Peu avant midi, Elizabeth reposa ses brosses et ses pinceaux, avec un agréable sentiment de satisfaction. D’un pas léger, elle s’approcha du miroir pour rajuster sa coiffure. Inconsciemment, elle sourit à son reflet. Elle se sentait plus heureuse qu’elle ne l’avait jamais été depuis l’épouvantable soirée où Everett était décédé.
Inutile de se leurrer, elle devait cette sensation de bien-être à son entrevue avec M. Waterman. La veille, après son départ, elle avait passé un délicieux moment avec David. Ils avaient lu des contes, joué aux petits soldats et David avait ri. Au moment de le border, elle avait eu le brusque pressentiment que, d’une manière ou d’une autre, ils allaient s’en sortir.
D’ailleurs, la vie semblait reprendre partout dans la maison. Ce matin, elle avait trouvé Amélia assise dans un fauteuil, après un mois clouée au lit, par une faiblesse et une léthargie peu conformes à son caractère habituellement énergique. Elizabeth avait accueilli cette amélioration avec des larmes d’émotion. Amélia aurait voulu se lever sitôt sa tasse de chocolat avalée, mais Elizabeth avait insisté pour qu’elle patiente encore jusqu’à ce que le docteur confirme son rétablissement.
Enfin, pour parachever cette double victoire sur le deuil, Elizabeth sortait de son atelier intensément satisfaite. Elle venait de connaître la séance de peinture la plus productive depuis des mois ! Inspirée par la lumière particulière du fog londonien, elle avait entrepris une étude de paysage urbain en prenant pour sujet les maisons voisines. Elle était enfin parvenue à saisir l’aspect à la fois vaporeux et tourbillonnant de la brume grise qui planait sur la capitale.
Tous ses succès lui donnait même envie de sortir de sa retraite. Après le déjeuner, peut-être irait-elle avec David faire une promenade dans le parc voisin.
L’esprit léger, la jeune femme s’apprêtait à quitter l’atelier quand un coup fut frappé à la porte. Sands passa prudemment la tête dans l’entrebâillement.
— Lord Holburn désire vous voir, madame. Dois-je apporter des rafraîchissements dans le salon bleu ?
— Sir Gregory ? répéta-t-elle, surprise. Euh, oui, pourquoi pas ? Dites-lui que je l’y rejoins dans quelques minutes.
Elle fronça les sourcils, inquiète. Pourquoi le baron repassait-il la voir si tôt ? A moins qu’il n’ait quelqu’autre catastrophe à lui annoncer. Que Dieu ait pitié d’elle ! Elle avait déjà eu son compte d’épreuves ces jours derniers.
Avant de le rejoindre, il lui fallait encore quitter sa vieille blouse rapiécée de peintre et enfiler une toilette plus convenable… Et puis, quelle importance après tout ? Elle était trop angoissée pour se préoccuper de sa tenue !
Sa belle humeur envolée, elle s’élança à la rencontre de sir Gregory, sans pouvoir se défaire d’une sourde appréhension. Sa tension s’apaisa quelque peu, lorsqu’elle vit son visiteur la saluer avec son air de bonhommie coutumier.
— Chère Lisbeth… Toujours aussi… charmante…
Elizabeth réprima un sourire. L’expression du gentleman, habituellement si distinguée, était à la fois choquée et peinée. Visiblement, le spectacle de la « chère Lisbeth » en blouse tachée n’avait rien de charmant !
Elle s’installa sur le sofa auprès duquel sir Gregory l’avait menée, et il prit place à son côté.
— Désolé de vous déranger, mais mon emploi du temps est si chargé aujourd’hui que je n’avais que ce créneau horaire pour venir vous saluer. Et je… hum, j’ai appris certaines nouvelles qui, je le confesse, m’ont assez troublé.
L’amusement d’Elizabeth s’évanouit dans l’instant.
— Quelles nouvelles ? s’enquit-elle alarmée.
— Eh bien, je n’aime guère prêter l’oreille aux rumeurs, et cette nouvelle n’est sans doute rien d’autre. Seulement, je me dois de vous mettre en garde, Lisbeth. Voilà ! J’ai entendu dire que Hal Waterman était passé vous voir et qu’il s’était offert d’examiner pour vous les comptes d’Everett.
— En effet. Vous aurait-on parlé d’irrégularités ?
— Dans la présence de Waterman chez vous ? Non, le terme serait certainement inapproprié, mais…
Elizabeth retint un mouvement d’humeur. Elle ne comprenait rien à ce charabia…
— Non, non, voyons. Des irrégularités dans les comptes d’Everett. J’ai appris que M. Scarbridge, son avoué, est un incompétent notoire. Or, Dieu sait que je n’y connais rien en matière de finances !
— Et c’est fort bien ainsi ! Allons, très chère, nul besoin de vous mettre martel en tête avec de telles questions. Une jolie femme comme vous doit simplement savoir choisir la couturière susceptible de créer les plus jolies robes.
— Ah, oui ? fit Elizabeth sur un ton froid.
En tout cas, ce n’était pas l’avis du voyou qui était venu la menacer. Et puis quelle mouche piquait sir Gregory ? Il semblait plus intéressé par ses goûts vestimentaires que par l’éventuelle banqueroute qui la guettait !
S’il ne se décidait pas à lui annoncer l’inquiétante nouvelle, elle allait finir par suffoquer ! Heureusement, il reprit la parole avant qu’elle ait besoin de l’interroger tout de go.
— Pour tout vous avouer, je suis un peu… froissé. J’aurais pensé qu’au cas où vous auriez eu besoin d’un œil extérieur sur l’état de vos finances, mes liens d’amitié privilégiés avec Everett vous auraient incitée à vous tourner d’abord vers moi.
Comment ? Sir Gregory la mettait dans tous ses états parce qu’il était… vexé ? Elizabeth en aurait ri si l’angoisse ne s’était pas transformée en colère froide. Elle avait décidément autre chose à faire que ménager la susceptibilité d’un homme qui ne l’estimait bonne qu’à acheter des robes !
— Connaissiez-vous la détestable réputation de M. Scarbridge ? demanda-t-elle calmement.
— Naturellement.
— Alors pourquoi ne pas me l’avoir signalée ? Comment suis-je censée nous protéger, mon fils et moi-même, si je n’ai pas la moindre idée des… engagements qui pèsent actuellement sur les biens de mon défunt mari ?
Sir Gregory lui tapota la main.
— Vous, protéger votre fils et vous-même ? Voyons, ma chère, nul besoin d’envisager une situation aussi extrême ! Je sais combien la perte d’Everett vous accable, mais n’oubliez pas : vous n’êtes pas seule. Voyons ! J’avais la ferme intention d’interroger M. Scarbridge sur l’état de votre patrimoine une fois mes propres affaires en cours réglées. Il n’y a aucune urgence, très chère. Everett était un gentleman, après tout. Si des hypothèques grèvent ses avoirs, ses créanciers peuvent bien attendre un peu que j’examine la situation avec eux.
Eh bien, l’un d’entre eux au moins n’avait pas eu cette patience, songea Elizabeth, sarcastique. Bien qu’elle apprécie le soutien de sir Gregory, elle n’était en revanche pas sûre de goûter le dédain qu’il avait manifesté concernant sa capacité à protéger son propre fils.
Au moins, la seule nouvelle intéressante que cet entretien lui avait apportée était finalement encourageante. Pour que sir Gregory soit venu aussi vite, cela signifiait que Hal Waterman avait commencé à s’occuper de ses affaires dès la veille. Sitôt après l’avoir quittée, en fait !
Rassurée sur la prise en charge de ses finances, Elizabeth ne put résister au plaisir de taquiner sir Gregory.
— Etant donné que vos propres affaires requièrent en ce moment toute votre attention, ne devriez-vous pas être soulagé que M. Waterman soit disponible pour s’occuper des miennes ? Vous savez, rien ne vous oblige à vous démener ainsi, sir Gregory.
La mine du gentleman s’allongea. Sans doute ne s’était-il pas attendu à ce que la douce Elizabeth se montre aussi combattive !
— Vous m’avez mal compris, chère madame ! Vous rendre service est pour moi un plaisir incomparable ! protesta-t-il, véhément. Voyez-vous, bien que Waterman ait la réputation d’être compétent, je ne suis pas sûr qu’il soit… approprié de le laisser enquêter sur les finances de votre mari. Après tout, il n’existe entre vous aucun lien de parenté et, en tant que jeune veuve, il vous faut prendre garde aux apparences.
C’était un comble ! Elizabeth aurait aimé lui rétorquer que lui-même ne lui étant pas plus apparenté que M. Waterman, son assistance risquait d’être tout aussi peu « appropriée ». Cependant, comme elle semblait l’avoir suffisamment vexé pour la journée, elle s’abstint.
— Vous avez tout à fait raison. Seulement, je me permets de vous rappeler que mon beau-frère, lord Englemere, est le meilleur ami de M. Waterman. Avant de partir avec toute ma famille sur le continent, il a demandé à M. Waterman de m’aider en cas de difficulté.
Bon, d’accord, ce n’était pas la stricte vérité. Un peu honteuse, Elizabeth apaisa néanmoins rapidement sa conscience. Cette demi-vérité aurait le mérite d’amadouer la susceptibilité de sir Gregory et de ménager son sens des convenances.
— Très bien. Je dois avouer que j’ignorais ce lien entre vous. Je suppose que cela peut justifier sa visite.
Hélas, il ne semblait pas aussi rassuré qu’Elizabeth l’avait escompté. Dans ce cas, les talents de M. Waterman achèveraient sans doute de calmer ses craintes.
— Je comprends vos réserves, sir Gregory. Mais lord Englemere m’a de surcroît certifié à plusieurs reprises que M. Waterman était très versé dans les finances. Ma sœur et lui le tiennent dans la plus haute estime. Soyez assuré que tout ce qui concerne les dernières volontés de mon mari et la gestion de ses biens fera l’objet d’un examen attentif par un homme d’une intégrité absolue.
— Bien entendu. Loin de moi l’idée de remettre en cause l’honnêteté ni les compétences de Waterman. Toutefois, je dirais qu’il n’est pas toujours… respectueux des bienséances. Je sais, de source sûre, que ses fréquentations laissent parfois à désirer. Il est même personnellement engagé dans des opérations commerciales indignes d’un gentleman. Je redoute seulement que cette odeur de boutique qui l’environne ne finisse par entacher votre propre réputation.
Elizabeth réprima un sourire amusé. Le manquement de M. Waterman aux convenances semblait affecter sir Gregory personnellement. Aurait-elle eu le moindre souci du qu’en-dira-t-on que cet avertissement aurait très certainement su trouver un écho en elle…
— Je resterai sur mes gardes, lui promit-elle en s’efforçant de garder son sérieux.
Cependant, le baron n’en avait pas fini de ses recommandations.
— A mon avis, aussi compétent soit Waterman, je doute que vous soyez en mesure de comprendre les informations qu’il vous communiquera. Personnellement, je n’ai jamais saisi le sens de ses paroles. On pourrait croire que je suis dur d’oreille, mais sa propre mère m’a un jour avoué avoir du mal à le comprendre !
Choquée par cette moquerie, Elizabeth n’avait plus aucune envie de rire. Le mépris affiché de sir Gregory pour Hal Waterman lui semblait tout simplement odieux. Qu’il n’apprécie guère M. Waterman, c’était une évidence. Toutefois, rien ne justifiait cette tentative sournoise de dénigrer un homme qui n’était pas seulement un ami cher à sa famille, mais également un gentleman dont elle goûtait la sensibilité, la sollicitude… et le charme. Et, Dieu du ciel, quelle mère il avait, qui osait ainsi rabaisser son fils en public !
— A vrai dire, vos difficultés à comprendre M. Waterman m’étonnent, contre-t-elle froidement. Jusqu’à présent, tout ce qu’il m’a dit m’a paru aussi clair qu’instructif.
— Vraiment ? répondit sir Gregory, abasourdi.
Heureusement, il sembla comprendre que ces critiques avaient froissé la jeune femme. Aussi fût-elle soulagée de le voir abandonner le sujet.
— Oublions cela, ma chère Lisbeth. J’ai appris qu’un regrettable incident était survenu hier. Comme le petit doit déjà être bouleversé par la perte de son papa, je me suis dit que ceci lui ferait peut-être plaisir.
Il tendit la main vers une console sur laquelle était posé un paquet. Elizabeth le prit, étonnée.
— Allez-y, l’encouragea-t-il, ouvrez-le. Si vous le voulez bien, vous le transmettrez au garçon de ma part.
A l’intérieur de la boîte, la jeune femme découvrit un soldat de plomb tout neuf, à la peinture brillante et au laiton étincelant.
— Comme c’est attentionné de votre part !
Elizabeth fut d’autant plus sensible à cette attention qu’elle savait le baron peu à l’aise avec les enfants. Malgré ses critiques méprisantes à l’égard de Hal Waterman, force lui était de constater que sir Gregory ne manquait pas de cœur.
— Comment vous remercier ?
— Vous faire plaisir est tout ce que je désire, madame, murumura-t-il avec une telle ferveur dans le regard qu’Elizabeth, gênée, baissa les yeux.
— Comment avez-vous su que le soldat favori de David était cassé ?
— Oh ! J’ai mes sources, gloussa-t-il. Alors, j’ai envoyé mon valet acheter une autre figurine. Je craignais un peu que son choix ne soit pas de votre goût.
L’enthousiasme de la jeune femme fut nettement refroidi. Bien sûr, sir Gregory n’était pas le genre d’homme à perdre son temps dans un magasin de jouets. L’essentiel était qu’il ait pensé à offrir un présent à David, non ?
— Oui, répondit-elle seulement, il a très bien choisi.
— Appelons-nous l’enfant pour lui donner son cadeau ?
— Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, j’en serais heureuse.
Elizabeth se leva pour tirer le cordon. En attendant l’arrivée de Sands, elle demanda à sir Gregory de lui donner des nouvelles de ses terres. Quelques minutes plus tard, Sands introduisait son fils dans le salon.
David gratifia leur visiteur d’un salut dans les règles.
— Bonjour, M. Sands m’a appris que tu voulais me voir, maman.
Emue de voir son fils si sérieux et correct, Elizabeth déposa un baiser sur son front.
— Oui, mon chéri. Sir Gregory a eu la gentillesse de t’apporter un présent. Tu devrais avoir l’occasion de l’en remercier toi-même.
David prit le soldat qu’elle lui tendait et considéra gravement le jouet. Avec un sourire qu’elle devinait forcé, il s’inclina de nouveau devant le gentleman. Il n’avait jamais porté le meilleur ami d’Everett dans son cœur…
— Merci, sir Gregory.
— Je t’en prie, mon petit. Plus besoin de réparer ton vieux soldat à présent ! Tu peux t’en débarrasser ! Allez, va commander à tes fantassins.
Elizabeth s’alarma aussitôt de l’impact de ses paroles sur David. Avant qu’elle ait pu dire un mot, hélas, l’enfant s’exclamait, l’air profondément choqué :
— Oh ! Non, monsieur ! Jamais je ne ferai ça. C’est papa qui me l’a donné. Et c’est un général, pas un fantassin. Le général Blücher !
— Ah, bien sûr, ce jouet a pour toi une valeur sentimentale, je comprends. Mais, tu sais, n’importe quel soldat est aussi bon qu’un autre, sauf sur le champ de bataille, peut-être, conclut-il avec un grand sourire complice.
David, lui, n’avait pas l’air amusé du tout. Comment allait-elle se sortir de ce mauvais pas ? Il fallait calmer l’indignation de David au plus vite.
— David, ne…
— Oh ! non, ils sont tous différents, rétorquait-il déjà. Le général Blücher était le chef des Prussiens. Et papa disait toujours que Napoléon aurait pu gagner Waterloo si le général Blücher n’était pas arrivé en renfort avec ses hommes. Le vôtre est un garde des Dragons royaux d’Ecosse. Sa compagnie n’a pas combattu à Waterloo.
— Soit, soit, admit le baron qui commençait manifestement à perdre patience. Enfin, ce n’est qu’un jouet, mon garçon. Que préfères-tu : un soldat neuf ou un vieux général cassé ?
— Ce que je préfère, c’est le général de papa. Et puis, de toute façon, M. Waterman va me le réparer. Je n’ai pas besoin du vôtre !
Les yeux emplis de larmes, il posa le soldat sur une console et se rua hors de la pièce avant qu’Elizabeth ait pu faire un geste.
Le cœur de la jeune femme se serra douloureusement, de tristesse et de culpabilité mêlées. Plongée dans son deuil, elle avait trop délaissé son enfant. Elle avait oublié que David, du haut de ses sept ans, pleurait lui aussi la mort de son père.
Néanmoins, la conduite de son fils l’embarrassait. Le rouge aux joues, elle reporta son attention sur le baron qui, le visage sombre, fixait du regard le jouet dédaigné. Avec un sourire nerveux, elle se pencha pour le récupérer.
— Je suis terriblement navrée. Je puis vous certifier qu’une fois calmé, David saura apprécier votre cadeau. Vous devez l’excuser, il a été tellement éprouvé…
— Lisbeth, vous ne rendez pas service à ce petit en lui passant tout, parce qu’il a eu le malheur de perdre son père. Ses pairs le jugeront plus tard sur son comportement, lequel, j’ai la tristesse de le constater, souffre pour l’heure d’incorrections flagrantes.
Trop choquée par cet éclat pour réagir, Elizabeth garda le silence. Sir Gregory dut mettre ce silence sur le compte de la gêne car il reprit plus doucement.
Il me faut vous quitter à présent. Je repasserai plus tard. Et je vous conjure d’être prudente avec Waterman. Madame…
Sur ce, il la salua et sortit à son tour de la pièce.
Une fois seule, la jeune femme poussa un immense soupir de soulagement. Un peu plus, et elle aurait fini par lui dire aussi ce qu’elle pensait.
Bien sûr, sir Gregory avait raison sur un point : la réaction de David était inacceptable. D’ailleurs, elle allait devoir le réprimander. Cependant, elle ne comprenait que trop bien l’extrême répugnance de son fils à se défaire d’un jouet offert par son père. L’inciter à s’en débarrasser équivalait à lui suggérer de tirer un trait sur ses souvenirs. Il fallait manquer singulièrement d’empathie pour ne pas le voir.
Allons, sa colère contre sir Gregory était irrationnelle. Après tout, son geste était bien intentionné et avait été fort mal reçu. Ses mots avaient dû dépasser sa pensée sous le coup de l’irritation. Dès que David lui aurait présenté ses excuses, tout reviendrait en ordre.
Mais les excuses attendraient. David était trop remonté contre leur visiteur pour le moment. Et il avait besoin d’elle.
Elizabeth marqua une pause au pied de l’escalier le temps de se ressaisir. Au temps pour la belle journée qui s’annonçait…