Le 16 février 2007, le poète Claude Vigée ouvre à Paris l’armoire où sa femme Évy, décédée un mois plus tôt, rangeait ses robes. Il est frappé de voir les vêtements s’animer sous l’effet d’un courant d’air « venu je ne sais d’où ».
Le lendemain, il se souvint qu’en rentrant du cimetière il était resté longtemps en arrêt devant cinq tickets de métro tout neufs de couleur bleue, retrouvés au fond du porte-monnaie vide de la disparue. Des tickets « en trop » avait-il noté. Cependant, il comprend soudain qu’en dépit de tout il avait voulu voir là un ultime « signe de vie »1.
1 Claude Vigée, « Mon heure sur la terre », Poésies complètes 1936- 2008, Galaade Éditions, Paris, 2008.