Pourquoi les vélos de femme n’ont-ils pas de barre au milieu ?

Que vous ayez l’esprit mal ou très mal tourné, vous l’avez remarqué : le vélo d’homme a une barre au milieu. Plus précisément, le cadre d’une bicyclette pour mâle présente sa barre supérieure parallèle au sol. Sur un vélo de femme au contraire, la barre du dessus rencontre le tube de la fourche beaucoup plus bas, seulement quelques centimètres au-dessus du pédalier.

C’est valable en plaine comme en montagne : les mountain-bikes de femmes n’ont pas de barre horizontale, contrairement à la version masculine. Résultat : ça fait moins « montagnard ».

Pourquoi pas de barre ? Parce que les femmes sont plus petites que les hommes ? Certainement pas. Les différences de taille entre les sexes – si je puis me permettre – ne sont pas suffisantes pour justifier cet ostracisme. Car, dans ce cas, les coureurs de poche comme les mythiques Van Impe ou Chiappucci chevaucheraient eux aussi un vélo de femme dans les courses cyclistes.

La véritable explication tient au fait que les créateurs du vélo étaient de galants hommes. Qui n’ont jamais perdu de vue la pudeur ni la dignité du sexe faible.

La bicyclette sous sa forme actuelle a été inventée en 1880. C’est l’Anglais Starley qui eut l’idée de la roue arrière motrice grâce à une chaîne. En cette fin de XIX^e siècle, les femmes portaient des jupes et des robes. Et les pères de la petite reine n’ont pas voulu que leurs épouses dévoilent jupons, jarretières et culotte en soulevant la jambe pour la passer par-dessus la barre. Il y avait tant d’autres occasions pour cela.

Jusqu’à preuve du contraire…