Pourquoi le foot se joue-t-il à onze ?

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce ne sont pas les Anglais qui ont eu les premiers l’idée de taper dans une balle avec le pied. Deux mille ans avant l’invention du 4-4-2, les Grecs, puis les Romains et les Chinois s’y amusaient déjà, mais il s’agissait davantage d’un jeu que d’un sport.

À la fin du XVe siècle, la région de Florence voit l’émergence d’une version très virile entre villageois, qui disparaîtra deux siècles plus tard mais qui donnera son nom italien au football : le calcio.

Le foot tel que nous le connaissons, avec deux équipes et un but de chaque côté, trouve son origine dès le XIIe siècle en Normandie et en Angleterre et s’appelle alors « la soule ». Le ballon de cuir apparaît au XVIe siècle. Pour le reste, chaque village se débrouille avec des règles locales non codifiées.

En 1835, le Highway Act britannique interdit de jouer au foot sur les routes et les chemins du royaume. Les joueurs se replient sur un terrain clos. Et c’est dans les collèges anglais que va naître le football moderne : Eton, Arrow, Westminster, Winchester, etc. Chaque collège a ses propres règles. Le nombre de joueurs varie, la taille des buts aussi.

Une constante se dessina peu à peu : pour des raisons pratiques, et pour renforcer l’esprit de corps des adolescents, les équipes étaient constituées par dortoirs (les collèges huppés étaient alors des pensions). Or chaque dortoir comptait dix élèves. La tactique était simple : tout le monde jouait en attaque ! Pour compliquer la tâche, il fut décidé de placer un gardien dans les buts, qui avait le privilège d’attraper le ballon à la main. Personne ne voulant de ce rôle ingrat, on choisit naturellement le surveillant de chaque dortoir.

10 + 1 = 11.

Jusqu’à preuve du contraire…

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