PRÉFACE À LA TROISIÈME ÉDITION

Pour les mêmes raisons qui m’avaient poussé à faire figurer le texte intégral de la première édition en préambule de la seconde, j’ai souhaité donner aux lecteurs qui me rejoignent une idée du continuum dans lequel s’insère ce troisième opus. Car, si énigmatique soit-il, Scherbius ne vient pas de nulle part. Ses actes passés éclairent le présent. Certains personnages qu’il a créés ont acquis une existence propre. Même mes erreurs de diagnostic ont le mérite de restreindre le champ des pathologies qui lui sont potentiellement attribuables.

Il me semble utile de préciser que, hormis quelques coquilles, les textes originaux n’ont subi aucune altération. Je n’avais pas résisté, dans la deuxième édition, à la tentation de gommer quelques balourdises de style et de corriger une référence juridique inexacte (l’article 331 du Code pénal s’était transformé sous ma plume en article 321). Des lecteurs vigilants m’ont reproché ces révisions, estimant qu’elles ajoutaient à la confusion engendrée par les mensonges de Scherbius. Je prends acte de leurs remarques en restaurant la version initiale, même si cela a pour conséquence d’empeser encore un peu plus ma prose.