Concurrents Buick Envista, Chevrolet Trailblazer, Honda HR-V, Hyundai Kona, Kia Niro, Kia Seltos, Mazda CX-30, Mitsubishi Eclipse Cross, Nissan Kicks, Subaru Crosstrek, Toyota Corolla Cross, Volkswagen Taos
Quel drôle de destin que celui du RVR! Il porte différents noms selon ses nombreux lieux de commercialisation. De «RVR» au Canada, au Japon et en Corée du Sud, il devient «Outlander Sport» aux États-Unis, en Argentine et au Brésil puis «ASX» dans l’essentiel des autres marchés. Il a même été commercialisé en Europe entre 2012 et 2017 sous les noms de Peugeot 4008 et Citroën C4 Aircross. Plus étonnant encore, maintenant que Mitsubishi est lié à Nissan, et donc Renault, la seconde génération de l’ASX est un clone du Renault Captur II, plus moderne et qui bénéficie de motorisations hybrides, rechargeables ou non.
Mais revenons à «notre» RVR. Présenté en 2010, il a été commercialisé au millésime 2011. Depuis son lancement, le Guide de l’auto n’a pas été très tendre avec lui. Dans son édition 2012, il est considéré comme étant sous-motorisé, mal insonorisé, avec un habitacle trop sobre et globalement sans panache face à la concurrence. Où croyez-vous que l’on en soit 14 ans plus tard? Et pourtant, le RVR se vend bien, très bien même! Au Canada, en 2023, il a réalisé sa deuxième meilleure année après le pic de 2021 à 8 704 exemplaires. Au Québec, c’est encore mieux: 2023 a été sa meilleure année et le RVR y réalise régulièrement plus du tiers de ses ventes au pays. Qu’est-ce qui peut bien expliquer ce succès?
Ce n’est certainement pas son style, les lignes sont équilibrées et les designers de Mitsubishi ont procédé à des mises à jour régulières. La dernière remonte à 2020, lorsque le véhicule a hérité d’une partie avant inspirée de l’Outlander avec deux bandes chromées qui séparent la partie centrale du bouclier. Au fil des saisons, le choix des couleurs et des jantes a évolué, mais l’essentiel de la silhouette a 15 ans.
Ce ne sont probablement pas les motorisations 4 cylindres non plus. Le bloc de base est un 2 litres de 148 chevaux venant de série en traction avant, tandis que la transmission intégrale est en option. L’autre moteur est un 2,4 litres de 168 chevaux, livré d’office avec les quatre roues motrices. Ce n’est pas un foudre de guerre, mais il se montre volontaire et convient mieux en utilisation quotidienne tout en ne brûlant pas vraiment plus d’essence. Dans les deux cas, la seule boîte disponible est à variation continue (CVT). Côté consommation, il ne faut pas s’attendre à des miracles de la part de mécaniques éprouvées mais dont la conception remonte au milieu des années 2000.
Ce n’est pas non plus pour sa tenue de route. Face à un Subaru Crosstrek ou un Mazda CX-30, il souffre de suspensions un peu trop molles qui entraînent des mouvements de caisse en virage. La direction est trop légère à des vitesses autoroutières et manque de précision. Enfin, le succès du RVR ne tient manifestement pas à l’insonorisation, qui s’avère un problème «criant» depuis le début, ni à la finition intérieure aux abondants plastiques durs. Mais alors, c’est quoi?
Le RVR n’est pas techniquement le plus moderne. Cependant, ce qui pourrait passer pour un défaut peut devenir pour plusieurs une qualité: la simplicité. Les technologies embarquées sont éprouvées, le modèle s’avère fiable et, cerise sur le gâteau, la garantie de Mitsubishi est l’une des meilleures du marché. Et de toute façon, tout le monde n’est pas à la recherche du dernier gadget.
L’habitacle se situe dans la bonne moyenne en termes d’espace, tant pour accueillir quatre passagers que pour leurs bagages. L’ergonomie générale est correcte et Apple CarPlay et Android Auto sont offerts de série. Enfin, le prix de la version ES d’entrée de gamme, qui bénéficie de sièges et rétroviseurs chauffants, de la climatisation automatique et d’une caméra de recul, est très compétitif. Les quatre autres niveaux de finition (SE, SEL, Noir, GT) offrent un bon rapport prix/équipement.
+++ | Fiabilité de bon niveau Prix du modèle d’entrée de gamme Garantie généreuse |
––– | Agrément de conduite inexistant Mécaniques gourmandes et pas d’électrification Insonorisation déficiente |
Difficile de recommander un modèle âgé de 15 ans et qui n’a jamais été parmi les meilleurs de sa catégorie, même à son lancement. Par contre, ceux pour qui la simplicité et la fiabilité sont des aspects importants pourront peut-être trouver satisfaction avec le RVR. Malgré ses bonnes ventes, Mitsubishi devra pourtant le remplacer un jour. Mais par quoi? Certainement pas par le nouvel ASX... Alors?
Données principales | |
Emp. / lon. / lar. / haut. | 2 670 / 4 365 / 1 810 / 1 645 mm |
Coffre / réservoir | 614 à 1 402 litres (569 à 1 382 GT) / 60 litres (63 TA) |
Nombre d’occupants | 5 |
Suspension av. / arr. | ind., jambes force / ind., multibras |
Pneus avant / arrière | P215/70R16 à P225/55R18 |
Poids / Capacité de remorquage | 1 415 à 1 495 kg / non recommandé |
Composantes mécaniques | |
ES | |
Cylindrée, alim. | 4L 2,0 litres atmos. |
Puissance / Couple (tr/min) | 148 ch (6 000) / 145 lb·pi (4 200) |
Tr. base (opt) / Rouage base (opt) | CVT / Tr (Int) |
0-100 / 80-120 / V. max | 11,5 s (m) / 9,2 s (m) / n.d. |
100-0 km/h | 41,5 m (est) |
Type / ville / route / combinée | Tr - Ord / 9,7 / 7,8 / 8,8 |
Int - Ord / 10,0 / 8,1 / 9,1 | |
SE, SEL, NOIR, GT | |
Cylindrée, alim. | 4L 2,4 litres atmos. |
Puissance / Couple | 168 ch (6 000) / 167 lb·pi (4 100) |
Tr. base (opt) / Rouage base (opt) | CVT / Int |
0-100 / 80-120 / V. max | 8,5 s (m) / 6,9 s (m) / n.d. |
100-0 km/h | 42,0 m (est) |
Type / ville / route / combinée | Ord / 10,3 / 8,3 / 9,4 |