La dernière année
Edgar Poe tentait d’aller de l’avant. En février 1849, il adressa une lettre relativement optimiste à son vieil ami Frederick Thomas, dans laquelle il annonçait : « Je serai un littérateur1 au moins toute ma vie durant. » Vers la même époque, il déclarait à Annie Richmond : « Je n’ai pas laissé passer un jour sans écrire d’une à trois pages. » Le printemps venu, il avait complété la version finale des Cloches et entama le poème intitulé Annabel Lee ; il écrivait aussi l’une de ses plus étranges nouvelles, Hop-Frog, sur la vengeance concoctée par un clown nain forcé de divertir des mécènes nobles et royaux. Il écrivit encore une histoire de canular, Von Kempelen et sa découverte, sur la possibilité de changer le plomb en or. Il prétendait ne plus boire et était « en meilleure santé qu’il me semble l’avoir jamais été ». Maria Clemm et lui avaient renouvelé le bail du cottage de Fordham pour une année encore. Il y avait une autre raison à son optimisme. Un mécène inattendu s’était présenté pour Stylus. Un jeune admirateur, Edward Patterson, d’Oquawka, dans l’Illinois, avait proposé de financer le magazine, dont Edgar Poe aurait néanmoins l’entière direction. Celui-ci avait répondu avec enthousiasme. Tout allait donc pour le mieux.
Survint alors l’inévitable. Les magazines auxquels Edgar Poe contribuait, et dont il avait espéré quelques subsides, disparurent les uns après les autres. En avril, il était de nouveau très mal. « J’ai cru plusieurs fois, écrivit Maria Clemm à Annie Richmond, qu’il allait mourir. » Une fois de plus, il avait sombré dans la dépression. Il confia par écrit à Annie : « Ma tristesse est inexplicable, ce qui m’accable d’autant plus. Rien ne parvient à me redonner courage ou à me réconforter. Ma vie semble gâchée : l’avenir n’est que morne néant. » C’était, on s’en doute, la réaction normale à l’effervescence hystérique de sa double cour à Annie Richmond et Helen Whitman.
Pourtant, une fois encore, il se rendit à Richmond en vue d’une série de conférences. Peut-être fut-il heureux, aussi, d’avoir l’occasion de se rapprocher d’Elmira Shelton, la riche veuve qu’il avait courtisée jadis. Il recherchait aussi de nouveaux souscripteurs pour sa revue. « Je vais à Richmond, expliqua-t-il à un correspondant, afin de m’en occuper. »
Le 20 juin 1849, Maria Clemm l’accompagna donc au vapeur de Philadelphie. Pour autant qu’elle s’en souviendrait, les paroles d’adieu qu’Edgar Poe lui adressa furent les suivantes : « Dieu veille sur ma chère Boueuse, ne t’en fais pas pour ton Eddie, convaincs-toi que je me débrouillerai fort bien quand je serai loin de toi, et que, ensuite, je reviendrai te chérir et prendre soin de toi. » Bref, il rentrerait tout bonnement à la maison. Elle ne le revit jamais.
Il avait l’intention de faire une simple halte à Philadelphie pour se rendre ensuite à Richmond – mais son démon l’y retint. Il se remit à boire. À la gare, déjà, il perdit sa valise, qui contenait deux des conférences prévues pour Richmond. Ce n’était pas bon signe. Les deux ou trois jours suivants sont enveloppés de mystère. Dans une lettre hystérique écrite depuis Philadelphie une semaine après les faits, Edgar Poe révéla à Maria Clemm : « On m’a enfermé en prison une fois depuis que je suis arrivé ici, pour ivresse ; mais ce n’était pas vrai. C’était à cause de Virginia. » Peut-on ajouter foi à cette confession ? Les registres de la prison ne confirment pas qu’Edgar Poe ait été arrêté. Certains supposent qu’on l’aurait enfermé pour son propre bien ; qu’il avait été reconnu au tribunal et acquitté. Mais l’explication la plus plausible est qu’il aurait souffert de delirium tremens ou d’une quelconque autre forme d’hallucination paranoïaque.
Le lendemain de sa supposée arrestation, il rendit visite à une vieille connaissance, le graveur et éditeur John Sartain ; il était « pâle et hagard, son regard trahissait son effarement, sa frayeur ». Il lui réclama sa protection et expliqua qu’« on » allait l’assassiner. Tourmenté, il songeait au suicide et demanda un rasoir à Sartain. Il prétendit désirer seulement se raser la moustache, dans le but d’échapper à ses « assassins ». Sartain la lui coupa avec des ciseaux. (Mais peut-on se fier à Sartain ? Edgar Poe portait la moustache à son arrivée à Richmond.)
Ce soir-là, ils firent une expédition à la station de pompage sur la Schuylkill, où, d’après Sartain, ils grimpèrent, sottement, au sommet du réservoir. Poe dévoila alors les visions qu’il avait eues dans la prison de Philadelphie. Notamment, il avait « vu » Maria Clemm effroyablement mutilée. Pris alors d’une sorte de « convulsion », il dut être aidé par Sartain pour redescendre l’escalier escarpé et se mettre en sécurité.
Edgar Poe resta deux ou trois nuits chez son protecteur ; le deuxième matin, il avait suffisamment récupéré pour quitter la maison non accompagné. À son retour, il avoua que ses récents aveuglements étaient le « fruit de son imagination exacerbée ». Sartain était sans doute parvenu à cette conclusion tout seul. Quelques jours plus tard, dans une lettre à Maria Clemm, Poe se lamenta d’avoir été « tellement malade ! J’ai eu le choléra ou du moins des spasmes aussi graves ». Il lui demanda de venir dès réception de son courrier, lançant un avertissement inquiétant : « Nous ne pouvons que mourir ensemble. Inutile désormais de chercher à me raisonner, je dois mourir. » Il adressa sa lettre aux bons soins de Sarah Anne Lewis, à Brooklyn, mais celle-ci, sagement, ne la transmit pas à Maria Clemm – laquelle, de son côté, ne s’inquiétait déjà que trop pour le pauvre Eddie.
Edgar Poe, toujours malade, toujours pauvre, se rendit au bureau d’un reporter de Philadelphie, George Lippard. Il ne portait qu’une chaussure. Il n’avait pas d’argent, n’avait pas mangé. Il déclara n’avoir pas d’amis, oubliant ce que Sartain avait fait pour lui. Lippard organisa rapidement une collecte auprès d’éditeurs bien intentionnés des environs et Poe réussit à se payer le prix du transport jusqu’à Richmond.
Il retrouva sa valise à la gare de chemin de fer ; hélas, à son plus grand désarroi, il découvrit qu’elle avait été ouverte et qu’on lui avait dérobé les textes de ses conférences. Reste qu’on est en droit de se demander quel voleur se serait intéressé aux analyses tourmentées de Poe sur la poésie américaine !
Il souhaitait depuis le début se rendre à Richmond, mais il y parvint bien plus tard qu’il ne l’avait prévu. Son expérience à Philadelphie devint à ses yeux une fantasmagorie de la souffrance suscitée par ce qu’il appelait mania-a-potu – une folie éthylique. C’est là la première indication qu’il comprenait ce qui lui arrivait. La séquence d’événements est loin d’être claire et nous n’avons aucune raison de prendre au pied de la lettre les souvenirs plus tardifs de Sartain ou de Lippard. Il y a beaucoup d’histoires inventées autour d’Edgar Poe. Mais il est certain qu’il fut confronté à une sorte de crise. Lippard se rappelait que, lorsqu’ils se séparèrent à Philadelphie, « il y avait dans sa voix quelque chose comme un pressentiment que son existence étrange et mouvementée approchait de son terme ». C’est, bien sûr, facile à dire avec le recul.
Dès son arrivée à Richmond, Edgar Poe écrivit encore à Maria Clemm, expliquant que, au cours des dernières semaines, « ton pauvre Eddie n’a pas lâché un souffle qui ne fût point d’une intense agonie ». Il ajouta vers la fin de la lettre : « Mes vêtements sont dans un état lamentable et je suis si malade ! » Cinq jours plus tard, il sembla reprendre du poil de la bête : « Il est encore possible que tout aille bien, en fin de compte, je vais m’y attacher avec toute mon énergie. » Il avait une extraordinaire capacité de récupération ; à moins que les formidables altérations de ses humeurs (et de son état physique) relèvent davantage des mots que de la réalité. Il prit une chambre à la Swan Tavern et rendit visite à de vieux amis et connaissances. Il chercha à revoir sa sœur Rosalie, avec qui il avait perdu contact. Et il commença à gagner de l’argent en faisant des conférences. C’était, après tout, un personnage public. « Mr Poe est un fils de notre ville et fut élevé en son sein, rapporta un journal […] Il reparaît parmi nous avec une réputation accrue et de grandes raisons d’attirer l’attention du public. » En août, il confia par écrit à Maria Clemm : « Jamais je n’avais été reçu avec un tel enthousiasme. »
Nous possédons plusieurs descriptions de lui à Richmond, plutôt contradictoires. À l’un de ces observateurs il parut « d’humeur invariablement joviale et souvent badine ». Un autre vit en lui de la « fermeté mêlée à un élément de mépris et d’insatisfaction ». En général, il se montrait, lorsqu’il était à jeun, cordial et courtois ; il souriait peu de bon cœur et exerçait sur lui-même une féroce maîtrise de soi. Il avait « une grande tristesse dans la voix ». Plusieurs fois, il succomba à ses vieux démons. Un jour, l’alcool le rendit si malade qu’il dut être soigné par des amis. Un témoin raconte que, pendant plusieurs jours, « il fut en danger de mort » et les médecins étaient d’avis que « la prochaine crise de cette nature l’emportera[it] ». Il aurait répondu : « Si les gens ne me tentaient pas, je ne succomberais pas. » Dans les circonstances, ce n’était peut-être pas une réponse très convaincante. Cela dit, il passait souvent aux bureaux du Richmond Examiner, où des esprits bien intentionnés pourraient l’avoir tenté. Le bourbon menthe était une boisson répandue à Richmond.
Il n’en demeurait pas moins déterminé à renouveler ses avances à Elmira Shelton. Il lui rendit visite plusieurs fois et, à l’été, la rumeur courait qu’ils étaient fiancés. Plus tard, un témoin raconta que « la dame, veuve, dotée d’une grande fortune et d’une grande beauté, était l’une de ses anciennes dulcinées ». Mais le chemin de l’amour est parfois chaotique. Apparemment, deux enfants de Mrs Shelton s’opposèrent à cette union. Le défunt mari de cette personne lui avait légué ses biens en héritage à condition qu’elle ne se remarie pas. Les intentions de Poe n’étaient pas des plus limpides. Il écrivit à Maria Clemm, lui suggérant qu’elle quitte Fordham et vienne s’installer à Richmond. Il ajouta : « Je veux vivre à proximité d’Annie… Ne me dites rien sur elle (je ne supporterais pas de l’entendre en ce moment) à moins que vous soyez en mesure de m’apprendre que Mr R. est mort. » Autrement dit, à la veille de se fiancer à Elmira Shelton, il n’hésitait pas à exprimer encore toute la dévotion qu’il réservait à une autre. Trois semaines plus tard, son attitude par rapport à Mrs Shelton s’était adoucie. « Je crois qu’elle m’aime plus que toute femme que j’ai jamais connue, écrivit-il à Maria Clemm & je ne puis m’empêcher de l’aimer en retour. Rien n’est fixé définitivement. » Quatre jours plus tard, le 22 septembre, on envisagea des fiançailles – non sans hésitation. Le même jour, Elmira Shelton écrivit à Maria Clemm : « Je suis entièrement préparée à vous aimer et j’espère sincèrement que nos esprits seront accordés. » Elle l’assura qu’Edgar Poe était « à jeun, mesuré, moral & très aimé ». Il avait donc fourni un effort considérable pour rassurer sa nouvelle inamorata. On rapporte que, le même jour, il rejoignit la société de tempérance locale.
Il fut invité à donner le surlendemain une conférence sur « Le Principe poétique ». Mrs Shelton s’installa au premier rang, directement sous son pupitre. Un contemporain nota « ses traits réguliers, son front haut et la froideur de son attitude […] une femme raisonnable, pragmatique, l’inverse de l’idéal du poète ». C’était bien le cas, en effet. Plus tard, lorsqu’on la questionna sur leurs relations, Mrs Shelton répondit : « Je n’étais pas fiancée à Poe lorsqu’il partit, bien qu’il existât entre nous une compréhension partielle ; toutefois, je ne pense pas que je l’aurais épousé, dans quelque circonstance que ce fût. » Décidément, tout ce qui concerne Edgar Poe est complexe et difficile à démêler.
Il devait s’atteler à une autre tâche. Un fabricant de pianos de Philadelphie, John Loud, lui avait offert cent dollars pour éditer un recueil de poèmes de son épouse. Poe écrivit à Maria Clemm : « Bien sûr, j’ai accepté son offre. » Il envisageait donc de s’absenter de Richmond afin d’accomplir cette tâche rémunératrice mais sans doute fastidieuse. Il calcula qu’elle lui prendrait trois jours. Il espérait aussi poursuivre jusqu’à New York, où il préparerait le lancement de sa revue.
L’avant-veille de son départ de Richmond, il rendit visite à de vieux amis, les Talley, auprès de qui il se montra confiant et plein d’espoir. Il déclara que « ces quelques dernières semaines passées en compagnie d’amis, anciens et nouveaux, ont été les plus heureuses que j’ai connues depuis des années ». Il pensait être sur le point de « tirer définitivement un trait sur les problèmes et vexations de ma vie passée ». Susan Talley ajouta un post-scriptum à cette joyeuse rencontre : « Il fut le dernier à quitter la maison. Nous nous tenions sur le porche ; après avoir fait quelques pas, il marqua un temps d’arrêt, se retourna vers nous et ôta une fois encore son chapeau, dans un dernier signe d’adieu. À cet instant-là, un météore très brillant passa dans le firmament juste au-dessus de sa tête avant de disparaître à l’est. »
Le lendemain soir, la veille de son départ, il rendit visite à Elmira Shelton. Plus tard, elle écrivit à Maria Clemm : « Il était très triste et se plaignit d’être malade. Je lui pris le pouls et m’aperçus qu’il avait beaucoup de fièvre. » Elle pensa qu’il serait incapable de voyager le lendemain mais, à la fois surprise et chagrinée, elle découvrit qu’il avait tout de même pris le vapeur de Baltimore. Il avait entamé son dernier voyage, que nous avons relaté dans le premier chapitre de cet ouvrage. On le découvrit, six jours plus tard, prostré à une table dans une taverne de Baltimore. Personne ne savait où il était allé ni ce qu’il avait fait. Avait-il erré, hébété, dans la ville ? Avait-il été enrôlé comme électeur fictif dans cette ville connue pour ses chicaneries politiques ? Avait-il été victime d’une tumeur au cerveau ? Avait-il tout simplement tellement bu qu’il en avait perdu la mémoire ? Le mystère est aussi épais que celui dans lequel baignent ses nouvelles. Il mourut à l’hôpital, le dimanche 7 octobre 1849 : fin triste et accablante d’une vie malheureuse et harcelée. Il avait quarante ans.
Le lendemain de son enterrement, Maria Clemm écrivit à Mrs Richmond : « ANNIE, mon Eddie est mort. Il est mort hier à Baltimore. Annie ! Priez pour moi, votre amie affligée. J’en perdrai l’esprit. »
Peut-être suivit-elle les conseils de son protégé lorsqu’elle confia la tâche de collecter ses écrits à Rufus Griswold, mais cette décision eut de profondes et fâcheuses conséquences sur la réputation posthume d’Edgar Poe. Griswold rédigea en guise de préface au troisième volume des œuvres complètes un mémoire où la calomnie le dispute aux injures. Il avait déjà donné le ton dans son éloge funèbre, publié le lendemain de l’enterrement : il y notait que la mort du poète « en étonnera beaucoup, mais rares sont ceux qui en seront attristés […] il avait peu ou pas d’amis ». Les vitupérations de Griswold suscitèrent des ripostes, mais le nom d’Edgar Poe fut très souvent sali pendant toute la seconde moitié du XIXe siècle.
Baudelaire a dit : « Cette mort est presque un suicide, un suicide préparé depuis longtemps. » En vérité, Edgar Poe croyait avoir été stigmatisé par le mauvais sort dès sa naissance. Tout jeune, il avait été versé dans ce qu’il appela un jour « le volume au fermoir d’acier du Désespoir ». Dans l’une de ses premières nouvelles, Manuscrit trouvé dans une bouteille, le narrateur écrit : « Il est évident que nous nous hâtons vers quelque passionnant savoir – quelque secret destiné à n’être jamais révélé, dont l’accomplissement est la destruction. » Edgar Poe était destiné à mourir dans l’ignominie. Il était destiné à mourir fou furieux. Il avait dit un jour : « J’ai souvent pensé que je pouvais parfaitement entendre le bruit des ténèbres passer sur l’horizon. » Ces ténèbres-là l’assaillirent sans relâche.
Maria Clemm s’installa un certain temps chez les Richmond avant d’être invitée dans plusieurs demeures charitables ; elle y resta parfois plus qu’elle n’aurait dû, avant de trouver un dernier refuge à la Church Home and Infirmary de Baltimore.
La réputation d’Edgar Poe continua de croître au cours des années suivant sa mort, notamment en France et en Angleterre. Il influença fortement Verlaine et Rimbaud ; Mallarmé et Baudelaire traduisirent chacun de son côté Le Corbeau en hommage à ce poète américain qui, de plusieurs points de vue, apparaissait comme le précurseur du romantisme, et l’annonciateur du symbolisme et du surréalisme. Baudelaire a déclaré que, à la lecture des poèmes et des contes d’Edgar Poe, il avait trouvé « non seulement des sujets, dont j’avais rêvé, mais aussi des phrases que j’avais pensées, écrites par lui vingt ans avant ». Pour Rémy de Gourmont, Edgar Poe appartenait à la littérature française plutôt qu’à la littérature anglaise. Valéry dit à Gide : « Edgar Poe est le seul écrivain impeccable. Il ne se trompe jamais. »
Pour Tennyson, qui le considérait comme « le génie le plus original que l’Amérique ait produit », il était digne de figurer auprès de Catulle et de Heine. Thomas Hardy pensait qu’il avait été « le premier à comprendre pleinement les possibilités de la langue anglaise ». Et, pour Yeats, il était « certainement le plus grand poète américain ». Les ouvrages de science-fiction de Jules Verne et de H. G. Wells lui doivent beaucoup. Arthur Conan Doyle rendit hommage à sa maîtrise dans le domaine du roman policier. Nietzsche et Kafka l’ont tous deux honoré : ils décelaient dans sa triste carrière le profil de leurs propres âmes affligées. Dostoïevski, Conrad, Joyce virent dans son œuvre les germes de la littérature moderne. L’orphelin, en fin de compte, a trouvé sa véritable famille.
En français dans le texte. (NdT)