Concurrents Ford Bronco, Ineos Grenadier, Jeep Wrangler, Land Rover Defender, Toyota 4Runner
C’est en 1995 que le Land Cruiser a quitté le marché canadien, poursuivant tout de même sa carrière aux États-Unis jusqu’en 2021. Modèle établi et reconnu à l’échelle mondiale, il est revenu chez nous en juin 2024, faisant ainsi le pont entre le nouveau 4Runner et le Sequoia. C’est un véhicule d’allure aventurière, fidèle à ses origines, et que l’on aurait aussi apprécié en version décapotable.
Le nouveau Land Cruiser partage plusieurs de ses éléments avec le nouveau Lexus GX, notamment sa structure et donc ses proportions. Il fait également appel à la plateforme TNGA-F des autres camions Toyota, créant ainsi une plus grande proximité avec le 4Runner. Ce dernier est plus américain d’approche, mais il reste assez similaire au Land Cruiser sur le plan technique.
Doté des quatre roues motrices permanentes (contrairement à certaines versions du 4Runner), le Land Cruiser ne propose pas de version TRD Pro à l’américaine. Tel n’est pas son mandat. Ici, l’acheteur profite davantage de ce qu’on qualifierait d’un talent naturel, avec certes des capacités hors route exceptionnelles, mais dans une approche beaucoup moins contemporaine. Assurément, il impressionne par ses angles d’attaque et de sortie de 31 et 22 degrés, par une agilité découlant d’une suspension arrière multibras et par sa capacité à s’adapter à tous types de conditions. Doté de série d’un différentiel verrouillable, de l’assistance à la descente en pente et d’un stabilisateur de vitesse en montée, le Land Cruiser peut aussi recevoir une barre stabilisatrice avant que l’on peut désengager. Dans certaines versions, Toyota offre même un sélecteur multiterrain permettant de mieux adapter la conduite selon les conditions.
Contrairement au Lexus GX, Toyota fait ici appel à la motorisation baptisée i-Force Max, qui est un 4 cylindres turbo avec hybridation, atteignant un couple maximal de 465 lb-pi dès 1 700 tr/min. Toutefois, bien que la puissance annoncée soit identique à celle du 4Runner exploitant la même motorisation et exigeant de l’essence l’ordinaire, le Land Cruiser requiert de l’essence super. Une drôle de contradiction, sur laquelle même les gens de Toyota ne s’accordent pas! Réponse: vous pouvez donc rouler avec de l’essence ordinaire, sans craindre un quelconque dommage. Sachez d’ailleurs que cette motorisation est tout indiquée pour le Land Cruiser, qui ne consomme que 10 L/100 km malgré sa carrure et ses capacités.
Sur la route, son comportement demeure celui d’un camion. Confortable, mais un tantinet instable et sensible aux vents latéraux, avec une direction qui pourrait être plus précise. Certes, les jantes de 20 pouces livrées sur le modèle Premium permettent d’améliorer la stabilité, mais au prix d’une moins bonne efficacité en hors route. Cela dit, la qualité de construction et d’assemblage est évidente, et supérieure à celle du Tacoma. Est-ce que son assemblage au Japon peut l’expliquer?
La version de base 1958 arbore des feux avant circulaires qui ajoutent une touche nostalgique au design. Celui-ci est clairement réussi, bien que peut-être un peu gâché par des teintes trop souvent banales et un dessin de jantes sans âme. Cela dit, ce style aguichant vieillira sans doute comme le bon vin. Idem pour l’habitacle, lequel est irréprochable sur le plan ergonomique et en parfaite harmonie avec l’extérieur. Sachez cependant que la version 1958 reçoit une sellerie en tissu d’allure rétro, un petit écran de 7 pouces et se voit dépourvue de plusieurs éléments auxquels on serait en droit de s’attendre sur un véhicule de ce prix. La version courante, qui reçoit du cuir synthétique, un toit ouvrant et un écran de 12,3 pouces risque donc de plaire davantage.
+++ | Qualité de fabrication remarquable Rendement énergétique impressionnant Motorisation bien adaptée |
––– | Facture élevée Choix de teintes et dessin des jantes Équipement décevant (1958) |
Le Land Cruiser impressionne par sa robustesse et sa grande qualité de fabrication. Inutile de le considérer si vous cherchez à épater la galerie, il n’est pas conçu pour cela. Vous avez là un véhicule bon à tout faire, doté d’une mécanique réussie et qui, en dépit de sa facture très élevée, ne se dépréciera que peu. Un choix judicieux, mais qu’il faudra bien protéger contre les voleurs...
Abandon du modèle Première Édition.
Données principales | |
Emp. / lon. / lar. / haut. | 2 850 / 4 925 / 1 980 / 1 925 à 1 935 mm |
Coffre / réservoir | 1 063 litres / 68 litres |
Nombre d’occupants | 5 |
Suspension av. / arr. | ind., double triangulation / essieu rigide, multibras |
Pneus avant / arrière | P245/70R18 à P265/60R20 |
Poids / Capacité de remorquage | 2 430 à 2 460 kg / 2 722 kg (6 000 lb) |
Composantes mécaniques | |
Cylindrée, alim. | 4L 2,4 litres turbo + moteur électrique |
Puis. / Couple Essence (tr/min) | 278 ch (6 000) / 317 lb·pi (1 700) |
Puissance / Couple Électrique | 48 ch (36 kW) / 184 lb·pi |
Puissance / Couple combinés | 326 ch (6 000) / 465 lb·pi (1 700) |
Tr. base (opt) / Rouage base (opt) | A8 / 4x4 |
0-100 / 80-120 / V. max | 6,7 s (est) / 5,3 s (est) / n.d. |
Type de batterie / Énergie | Nickel-hydrure métallique (NiMH) / 1,87 kWh |
Type / ville / route / combinée | Sup / 10,7 / 9,5 / 10,1 |