C’est une énigme arithmétique. Les barrières de la plupart des enclos ne dépassent pas 1,40 mètre, même pour les cracks, alors que dans les concours hippiques, il n’est pas rare que les obstacles affichent une hauteur de 1,60 mètre ou 1,80 mètre, voire 2,05 mètres au jumping de Nantes !
Les chevaux ont donc largement les capacités pour sauter par-dessus les barrières, d’autant qu’ils n’ont alors personne sur le dos (c’est le cas de le dire !). Et pourtant, ils restent bien sagement dans l’espace qui leur est réservé.
Bien sûr, ces herbivores aiment leur confort et apprécient de trouver des compléments alimentaires, des box à la paille fraîche et des mains bienveillantes pour les brosser et curer leurs sabots.
Bien sûr, il y a l’instinct grégaire du cheval, qui apprécie la compagnie de ses congénères. Cela dit, un troupeau entier pourrait décider de se faire la malle.
L’explication est ailleurs. S’ils ne s’enfuient pas par-dessus les barrières, c’est parce que nos champions sont certes entraînés à sauter, mais toujours avec une selle et un cavalier pour les guider. Livrés à eux-mêmes, ils n’ont pas le réflexe de bondir. Pour parler de manière anthropomorphique, ils n’imaginent même pas que cela soit possible.
À une exception près toutefois : quand il y a une jument en chaleur dans le pré d’à côté. Rien d’anthropomorphique cette fois.
Jusqu’à preuve du contraire…