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Dans le journal The Citizen aujourd'hui (23 décembre) il y a un paradoxe effrayant. D'un côté, nous avons Roger Alan, mieux connu sous le nom d'ennemi public numéro un des divorcés, des divorcées, des avortées, des homosexuels, des lesbiennes, des pornographes et de leurs clients potentiels. Aussi bien dire l'ennemi public numéro un de la société en général. De l'autre côté vous avez Claudine Bégin surnommée la Sœur C., la meilleure amie des sidéens d'Ottawa qui a vu mourir quinze de ses nouveaux amis en dix-huit mois. Roger Alan lui-même se dit porte-parole de l'Eglise catholique, son message en est un de haine du prochain. Il prend souvent la parole dans le Citizen : "Thousands of people still go to church on Sundays, but very few are prepared to openly oppose homosexuality, divorce, abortion, pornography.", "Many believers have been so brainwashed [ en particulier par toi ] they actually sympathize with the false notion that Christianity has been a negative force in the history of this country." Sure, religion brings us only love and peace, that's why I love you so much. Bref, ce n'est pas dans cet article que l'on peut apprécier la violence de ce monstre. Disons cependant qu'il est en guerre contre une émission gaie qui passe à la radio de l'Université de Carleton et qu'il revendique au CRTC la perte du permis de radiodiffusion. Sister C. transmet un vrai message d'amour, elle me semble parler davantage au nom de Dieu. Le problème, c'est qu'elle doit se battre avec l'Eglise pour faire le bien, car l'Eglise, c'est bien connu, est devenue une force du mal. Elle catégorise les gens et juge lesquels on peut aider. En première page : "Bégin is a member of the Sisters of Charity. She's also a regular volunteer at the Living Room, a drop-in centre for people, mostly men, with HIV and AIDS. They call her "Sister C". She calls them "the guys". The statement she makes is that the Catholic Church is building a bridge with the gay community, one gentle-hearted nun at a time. She won't discuss church policy or the apparent contradiction of her many close friendships with gay men and the Vatican's anti-homosexual stance. "The church is more than a set of rules", she allows. "There is a lot of love in the church." How come it's the first time I can see it? And the article is clear, Sister C. is in contradiction with the church, with the Vatican. "I feel at ease in the gay community just as I feel at ease in my own surroundings. People are people. You don't have to put up a barrier because your culture is different." She adds: "History will judge us not on how people got AIDS but on how we accepted to walk hand in hand with other people who were suffering"."
Voilà tout un message que Roger Alan devrait avaler, de force s'il le faut. Ou plutôt non, laissons-le mourir dans sa haine. J'adresse plutôt mon message aux autres, je suis parfois haineux moi aussi, souvent parce que la société qui m'entoure est elle-même haineuse. J'invite donc les gens à prendre un recul lorsque n'importe qui s'approche pour parler de haine, même s'il dit parler au nom de l'Eglise catholique. Créer un fossé, quel qu'il soit, est contraire à n'importe quel projet d'amour. L'Eglise ou les religions ont un message de haine et de guerre à transmettre, l'Ancien Testament que l'on cite sans cesse est clair là-dessus. Prenons donc le message de l'Eglise avec un grain de sel et nous sauverons ce qui reste d'humanité dans ce monde. Allez et vivez en paix, que le curé dit à chaque semaine après avoir bien dit de détester les homosexuels et de se battre afin qu'ils n'aient aucun droit. Aimez-vous les uns les autres, que le curé dit après vous avoir dit de détester et de rejeter la femme célibataire qui s'est fait avorter, même si elle fait partie de la famille. Cherchez donc à comprendre à qui profite que l'on ait une société de haine, de conformisme, de gens à l'écoute parfaite des préceptes de l'Eglise, cela par peur. Posez-vous la question : et si la vie était vraiment plus simple qu'on voudrait nous le faire croire ? Pourquoi se compliquer l'existence, la vie est si simple pourtant.
carole cadotte <138194788@archambault.ca>