Abraham Winters,
Vous ne me connaissez pas. Je m’appelle Amy Starr. Je vous écris depuis le Nouveau Monde de Nacarat. Votre frère, Jarod, m’a demandé de vous adresser cette lettre. Je l’ai rencontré, lors de ma captivité à l’Opéra, entre les mains de l’ogresse qu’on nomme la Harpiste. Nous étions tous les deux ses prisonniers, mais grâce à lui, j’ai pu m’évader. Je ne sais quels derniers mots il aurait aimé vous transmettre, mais toutes ses pensées étaient dirigées vers vous au moment où les troupes de la Harpiste l’ont repris.
Si vous me le permettez, je vous suggère, avec une grande humilité et ma plus sincère sympathie, de porter son deuil. De toutes les victimes de la Harpiste, je suis la première à revenir en vie. Je m’associe à votre douleur et je m’excuse de vous envoyer ces sombres nouvelles. Je suis reconnaissante à votre frère de son aide. Il m’a sauvée. C’était un homme bon et courageux. Pour dire la vérité, j’espère qu’il a trouvé le repos et la félicité dans la mort, et qu’il a ainsi évité la vengeance de la Harpiste.
Pardon et merci.
Respectueusement,
Amy Starr.