MAZDA CX-30 VUS sous-compacts

Concurrents Buick Envista, Chevrolet Trailblazer, Honda HR-V, Hyundai Kona, Kia Niro/Seltos, MINI Countryman, Mitsubishi Eclipse Cross/RVR, Nissan Kicks, Subaru Crosstrek, Toyota Corolla Cross, Volkswagen Taos

Le petit qui voit grand Nicolas Tardif

Ambitieux mais indépendant, Mazda est contraint de faire flèche de tout bois. Loin de posséder les ressources financières qui lui permettraient de créer sa propre division de luxe, la petite firme d’Hiroshima souhaite néanmoins monter en gamme et maintenir des chiffres de ventes respectables. Elle doit, à la fois, injecter une dose de raffinement dans ses produits et les vendre à un prix attrayant. Dans le CX-30, ce mandat paradoxal se traduit par un large éventail de versions. À l’entrée de la gamme, les GX et GS affrontent surtout des produits généralistes comme le Hyundai Kona et le Volkswagen Taos. De leur côté, les modèles GT et Suna posent une roue dans le cercle fermé des véhicules luxueux, tels les Audi Q3 et Mercedes-Benz GLA. Disons-le d’emblée, ces derniers peinent à justifier leur facture plus salée.

Entre Volkswagen et Audi

La crédibilité d’un objet de luxe repose d’abord sur l’impression de qualité qu’il dégage. Mazda a puisé son inspiration chez les constructeurs allemands et propose des artifices que l’on ne retrouve pas chez Honda, Chevrolet ou Subaru. Il suffit de penser aux clignotants dont la séquence imite celle d’un battement cardiaque, à la molette contrôlant le système multimédia ou au contrôle vectoriel de couple (G-Vectoring), qui profite à la dynamique de conduite.

Cette grande sensibilité aux détails se transpose dans l’habitacle. Les modèles GX et GS cachent mieux leur positionnement d’entrée de gamme que les Honda HR-V et Toyota Corolla Cross vendus au même prix. À bord des CX-30 GT et Suna, l’habillage bicolore, l’emploi de matières souples, l’équipement fourni et l’ergonomie finement étudiée donnent l’impression d’un produit plus cher que la facture ne le suggère. Objectivement, le design et la présentation ont peu à envier à des véhicules plus coûteux. Même son de cloche au sujet du comportement routier. Le CX-30 reprend les fondations solides de la Mazda3 Sport qui lui confèrent un toucher de route impeccable, assisté par un rouage intégral efficace. Livré de série depuis 2024, le moteur de 2,5 litres a profité en même temps de révisions qui ont augmenté sa puissance (191 chevaux) et réduit sa consommation de carburant moyenne (8,2 L/100 km). Cependant, le souffle et la souplesse remarquables du bloc turbocompressé (optionnel) rehaussent l’expérience, au prix de ravitaillements plus fréquents à la pompe. Qu’importe votre choix, ces motorisations ont fait leurs preuves et les coûts d’entretien demeurent raisonnables.

C’est au chapitre du confort que le petit VUS perd des points. La suspension arrière à poutre de torsion (au lieu d’une configuration indépendante comme le veut la norme) provoque quelques trépidations sur mauvaise chaussée. Le cognement des jantes de 18 pouces sur les fentes et les bosses assombrit le bilan, tout comme les sièges au dossier ferme. Heureusement, le degré d’insonorisation compense cette rudesse et met en valeur la clarté cristalline de la chaîne audio Bose optionnelle.

Pour une famille de deux

Le CX-30 possède les vertus habituelles de Mazda, mais hérite aussi de ses défauts. Si vous recherchez un véhicule familial, nous vous conseillons de changer de page. Avec un coffre de 1 280 litres, dossiers arrière rabattus, ce VUS compte parmi les moins spacieux de l’industrie. Pour rabattre la banquette à plat, il faut retirer les appuie-têtes ou avancer les sièges avant, un petit problème pour les grands conducteurs! Enfin, la visibilité médiocre génère d’importants angles morts. Pour un couple qui se servira peu du coffre et des places arrière, les dimensions modestes du CX-30 devraient convenir. Mais si vous avez un enfant claustrophobe et que vous ne valorisez pas l’agrément de conduite, mieux vaut considérer un Kia Seltos ou un Toyota Corolla Cross...

+++	Présentation, insonorisation et finition soignées Motorisations frugales ou performantes Agrément de conduite relevé
–––	Visibilité arrière médiocre Habitacle peu fonctionnel Roulement moins doux que la moyenne

Notre avis

Raffiné, joli et fiable, le CX-30 en donne beaucoup pour le prix payé. Il avance plusieurs arguments pour faire des conquêtes chez les acheteurs d’Audi Q3 et de Mercedes-Benz GLA, dont le prestige tient surtout au logo apposé sur la calandre... Son espace étriqué impose toutefois des compromis. Comme tout produit Mazda, ce VUS fait bande à part.

Nouveau en 2025

Révision similaire à la Mazda3 attendue (changements à l’équipement et aux couleurs, connectivité améliorée).

Données principales
Emp. / lon. / lar. / haut.	2 652 / 4 395 / 1 795 / 1 568 à 1 580 mm
Coffre / réservoir	572 à 1 280 litres / 48 litres
Nombre d’occupants	5
Suspension av. / arr.	ind., jambes force / semi-ind., poutre torsion
Pneus avant / arrière	P215/65R16 à P215/55R18
Poids / Capacité de remorquage	1 548 à 1 601 kg / non recommandé
Composantes mécaniques
GX, GS, GT
Cylindrée, alim.	4L 2,5 litres atmos.
Puissance / Couple (tr/min)	191 ch (6 000) / 186 lb·pi (4 000)
Tr. base (opt) / Rouage base (opt)	A6 / Int
0-100 / 80-120 / V. max	8,8 s (est) / 5,6 s (est) / 198 km/h (c)
100-0 km/h	41,0 m (est)
Type / ville / route / combinée	Ord / 9,0 / 7,1 / 8,2
GT Turbo, Suna
Cylindrée, alim.	4L 2,5 litres turbo
Puissance / Couple (tr/min)	Ess Ord - 227 ch (5 000) / 310 lb·pi (2 000)
	Essence Sup - 250 ch (5 000) / 320 lb·pi (2 500)
Tr. base (opt) / Rouage base (opt)	A6 / Int
0-100 / 80-120 / V. max	6,9 s (m) / 4,6 s (m) / 203 km/h (c)
100-0 km/h	41,5 m (est)
Type / ville / route / combinée	Ord / 10,5 / 7,9 / 9,3