadillac CT5, Genesis G70, Mercedes-Benz Classe C, Volvo S60/V60

Approche classique Dominic Boucher

Élégante et sportive, la Lexus IS a de quoi séduire, sans être pourtant aussi flamboyante que certaines concurrentes. En même temps, ce n’est pas tout le monde qui désire attirer l’attention. Par ailleurs, si elle n’offre pas le statut d’autres berlines allemandes, elle réussit toutefois à bien se défendre avec sa fiabilité à toute épreuve et sa conduite agréable. Et elle demeure, avec la Cadillac CT5, la seule à encore offrir un moteur V8.

Le fameux pavé...

Les habitacles de Lexus ne déçoivent pas et l’IS ne fait pas exception. La qualité de finition et d’assemblage est sans reproche, tout comme la position de conduite. Assis bas et le volant en main, le conducteur jouit de sièges bien rembourrés, dignes d’une vraie sportive. La direction ferme et précise est communicative et donne un bon ressenti de la route. Toutefois, le conducteur risque d’être gêné par la protubérance de la console centrale qui réduit l’espace alloué à sa jambe droite.

Par ailleurs, nous apprécions les petites touches rétro comme l’horloge à aiguille et l’instrumentation qui intègre un cadran. Il y a même un lecteur CD, une vraie rareté de nos jours où tout est passé au numérique. Justement, le système multimédia requiert un temps d’adaptation en raison de sa complexité et de la disposition de ses menus. Il n’est pas non plus aidé par le pavé tactile pour naviguer à travers les diverses fonctions. Certes, il est précis et rapide, mais une molette vieillira probablement mieux et reste plus facile à employer, surtout lorsque le véhicule est en mouvement. Enfin, certaines commandes sont placées de manière étrange. Par exemple, le bouton pour activer le frein de stationnement est situé à droite du volant... à la hauteur des genoux, ce qui rappelle la conception japonaise de l’IS.

Un V8, mais pour combien de temps?

Pour 2025, Lexus conserve les trois mêmes groupes motopropulseurs. L’IS 300 avec un V6 de 3,5 litres atmosphérique de 260 chevaux se contente d’une boîte automatique à 6 vitesses. Cette mécanique a fait ses preuves en matière de fiabilité. Ses performances s’avèrent bonnes au quotidien, sans être enivrantes. Le fait que le rouage intégral vienne de série demeure un atout pour affronter nos hivers avec confiance.

Plus convaincante, l’IS 350 propose un ensemble mieux adapté aux capacités du châssis de la berline. Elle reprend les bases de l’IS 300, mais la puissance monte à 311 chevaux. Les accélérations vives sont amplifiées par les ratios de la transmission parfaitement étagés, rappelant ceux d’une manuelle. Ainsi, chaque changement se fait avec vigueur. Par contre, en conduite normale, elle semble parfois faire preuve d’hésitations. Malgré tout, le groupe motopropulseur n’est pas aussi raffiné que ceux de certaines concurrentes, dont la BMW Série 3. Le châssis demeure rigide, alors que la suspension ferme permet de prendre les virages avec enthousiasme.

À l’heure où plusieurs manufacturiers réduisent (ou abandonnent) les plus grosses cylindrées à bord de leurs versions de haute performance, Lexus fait l’inverse. L’IS 500 rugit avec son V8 de 472 chevaux. Cette fois-ci, elle fait appel à une boîte à 8 rapports qui lui permet d’effectuer le 0 à 100 km/h en 4,6 secondes. Et puisqu’elle entraîne seulement les roues arrière, il suffit de donner un bon coup sur l’accélérateur et de braquer le volant pour la faire déraper. Il s’agit évidemment d’une version irrésistible dont on ne peut plus se passer une fois qu’on l’a conduite. Profitons du temps qu’elle reste commercialisée sur le marché puisque les différents constructeurs réalisent une transition progressive vers l’électrification. Qui sait, peut-être que la prochaine génération de la berline adoptera le moteur 4 cylindres de 2,4 litres turbo qui équipe plusieurs produits Toyota?

+++ Comportement routier agréable et bon confort Fiabilité éprouvée IS 500 incroyable
––– Ergonomie des commandes Système multimédia complexe Excroissance au niveau des jambes du conducteur

Notre avis

La Lexus IS marie bien le dynamisme et le luxe. Équilibrée en conduite, elle est dotée de sièges baquets rembourrés confortables. Le V6 de base s’avère moins intéressant que le modèle supérieur, mais il est muni du rouage intégral de série. La voiture se démarque par sa fiabilité éprouvée. Sinon, elle est l’une des seules dans la catégorie à encore offrir un V8 dans sa variante de performance.

Données principales
Emp. / lon. / lar. / haut.V6 - 2 800 / 4 710 / 1 840 / 1 440 mm
 V8 - 2 800 / 4 760 / 1 840 / 1 435 mm
Coffre / réservoir306 litres / 66 litres
Nombre d’occupants5
Suspension av. / arr.ind., double triangulation / ind., multibras
Pneus av. / arr.P235/45R18 / P235/45R18 à P235/40R19 / P265/35R19
Poids / Capacité de remorquage1 745 à 1 765 kg / non recommandé
Composantes mécaniques
IS 300 
Cylindrée, alim.V6 3,5 litres atmos.
Puissance / Couple (tr/min)260 ch (6 600) / 236 lb·pi (2 000-4 800)
Tr. base (opt) / Rouage base (opt)A6 / Int
0-100 / 80-120 / V. max6,4 s (est) / 4,5 s (est) / 230 km/h (c)
Type / ville / route / combinéeSup / 12,2 / 9,0 / 10,8
IS 350 
Cylindrée, alim.V6 3,5 litres atmos.
Puissance / Couple (tr/min)311 ch (6 600) / 280 lb·pi (4 800)
Tr. base (opt) / Rouage base (opt)A6 / Int
0-100 / 80-120 / V. max6,0 s (m) / 3,9 s (m) / 230 km/h (c)
Type / ville / route / combinéeSup / 12,2 / 9,0 / 10,8
IS 500 
Cylindrée, alim.V8 5,0 litres atmos.
Puissance / Couple (tr/min)472 ch (7 100) / 395 lb·pi (4 800)
Tr. base (opt) / Rouage base (opt)A8 / Prop
0-100 / 80-120 / V. max4,6 s (c) / 2,8 s (est) / 240 km/h (c)
Type / ville / route / combinéeSup / 14,1 / 9,3 / 11,9