Pourquoi l’emblème de la France est-il le coq ?

Allons z’enfants de la pa-tri-i-eu…

Faut bien être un peu chauvin de temps en temps. C’est vrai qu’ils nous font battre le cœur, dans les compétitions internationales, les sportifs français avec leur coq sur la poitrine (et parfois dans le ciboulot, mais c’est un autre débat).

Le premier document où le coq représente la France est une médaille de 1665 pour la libération du Quesnoy. On peut y lire cette inscription : « Le Coq français met en fuite le Lion espagnol. » Sous la monarchie de Juillet et la IIRépublique, le coq devient emblème officiel et apparaît sur les drapeaux des régiments. Il figure sur le sceau de la République depuis 1848 : la Liberté assise tient un éventail orné d’un coq.

Drôle d’idée d’avoir élevé le mari de la poule au rang de symbole de la nation : c’est un volatile arrogant, braillard, paniquard. Pas plus haut que le genou d’une vieille, il sait à peine voler.

Nos chers amis anglais ont trouvé une explication : les Français ont choisi le coq comme porte-drapeau, car c’est le seul animal qui soit capable de chanter les deux pieds dans la merde…

Erreur ! Ce n’est pas une question de comportement, mais de vocabulaire.

En latin, gallus signifie à la fois « coq » et « gaulois ». C’est aussi simple que ça. Un jeu de mots latin. Exactement comme si on avait choisi un lion pour symboliser la ville de Lyon. Un casse-croûte pour les îles Sandwich. Un jeu de fiches pour le canal de Bristol (possession de la Grande-Bretagne).

En réponse aux Rosbifs, savourons cette opinion de Cocteau : « Qu’est-ce que la France, je vous le demande ? Un coq sur un fumier. Ôtez le fumier, le coq meurt. C’est ce qui arrive lorsqu’on pousse la sottise jusqu’à confondre tas de fumier et tas d’ordures. »

Jusqu’à preuve du contraire…