Concurrents Chevrolet Suburban/Tahoe, Ford Expedition, GMC Yukon, Jeep Wagoneer, Nissan Armada
Le Sequoia entame sa troisième année sous sa forme actuelle. Il s’agit donc d’un véhicule dont la conception est relativement nouvelle et qui est conçu par et pour les Américains. D’ailleurs, si Toyota connaît un certain succès au sud de nos frontières avec ce produit, il en va autrement chez nous, où les ventes demeurent symboliques. En 2023, elles étaient même inférieures à celles du Nissan Armada, un véhicule vieillissant qui traînait sérieusement de la patte ces dernières années.
Le millésime 2025 marque la refonte partielle des grands VUS de Ford et GM, ainsi que le renouvellement de l’Armada. Rien pour aider le Sequoia, qui doit aussi faire face chez Toyota aux nouveaux 4Runner et Land Cruiser. Ce sont des produits certes plus compacts, mais qui pourraient en fin de compte convaincre quelques acheteurs initialement intéressés par une plus grande taille et qui réaliseront que la démesure à l’américaine n’est pas nécessaire.
Avouons-le, le Sequoia est authentiquement américain. Encore plus que l’Armada, destiné de son côté à des marchés internationaux. En fait, le Sequoia fait appel à l’essentiel des éléments techniques de la camionnette Tundra, incluant une puissante motorisation hybride qui, au total, permet d’obtenir 583 lb-pi de couple. C’est un net avantage lorsqu’il est question de charge et de remorquage, Toyota se situant d’ailleurs parmi les plus costauds du segment à ce chapitre. Qui plus est, la mécanique du Sequoia fait preuve d’une puissance supérieure à la moyenne pour une consommation réelle avoisinant les 12 L/100 km.
Optez pour une version Platinum ou Capstone et vous obtiendrez une suspension pneumatique à correcteur d’assiette (à l’arrière) améliorant le confort et la stabilité du véhicule lorsqu’il est lourdement chargé. Il s’agit d’une belle addition qui permet aussi de modifier la fermeté de l’amortissement à la sélection des modes de conduite. Cela dit, le comportement du Sequoia n’impressionne pas outre mesure. Le conducteur doit composer avec un roulis prononcé et un train arrière parfois instable. Cerise sur le gâteau, le niveau sonore est un peu plus élevé que chez la concurrence.
Toyota propose en revanche une variante sans véritable équivalent chez les concurrents. La version Limited avec l’ensemble TRD Pro fait du Sequoia le VUS grand format le plus redoutable en matière de conduite hors route. Il bénéficie alors d’une suspension avant relevée de 1,1 pouce, d’amortisseurs Fox, de plaques de soubassement, d’une plus grosse barre stabilisatrice et de pneumatiques conçus à cet effet. Un sélecteur de mode de conduite unique équipe également cette version. Elle consommera forcément un peu plus que les autres Sequoia, mais pas autant que le Tahoe Z71, son seul rival potentiel.
La déclinaison Capstone, dont la facture avoisine les six chiffres, s’ouvre sur un environnement très luxueux avec du cuir semi-aniline, de la ronce de noyer et du verre acoustique. Maintenant, s’il est vrai que la présentation intérieure y est soignée, on ne peut pas affirmer que la finition soit au niveau de la concurrence. Car même dans cette déclinaison ultra luxueuse, certains plastiques bon marché demeurent. C’est comme un riche crémage sur un gâteau ordinaire...
De son côté, une version SR5 ne pourra en fait que vous décevoir à ce chapitre. D’autant plus que Toyota ne lui greffe qu’un petit écran de 8 pouces, moins attrayant que celui de 14 pouces figurant dans la version Limited. La polyvalence de l’habitacle est par contre exceptionnelle et l’espace à bord ne manque pas, sauf au niveau du coffre, avec l’ensemble des banquettes relevées.
+++ | Version TRD Pro efficace et distincte Confort exceptionnel, présentation soignée (Capstone) Motorisation puissante |
––– | Facture très élevée, finition inégale Comportement routier parfois décevant Version SR5 banale |
Le Sequoia peine à percer: il se défend bien sur plusieurs aspects mais le public n’adhère pas, voilà. Malgré ses 25 ans de carrière, il manque encore de maturité, bien qu’il soit le seul à proposer la technologie hybride. Ce n’est pas un mauvais produit mais, comparé à ses rivaux, le Sequoia ne passe jamais devant.
Sièges avec fonction de massage dans les modèles Platinum et Capstone. Changements de couleurs.
Données principales | |
Emp. / lon. / lar. / haut. | 3 100 / 5 285 / 2 022 / 1 885 à 1 975 mm |
Coffre / réservoir | 631 à 2 460 litres / 85 litres |
Nombre d’occupants | 7 ou 8 |
Suspension av. / arr. | ind., double triangulation / essieu rigide, multibras |
Pneus avant / arrière | P265/70R18 à P265/50R22 |
Poids / Capacité de remorquage | 2 735 à 2 805 kg / 4 137 kg (9 120 lb) |
Composantes mécaniques | |
Cylindrée, alim. | V6 3,5 litres biturbo + moteur électrique |
Puiss. / Couple Essence (tr/min) | 389 ch (5 200) / 479 lb·pi (2 400) |
Puissance / Couple Électrique | 48 ch (36 kW) / 184 lb·pi |
Puiss. / Couple combinés (tr/min) | 437 ch (5 200) / 583 lb·pi (2 400) |
Tr. base (opt) / Rouage base (opt) | A10 / 4x4 |
0-100 / 80-120 / V. max | 6,8 s (est) / 5,4 s (est) / n.d. |
Type de batterie / Énergie | Nickel-hydrure métallique (NiMH) / 1,87 kWh |
Type / ville / route / combinée | Ord / 12,6 / 10,5 / 11,7 |