En 1986, en Ukraine, non loin de la centrale nucléaire Lénine qui vient d’exploser à Tchernobyl, un sinistré ne se résout à quitter sa maison qu’à la condition d’être autorisé à en conserver la porte d’entrée. Dégondée, et posée à plat, elle avait servi, pendant des générations, à exposer les morts de la famille : une porte ouverte sur l’extérieur, sur l’intérieur, sur le présent, le passé et l’éternité1.
1 Voir Françoise de Laroque, « Pont suspendu », Cahier critique de poésie, dossier Claude Royet-Journoud, Centre international de poésie, Marseille, 2008.