Eh bien, cela règle le cas des concepts d’insuffisance, de justice et de punition mentionnés aux points 5 et 6. Maintenant, qu’en est-il du septième point, qui concerne la propriété ? Sommes-nous censés ne rien posséder ?
Vous pouvez faire ce que vous voulez, mais dans les civilisations d’Êtres Hautement Évolués, la notion de propriété n’existe pas.
Qu’y a-t-il de si mauvais à considérer qu’une chose nous appartienne ? Quand même ! Tout ce que nous faisons sur cette planète est-il si mal ?
Le bien et le mal n’existent pas. Il n’y a que ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, selon…
Je sais, je sais ! « Selon ce que vous essayez de faire. »
Oui. Je ne cesse de le répéter parce que vous continuez de reproduire les mêmes comportements. Vous continuez à vous en remettre à des concepts humains qui n’ont aucun sens pour une espèce éveillée – comme les notions de bien et de mal.
Mais qu’y a-t-il de si dysfonctionnel dans le fait de posséder quelque chose ? Cela semble très bien fonctionner pour la plupart des gens.
Tu veux dire pour la plupart des gens qui possèdent la plupart des choses.
De fait, la plupart des gens qui ne possèdent que peu de choses veulent en posséder plus.
Bien sûr qu’ils le désirent, parce que les gens qui possèdent la plupart des choses les gardent généralement pour eux-mêmes. Le système économique que vous avez mis en place garantit pratiquement cela. Il y a des exceptions, bien sûr, mais ce sont des exceptions et non la règle.
Tu le vois sûrement.
Tu as toi-même dit, lorsque nous avons amorcé cette conversation, que les 85 personnes les plus riches du monde détiennent plus de richesses que 3,5 milliards d’humains – soit la moitié de la population mondiale.
Oui, et bien sûr, je le vois. Mais j’aimerais parfois adopter dans ce dialogue la voix du monsieur Tout-le-Monde de James Thurber. La plupart des gens – toute iniquité mise à part – ne voudraient pas abandonner l’idée de posséder quelque chose, de pouvoir dire qu’une chose leur appartient.
Comment les membres d’une espèce éveillée y parviennent-ils ?
Ils comprennent que puisqu’ils sont tous Un, tout ce qui existe appartient à chacun.
Mais sur le plan pratique, comment cela pourrait-il fonctionner ? Tout le monde ne peut pas labourer le sol, planter des graines, faire la moisson et empocher les revenus générés par les fermes de la planète.
On ne peut pas entrer dans la maison de n’importe qui comme si c’était la nôtre et y habiter. Tout d’abord, aucun endroit ne serait assez grand. Et même s’il y en avait un, peut-on vivre sans la moindre intimité ? Tout doit-il être partagé, y compris les maris, les femmes, les enfants, et tout ce que les gens possèdent ?
Comment cela fonctionne-t-il ?
Dans la civilisation d’une espèce éveillée, l’idée de propriété est remplacée par le concept d’intendance.
Les êtres s’entendent sur qui aura l’intendance de quoi, qui s’associera avec qui, qui élèvera les enfants, et qui fera quoi dans le monde physique.
Personne ne s’approprie d’objet ni de personne dont prend soin un autre qui en a l’intendance en vertu d’une entente d’intendance.
Ceux qui ont des enfants n’imaginent pas posséder leur progéniture, et ceux qui sont en couple n’imaginent pas posséder leur partenaire, tandis que ceux qui acceptent l’intendance de quoi que ce soit sur le plan physique, qu’il s’agisse d’une terre ou d’un objet matériel, n’imaginent pas « posséder » cela.
Ils prennent soin avec amour de ces êtres ou de ces choses, tout simplement.
Si, par exemple, une personne a l’intendance d’une quelconque parcelle de la planète où elle est incarnée, elle n’imaginera pas qu’elle possède les minéraux, l’eau, et tout ce qui se trouve sous cette parcelle, et ce, jusqu’au centre de la planète.
Personne ne s’imaginera non plus posséder l’air, ou le ciel, au-dessus d’une quelconque parcelle de terre.
Il ne saurait donc y avoir de polémiques pour déterminer l’ampleur d’un droit de propriété et qui possède les droits sur quoi que ce soit.
De telles discussions sembleraient inutiles et totalement incohérentes chez les êtres qui comprennent qu’ils sont tous Un et qu’aucune entité ni aucun groupe d’entités ne peut posséder un morceau de planète, et encore moins ce qui se trouve au-dessus et au-dessous.
Il y a tout le temps des polémiques entre les gouvernements et les individus sur les droits aériens, les droits d’usage de l’eau et les droits miniers en ce monde.
Oui, je le sais. Alors, où commence la propriété et où finit-elle ?
Mais si les gens ne possédaient rien, comment pourraient-ils tirer des profits de quoi que ce soit ? Et s’ils ne faisaient pas de profits, comment pourraient-ils gagner leur vie ?
Les EHE ont redéfini le concept que recouvre votre mot « profit ». Ils ne trouvent pas rentable de profiter d’une autre personne. Ils ne trouvent pas acceptable de gagner lorsqu’une autre personne perd. Et surtout, ils ne considèrent pas leur victoire comme honorable si elle a pour conséquence qu’un autre perd. Dans leur civilisation, personne ne tire profit d’une chose à moins que tout le monde en tire profit.
La plupart des humains semblent avoir beaucoup de difficulté à accepter une telle notion. Ce qui nous amène au huitième point de la liste : Les membres d’une espèce éveillée partagent constamment tout avec tout le monde. Souvent, les êtres humains dans un état non éveillé ne le font pas et ne partagent avec les autres que dans de rares circonstances.
Pour bien des gens sur cette planète, cela semble tout simplement impraticable, inapplicable.
C’est absurde. Vous l’appliquez tout le temps. Vous en faites l’expérience en cet instant même à votre propre manière limitée, dans vos familles par exemple.
Vous ne songeriez jamais à marcher dans la rue sous une pluie torrentielle en tenant un parapluie uniquement au-dessus de votre tête et en disant à votre partenaire ou à votre enfant : « Dommage que tu n’aies pas un parapluie toi aussi. Désolé pour toi. »
Vous ne penseriez jamais à manger une tarte aux pommes à vous seul sans la partager avec votre partenaire ou votre enfant, en lui disant : « Dommage qu’il n’y ait pas assez de tarte pour nous deux, mais je ne vais certainement pas me gêner pour en profiter. »
J’ai utilisé des exemples amusants, mais tu comprends parfaitement l’idée de refuser de profiter d’une situation si tu es le seul à en retirer un avantage, quand ta propre famille ou tes proches souffrent parce que tu refuses de partager ce que tu as.
La seule différence entre vous tous et les Êtres Hautement Évolués est que ces derniers considèrent tout le monde comme faisant partie de leur famille et comme leurs proches.
La solution à tant de vos problèmes sur Terre est évidente.
Alors pourquoi n’adoptons-nous pas cette solution ? Qu’est-ce qui nous empêche en tant que société d’accepter cette évidence et de partager tout avec tout le monde ?
La raison pour laquelle vous ne vous comportez pas ainsi tient au fait que vous ne pensez pas qu’il y en a assez pour tout le monde et que vous devez donc vous assurer d’avoir votre part. C’est l’idée de la rareté qui étouffe l’idée d’un partage complet.
Mais il y en a plus qu’assez pour tout le monde ! Avec la nourriture, l’eau, l’énergie et presque tout ce dont nous avons besoin pour rester en vie, nous avons un problème de distribution, pas un problème d’insuffisance.
C’est vrai en grande partie. Vous pouvez partager librement et généreusement tous les dons, les talents, les compétences, les connaissances et l’abondance que la vie vous a donnés, et voir la vie vous retourner tout ce dont vous avez besoin pour demeurer en vie.
Vous vous surprendrez vous-mêmes en découvrant – et, ce faisant, en changeant votre système de valeurs – qu’en réalité vous avez besoin de beaucoup moins que vous ne l’avez cru pour vivre dans un corps, et de rien du tout pour rester en vie en tant qu’âme, puisque vous resterez toujours en vie et qu’il vous est impossible de faire autrement. Il s’agit simplement de déterminer quelle forme prendra votre existence.
C’est bien sûr la question à laquelle vous répondez par chacun de vos choix et chacune de vos décisions et actions durant toute votre vie. Quelle forme mon existence prendra-t-elle ?
Il serait tout à l’avantage de votre planète en ce moment que certains humains soient plus disposés à démontrer et à exemplifier la nouvelle forme d’existence que l’humanité pourrait adopter, en croyant à l’abondance et au partage, afin ainsi d’aider à l’éveil de l’espèce. Ces exemples à émuler devront cependant se choisir eux-mêmes, car personne ne va les nommer ou les désigner.
D’où la nécessité de la Troisième Invitation.
Mais comme je l’ai dit plus tôt, comment pourrait-on gagner notre vie si tout le monde partageait tout avec tout le monde, et si la notion de profit devait inclure un bénéfice pour tout le monde ?
La vie n’est pas une chose que l’on devrait avoir à « gagner ». La vie est un don accordé à chacun d’entre vous, et vous ne devriez pas avoir à la mériter chaque jour de votre existence.
Votre civilisation pourrait facilement concevoir un système qui permettrait à la société de répondre aux besoins individuels et collectifs sans que les membres de cette société aient à vendre leur âme et à abandonner leurs rêves pour survivre.
Je comprends. Il doit y avoir moyen de créer un système social dans lequel chacun contribue plus ou moins pareillement de ses énergies, et où tout le monde bénéficie plus ou moins à part égale, sans qu’aucune personne ait à vivre dans le dénuement et à renoncer à l’espoir de faire ce qu’elle aime vraiment pour continuer à vivre. Tant que la société tout entière n’aura pas changé, il ne sera pas facile de créer cela, je suppose.
En fait, votre société tout entière va changer quand la majorité des gens verront à quel point c’est facile pour ceux d’entre vous qui choisissent de montrer la voie. J’ai dit plus tôt que le but de l’autosélection pour aider à éveiller l’espèce n’était pas de s’instituer en meneur, mais plutôt de se laisser guider, par un profond savoir intérieur, vers une autre façon d’être humain.
Rappelle-toi toujours qu’un meneur n’est pas celui qui dit : « Suivez-moi. » C’est celui qui dit : « J’y vais en premier. »
Vous ne pouvez pas changer du jour au lendemain le fonctionnement de vos sociétés terrestres, mais vous pouvez individuellement et immédiatement démontrer et illustrer, par votre exemple, les qualités fondamentales d’une espèce éveillée, en faisant les premiers pas.