Si vous avez déjà joué au golf ou assisté à un tournoi, vous avez dû constater que les fameuses balles blanches sont constellées de petits trous. Les Anglais les nomment des « fanettes ». En France, on dit des « alvéoles ». Des deux côtés de la Manche, le règlement exige qu’il y en ait 384. Pile-poil.
À quoi servent ces alvéoles ? Certainement pas à faire joli, les golfeurs sont par tradition des gens trop sérieux pour s’arrêter à un détail esthétique.
Ils négligent également le côté antidérapant de l’ustensile. Récupérer à terre une balle de golf, serait-elle lisse comme le diamant, ne présente aucune difficulté ; c’est ce qui la distingue, notamment, du ballon de rugby.
Le golf aurait été inventé aux Pays-Bas puis importé par les Britanniques aux alentours du XIIIe siècle. Le premier club fut fondé en Écosse dès 1744. À l’origine, les balles étaient lisses. Jusqu’en 1908. Cette année-là, un joueur américain dénommé Taylor perd son calme, excédé de voir sa balle slalomer dans les airs après chaque « drive ». Il décide d’entreprendre des recherches pour améliorer l’aérodynamisme de la petite sphère blanche.
Après avoir essayé des dizaines de solutions, il découvre que la structure en alvéoles améliore la rotation uniforme de la balle. En clair : elle file droit dans les airs après avoir été frappée. Enchanté, il fait connaître sa découverte au monde du golf. Qui l’adoptera.
Depuis, d’autres types de sculptures ont été essayés, mais la supériorité des balles à fanettes leur a assuré un quasi-monopole.
Cependant, une question demeure : pourquoi Tintin porte-t-il des culottes de golf, alors qu’il n’y joue jamais ?
Jusqu’à preuve du contraire…