MERCEDES-BENZ EQB VUS sous-compacts de luxe

Concurrents Audi Q4 e-tron, Cadillac Lyriq/Optiq, Genesis GV60/GV70 Électrifié, Jeep Wagoneer S, Lexus RZ, Mini Countryman, Volvo EC40/EX40

Pas vraiment amélioré Michel Deslauriers

Le Mercedes-Benz GLB est un petit utilitaire intéressant, chevauchant les segments sous-compact et compact et proposant même une troisième rangée de sièges afin d’améliorer sa polyvalence. Sa contrepartie 100 % électrique, l’EQB, est tout aussi pratique... quoiqu’un tantinet moins pertinente. Pourtant, il a profité d’une mise à jour esthétique et technologique pour le millésime 2024, avec une arrivée très tardive sur le marché canadien. Et, surprise, la déclinaison EQB 350 4MATIC (la plus performante) a été rayée de la gamme au profit de l’EQB 300 4MATIC. La version EQB 250+ avec son rouage à traction est toujours disponible.

Planche de bord moderne

Le premier coup d’œil dans l’habitacle est étonnant. À l’instar des autres produits récents du constructeur, dont le GLB à essence, l’EQB en met plein la vue avec ses écrans numériques, son éclairage d’ambiance et sa présentation arborant une finition noire et argentée. Les buses de ventilation semblent avoir été soigneusement sculptées et la rigueur d’assemblage est sans reproche. L’EQB propose maintenant des expériences auditives. Ce sont des collections d’effets sonores s’activant lorsque l’on monte à bord ou que l’on quitte le véhicule ainsi que durant la conduite.

Le système multimédia MBUX dispose de la dernière version logicielle, avec une interface remaniée. Le constructeur avance que celle-ci est plus facile à utiliser avec moins de couches de menus, mais l’on constate le même résultat: il s’agit d’une interface complexe à l’arrêt et très distrayante à manipuler lorsque que l’on conduit... Le nouveau volant arbore des touches à effleurement peu intuitives, dont certaines sont très difficiles à utiliser, nécessitant un glissement du doigt. C’est sophistiqué à souhait, par contre, côté ergonomie, on repassera.

L’habitacle de l’EQB est spacieux pour un si petit véhicule, le toit élevé aidant à donner un bon dégagement pour la tête et à permettre une assise droite et confortable dans la deuxième rangée. La troisième rangée, disponible en option, est minuscule. D’ailleurs, le constructeur avance que ces places ne conviennent qu’à des personnes mesurant 1,65 m (5 pi 5 po) ou moins. De plus, en optant pour cette rangée additionnelle, le volume de chargement maximal est réduit de 1 710 à 1 620 litres. Pour transporter régulièrement plus de quatre ou cinq passagers, l’EQB n’est pas une solution idéale.

Autonomie en régression

La nouveauté pour ce multisegment, c’est l’arrivée de la version EQB 300 4MATIC. Il utilise la même batterie de 70,5 kWh que l’ancien EQB 350, mais la puissance de ses deux moteurs passe de 288 à 225 chevaux. Par ailleurs, la consommation moyenne de 23,7 kWh/100 km et l’autonomie de 340 km de l’EQB 300 sont moins bonnes que celles de l’EQB 350 (21,7 kWh/100 km et 356 km). Quant à l’EQB 250+, il conserve son moteur avant de 188 chevaux mais affiche une cote de consommation mixte de 21,7 kWh/100 km, alors qu’elle s’établissait à 19,9 kWh/100 km en 2023. On se retrouve donc avec une autonomie estimée passant de 394 à 359 km. L’EQB 250+ n’est donc ni très performant ni très écoénergétique.

En tout cas, l’EQB 300 4MATIC est moins cher que l’EQB 350 4MATIC. Toutefois, chez Mercedes-Benz, les frais de transport et de préparation s’élèvent maintenant à 3 995 $, du moins, au moment d’écrire ces lignes, sans compter les frais de concessionnaire. D’autre part, le prix de l’EQB grimpe rapidement avant même de cocher une seule option... Le Tesla Model Y n’est pas tellement plus abordable et son habitacle est moins flamboyant, mais il est à la fois plus performant, moins énergivore et propose une bien meilleure autonomie sur une pleine charge.

+++ Habitacle spacieux Présentation intérieure très moderne Qualité d’assemblage impeccable
Faible autonomie Commandes peu ergonomiques Prix élevé

Notre avis

Le Mercedes-Benz EQB a reçu une belle ronde de changements, mais on peut difficilement les qualifier d’améliorations. Sur papier, le petit utilitaire électrique est devenu moins intéressant avec une autonomie diminuée et des commandes au volant compliquées. Outre un habitacle plus spacieux, l’EQB ne se démarque pas de la concurrence, notamment Audi et Tesla.

Nouveau en 2025

Nouvelle variante EQB 300 4MATIC, retouches esthétiques, système MBUX mis à jour et nouveau volant introduits en cours d’année 2024.

Données principales
Emp. / lon. / lar. / haut.2 829 / 4 684 / 1 834 / 1 701 mm
Coffre5 Places - 495 à 1 710 litres
 7 Places - 465 à 1 620 litres
Nombre d’occupants5 ou 7
Suspension av. / arr.ind., jambes force / ind., multibras
Pneus avant / arrièreP235/55R18 à P235/45R20
Poids / Capacité de remorquage2 040 à 2 175 kg / non recommandé
Composantes mécaniques
EQB 250+ 
Puissance / Couple188 ch (140 kW) / 284 lb·pi
Tr. base (opt) / Rouage base (opt)Rapport fixe / Tr
0-100 / 80-120 / V. max8,9 s (c) / 6,8 s (est) / 160 km/h (c)
Type de batterie / ÉnergieLithium-ion (Li-ion) / 70,5 kWh
Temps et puiss. de charge (240V / 400V)7,25 h / 32 min (100 kW)
Autonomie359 km
Consommation d’énergie20,5 / 23,2 / 21,7 kWh/100 km
EQB 300 4MATIC 
Puissance / Couple combinés225 ch (168 kW) / 288 lb·pi
Tr. base (opt) / Rouage base (opt)Rapport fixe / Int
0-100 / 80-120 / V. max8,0 s (c) / 6,0 s (est) / 160 km/h (c)
Type de batterie / ÉnergieLithium-ion (Li-ion) / 70,5 kWh
Temps et puiss. de charge (240V / 400V)6,75 h / 32 min (100 kW)
Autonomie340 km
Consommation d’énergie23,1 / 24,5 / 23,7 kWh/100 km