Chapitre 5

Rabbi Eliézer ben Hyrkanus


Rabbi Eliézer ben Hyrkanus, déjà connu de son vivant sous le nom de Rabbi Eliézer le Grand, appartenait à l’aristocratie lévite. Selon une tradition bien établie, il descendait même de Moïse1. Néanmoins, rien ne laissait pressentir dans sa jeunesse qu’il serait le digne descendant d’une telle dynastie. Ses parents, qui comptaient parmi les familles les plus riches de Judée, ne montraient aucun intérêt particulier à l’égard de l’étude de la Torah. Leur fils était destiné à travailler dans les affaires de la famille. Rabbi Eliézer ne manifesta sa volonté d’étudier la Torah qu’à l’âge adulte, mais il ne put concrétiser ses désirs immédiatement. Un accident inopiné marqua le tournant de sa vie. Alors qu’il labourait son champ (comme tous les propriétaires terriens de l’époque), une de ses vaches se cassa brusquement la patte. Eliézer ben Hyrkanus décida alors de ne pas rentrer chez lui, de crainte de devoir expliquer l’incident et s’en excuser. C’est ainsi qu’il quitta aussitôt la maison de son père et monta à Jérusalem pour se consacrer sérieusement à l’étude de la Torah2.

Une fois à Jérusalem, il devint presque aussitôt l’élève de Rabban Yo’hanan ben Zaccaï. Rabbi Eliézer était alors totalement dépourvu de moyens de subsistance. Mais comme il était à la fois fier et très brûlant d’étudier la Torah – deux traits de caractère qui resteront des éléments marquants de sa personnalité tout au long de sa vie –, il réussit à tromper doublement son entourage. Dans l’auberge où il résidait, on croyait qu’il mangeait à la maison de son maître et dans la maison de son maître on pensait qu’il prenait ses repas à l’auberge ! Entre-temps, Rabbi Eliézer jeûnait… Rabban Yo’hanan ben Zaccaï, qui était très intuitif, finit par s’apercevoir que son élève ne se nourrissait en tout et pour tout que de mottes de terre. Dès lors, il prêta une attention renouvelée à son disciple.

Plus tard, Rabban Yo’hanan ben Zaccaï s’efforça même de réconcilier Rabbi Eliézer avec sa famille. Lorsque le père monta à Jérusalem pour déposséder son fils de tous ses biens, Rabban Yo’hanan ben Zaccaï l’invita à un repas de fête partagé par tous les grands de la génération. Hyrkanus, malgré sa situation de notable, se sentait assez déconcerté en compagnie de ces riches hiérosolymites et de ces grands savants de la Torah. Et lorsque Rabban Yo’hanan invita son élève, Rabbi Eliézer, à discourir sur des paroles de la Torah devant tous les invités, Hyrkanus en fut si ému que, non content de se réconcilier avec son fils, il exprima également le souhait d’en faire son seul héritier. Rabbi Eliézer refusa pourtant de recevoir une part plus grande que celle de ses frères. Malgré tout, grâce aux liens qu’il avait renoués avec sa famille, il put continuer ses études sans aucune préoccupation matérielle jusqu’à la fin de sa vie.

Dès lors, Rabbi Eliézer se plongea tout entier dans le monde de la Torah apparemment sans se soucier de rien d’autre. Son maître Rabban Yo’hanan le définit comme « une citerne bien cimentée qui ne perd pas une goutte de ses eaux3 », en d’autres termes comme un être doté d’une mémoire phénoménale, qui n’oublie pas le moindre enseignement. Lorsqu’il le comparait aux autres Sages, il n’hésitait pas à affirmer : « Si tous les Sages d’Israël se trouvaient sur l’un des plateaux d’une balance et Eliézer ben Hyrkanus sur l’autre, il l’emporterait sur tous. » Rabban Yo’hanan accorda beaucoup d’attention à son brillant disciple et lui était attaché, corps et âme. Pendant la période troublée du siège de Jérusalem, Rabbi Eliézer et Rabbi Yéhochoua, son ami et son contradicteur dans les problèmes de halakha, se tinrent tous les deux à côté de leur maître et l’aidèrent à fuir la ville, caché dans un cercueil4.

Certes Rabbi Eliézer ressemblait à « une citerne cimentée » et manifestait une grande fidélité à l’enseignement de ses maîtres5, l’un de ses traits de caractère les plus typiques. Néanmoins, Rabbi Eliézer était personnellement plus enclin à adopter la ligne de Beit Chammaï6. Cela transparaît autant dans son zèle à sauvegarder ses opinions dans toute leur pureté que dans son inaptitude psychologique à accepter des compromis. Tout comme lui-même entreprit d’étudier la Torah sans craindre d’affronter la faim et le besoin, son enseignement était sans concession, ne laissant place à aucun débat véritable, et fermé aux opinions des autres. Cette attitude, même si elle fut à l’origine d’événements tragiques dans sa vie, caractérise une personnalité qui devait marquer à jamais les générations suivantes. Rabbi Eliézer demeure une grande et somptueuse figure, en dépit de son comportement contestable dans les débats.

Rabbi Eliézer se montra particulièrement zélé dans la défense du maintien de la tradition halakhique. Non seulement il se refusa à bâtir la moindre spéculation sur les opinions de ses maîtres, mais il tint aussi à rester scrupuleusement fidèle à la lettre même de leurs enseignements. Le Talmud rapporte ainsi de nombreuses histoires, frisant presque le comique, où Rabbi Eliézer refuse de répondre à des questions, dès lors qu’il se trouve démuni d’un enseignement de ses maîtres s’y rapportant. Par exemple7, on l’invita un jour de chabbat dans une souca (cabane traditionnelle lors de la fête de Soucot recouverte d’un simple toit de feuillage). On lui demanda alors s’il était permis de recouvrir le toit afin de se protéger du soleil. Et comme il ne disposait d’aucun élément de ses maîtres concernant cette question, plutôt que d’inventer une réponse de son cru, il préféra les citer à propos d’un autre sujet : « Il n’existe aucune tribu d’Israël qui n’ait vu de juges se lever de ses rangs », répliqua-t-il. Lorsque la question lui fut posée une deuxième fois, il mentionna une autre citation : « Il n’existe aucune tribu d’Israël qui n’ait vu de prophètes se lever de ses rangs ; des tribus de Juda et de Benjamin se levèrent des rois désignés par les prophètes. » Et c’est ainsi qu’il ne répondit jamais à la question qui lui avait été adressée, faute d’enseignement de ses maîtres. Forcé ailleurs de s’expliquer sur son refus de répondre8, Rabbi Eliézer s’excusa : « Je me vois obligé de vous dire quelque chose que je n’ai jamais entendu de mes maîtres : je n’ai jamais dit quelque chose que je n’ai pas entendu de mes maîtres… »

Selon Rabban Yo’hanan ben Zaccaï, Rabbi Eliézer, son élève, ressemble à « une citerne cimentée », contrairement à un autre de ses disciples, Rabbi Eléazar ben Arakh, qu’il compare à une « source qui va toujours en grossissant9 ». En d’autres termes, Rabbi Eliézer est le conservateur par excellence de la tradition ancienne, qu’il défend avec logique et acharnement, sans aucune déviation.

C’est pourquoi il fut considéré comme le tenant parfait de Beit Chammaï. Et pourtant, aussi étonnant que cela puisse paraître, Rabbi Eliézer possédait des liens personnels des plus étroits avec les partisans de Beit Hillel. Brillant disciple de Rabban Yo’hanan ben Zaccaï, le dirigeant de Beit Hillel, il se maria même à la sœur de Rabban Gamliel de Yavné, l’un des nessi’im de la dynastie. Cela ne l’empêcha pas néanmoins de rester fidèle à ses propres idées et à son approche personnelle de la halakha. Cette fermeté dans ses principes, ce refus de tout compromis l’entraînèrent, en fin de compte, dans un événement tragique qui marqua profondément sa génération et celles à venir.

Cet événement – connu sous le nom de « l’histoire du four d’akhnaï10 » – commença par un débat plutôt anodin au sein de la maison d’étude autour d’une question classique dans la halakha : est-ce que ce genre de four est, oui ou non, réceptif à l’impureté ? Ce problème, qui aurait dû normalement se conclure par une décision concrète, dégénéra en un drame qui bouleversa tous les contemporains. Rabbi Eliézer, en désaccord avec les autres Sages, resta en effet sur ses positions et refusa de se plier à la majorité.

Un tel cas où un Sage exprimait une opinion minoritaire n’avait pourtant rien d’exceptionnel. Il était courant que les Sages expriment des opinions divergentes. Et même lorsqu’il fallait trancher contre l’opinion d’un Sage, cela ne signifiait pas qu’il dût changer d’avis. Mais il devait au moins accepter la décision de la majorité qui avait alors force de loi. Rabbi Eliézer, quant à lui, et contrairement à la tradition, continua de défendre avec vigueur son point de vue et refusa de se rallier à la majorité. Sûr de lui, convaincu qu’il avait une conception claire et parfaite du problème, il repoussa tout compromis et refusa de se soumettre. Voici d’ailleurs le récit complet de l’incident tel que nous le rapporte le Talmud11 : « On a enseigné dans la Michnah : Si un four en argile a été sectionné dans sa largeur et si les sections sont emplies de sable, selon Rabbi Eliézer, ce four ne reçoit plus l’impureté (car il n’est plus entier) alors que les Sages considèrent qu’il reçoit l’impureté. Et c’est ce qu’on appelle un four segmenté (akhnaï). Et pourquoi l’appelle-t-on akhnaï (littéralement, un “serpent”) ? Rabbi Yéhouda a dit au nom de Chmouel : car les Sages ont entouré leurs paroles comme un serpent qui se mord la queue et ont rendu un tel four impur. Ce jour-là, Rabbi Eliézer fit toutes les objections du monde mais on n’en tint pas compte. Alors il dit : “Si la loi est bien telle que je l’enseigne, que ce caroubier en décide.” Et le caroubier recula de cent coudées et, selon certains, de quatre cents coudées. Mais les Sages lui dirent : “Un caroubier ne prouve rien.” Alors Rabbi Eliézer revient et leur dit : “Si la loi est bien telle que je l’enseigne, que l’eau de ce canal en décide.” Et l’eau du canal remonta, au lieu de descendre. Mais les Sages lui dirent : “Un canal d’eau ne prouve rien.” Alors il leur dit : “Si la loi est comme je l’enseigne, que les murs de la maison d’étude en décident.” Et les murs se penchèrent pour tomber. Et Rabbi Yéhochoua invectiva les murs : “Quand les Sages discutent entre eux d’une loi, en quoi cela vous regarde-t-il ?” Et par respect pour Rabbi Yéhochoua ils ne s’écroulèrent point ; mais ils ne se redressèrent pas non plus, par respect pour Rabbi Eliézer ; ils restèrent – et restent encore, à ce jour – penchés. Rabbi Eliézer revient et dit : “Si la Loi est bien comme je l’enseigne, que le Ciel en décide !” Et une voix céleste se fit entendre proclamant : “Qu’avez-vous ? Pourquoi importuner Rabbi Eliézer ? La loi est toujours telle qu’il l’enseigne !” Mais Rabbi Yéhochoua se dressa pour dire : “La loi n’est pas dans les Cieux !” (Deutéronome 30, 12). Rabbi Yirmiah expliqua ainsi : “Dès lors que D-ieu a donné la Torah au peuple juif du haut du mont Sinaï, on ne prête plus attention aux voix célestes qui essaient d’intervenir dans les problèmes de halakha. Car Toi-même, D-ieu, as écrit dans la Torah (Exode 23,2) : ‘On se réglera sur l’opinion de la majorité.’ De là on apprend que les disputes halakhiques doivent être résolues par un vote de la majorité des rabbins. D-ieu ne peut plus contredire Sa propre décision de permettre que de telles questions soient librement débattues et tranchées par un vote.” Bien des générations après, le prophète Élie apparut à Rabbi Natan qui lui demanda : “Que faisait D-ieu, le Saint-Béni-Soit-Il au moment où Rabbi Yéhochoua refusait de prêter attention aux voix célestes ?” Et le prophète lui répondit que D-ieu souriait et disait : “Mes enfants m’ont vaincu, mes enfants m’ont vaincu !” Il fut dit : “En ce jour, on apporta toutes les choses que Rabbi Eliézer avait purifiées dans ce four et on les brûla au feu.” Les Sages votèrent contre Rabbi Eliézer et “le bénirent” [euphémisme exprimant qu’il fut excommunié]. »

Ainsi donc aboutit-on à une situation étrange et troublante. Rabbi Eliézer, l’un des grands de sa génération, que tout le monde admirait et appelait « le Grand », se retrouva, de son vivant, excommunié. Rabban Gamliel, son beau-frère, l’un des meneurs dans cette décision, n’avait pas d’autre possibilité : il se devait d’affirmer le principe de l’autorité halakhique plutôt que de céder à l’individualisme de Rabbi Eliézer. Cet événement fit certainement jurisprudence dans l’histoire de la halakha.

Mais ce fut aussi le début d’une grande tragédie personnelle qui se prolongea durant toute la vie de Rabbi Eliézer. Pendant de nombreuses années, en fait jusqu’à sa mort, Rabbi Eliézer ne renonça jamais à son point de vue. Son excommunication n’interdit pas que d’autres viennent discuter de halakha avec lui, mais, comme c’était le cas pour tout excommunié, il y avait en cela des limites : Rabbi Eliézer était interdit d’accès au Beit Hamidrach, et ceux qui lui rendaient visite devaient garder une certaine distance. Devant une telle situation pour le moins embarrassante, ses visiteurs finirent par ressentir un grand malaise à le rencontrer et vinrent le voir de moins en moins souvent. Rabbi Eliézer se retrouva ainsi de plus en plus isolé.

Juste avant sa mort12 – épisode non moins bouleversant –, Rabbi Eliézer déclara à ses visiteurs : « Malheur à vous car mes deux bras sont tels deux rouleaux de la Torah qui sont à présent fermés [et que l’on ne déroulera plus] ! J’ai beaucoup étudié la Torah et je l’ai beaucoup enseignée. J’ai beaucoup étudié la Torah mais je n’ai pas acquis la sagesse de mes maîtres, tel un chien qui lécherait l’eau de la mer. J’ai beaucoup enseigné la Torah, mais mes élèves n’ont que peu reçu de mon enseignement, tel un pinceau dans une coquille qui n’y dépose qu’une mince couleur. » Rabbi Eliézer se compare aux rouleaux de la Torah que personne n’avait jamais lus. Il estime qu’il possède l’ensemble de la tradition juive. Malgré cela, il constate avec douleur qu’il a vécu dans un isolement tel qu’il n’a jamais vraiment pu transmettre sa connaissance aux autres.

Rabbi Eliézer éprouvait un besoin désespéré de disciples qui viendraient puiser à sa source. Mais en raison de sa solitude, il sentit qu’il n’avait même pas réussi à transmettre une faible partie de son enseignement. Rabbi Akiva, l’élève chéri et proche de Rabbi Eliézer à bien des égards, était, selon lui, le seul capable de poser des questions, fût-ce dans des domaines très particuliers que personne d’autre ne savait approcher13. Et pourtant, Rabbi Akiva ne vint ni le voir ni l’interroger. Face à une telle situation d’impuissance, et parce qu’il avait le sentiment d’être le dépositaire de toute la Sagesse d’Israël, Rabbi Eliézer éprouvait une frustration, caractéristique de son anxiété. C’était, en raison même de ses principes, un homme isolé qui ne pouvait plus influencer personne.

La solitude de Rabbi Eliézer se reflétait aussi à travers sa méthode de pensée dans la halakha. Presque toujours, dans les nombreux différends qui l’opposèrent à Rabbi Yéhochoua ben ‘Hanina, son compagnon d’étude et son adversaire dans les débats, la Loi fut tranchée contre l’opinion de Rabbi Eliézer. Cependant, Rabbi Yéhochoua, comme l’ensemble des autres Sages, non seulement respectait Rabbi Eliézer mais se rapportait à lui comme au Grand de sa génération. Et c’est pourquoi l’isolement de Rabbi Eliézer ne fut pas seulement ressenti comme une tragédie personnelle mais aussi comme la tragédie de toute une génération, dont le plus grand homme avait été frappé d’ostracisme.

La grandeur de Rabbi Eliézer ne se cantonna pas à un domaine précis et bien délimité du judaïsme. Certes, sa « spécialité », son zèle s’exercèrent dans la sauvegarde de la tradition et dans la défense des principes. Mais, plus généralement, il n’existait presque pas de domaine dans la Torah que Rabbi Eliézer n’eût point maîtrisé : la halakha comme la aggada, l’enseignement dévoilé de la Torah comme celui, ésotérique, du Char Divin d’Ézéchiel. Le Talmud raconte14 comment ses amis et ses éminents disciples vinrent lui rendre visite lorsqu’il tomba malade. Le plus surprenant dans un tel moment, c’est que des gens plus ou moins de son âge le louèrent en des termes rarement utilisés du vivant d’un personnage : « Tu es mieux pour Israël qu’une goutte de pluie, car une goutte de pluie n’agit que dans ce monde, alors que toi, Rabbi, tu agis dans ce monde et dans le monde futur », ou encore : « Tu es mieux pour Israël que le cycle solaire car ce dernier n’agit que dans ce monde alors que toi, Rabbi, tu agis dans ce monde et dans le monde futur. » D’autres citations viennent ainsi, en grand nombre, chanter la louange de la personnalité de Rabbi Eliézer. Le midrach rapporte comment Rabbi Yéhochoua embrassa la pierre sur laquelle Rabbi Eliézer s’était assis : « La pierre ressemble au mont Sinaï, et celui qui est assis dessus (Rabbi Eliézer), à l’Arche d’Alliance15. »

Il n’est donc pas fortuit que se soit maintenue la tradition selon laquelle Rabbi Eliézer descendait de Moïse. En effet, tout comme Moïse, sa personnalité se mesure à l’aune de l’ensemble d’Israël, englobant toute la Torah et toutes les générations. Rabbi Eliézer se rapportait à la Torah comme à une entité parfaite et suprême : aussi bien n’y avait-il pas lieu de trop la toucher ni de l’altérer ou même de la discuter. Les arguments et les discussions ne risquent-ils pas, selon lui16, d’avilir et de dénaturer la pure tradition de la Torah elle-même ? Cette attitude est sans doute à l’origine de la grande admiration dont Rabbi Eliézer fut l’objet. Une admiration portée envers un homme identifié avec la Torah au point d’y être confondu.

Selon une certaine tradition, si la loi juive est fixée aujourd’hui et dans ce monde selon Rabbi Yéhochoua, dans les temps futurs elle le sera selon Rabbi Eliézer. L’approche de Rabbi Yéhochoua est en effet pragmatique et adhère à l’être humain, à l’image du monde dans lequel nous vivons. Mais c’est bien Rabbi Eliézer le Grand qui détient la conception la plus intègre et la plus pure de la Torah, telle qu’elle ne pourra être vécue qu’à la venue du Messie.