Après la ségrégation politique, la ségrégation sociale, voici maintenant, couronnant le tout, la ségrégation économique. La troisième est sans doute la pire des trois, et la plus douloureusement ressentie, puisqu’elle refuse à des êtres humains, du seul fait de la couleur de leur peau, des qualifications techniques et des emplois auxquels ils ne sont pas inaptes et, par conséquent, les condamne à un niveau de vie inférieur.
La discrimination dans l’emploi (qu’on appelle souvent, aux États-Unis, discrimination tout court) est, non seulement le complément, mais aussi la résultante et l’ultime objectif des deux premières formes de ségrégation. Les Noirs furent, pour une large part, écartés des urnes et parqués dans des ghettos afin qu’il fût plus facile de les exploiter sur le lieu de travail. Dans les deux formes précédentes, l’utilisation par les puissances d’argent du préjugé racial s’opérait, si l’on peut dire, souterrai-nement. On la devinait, mais on ne la voyait pas. Dans la troisième, elle se manifeste à ciel ouvert. La discrimination dans l’emploi est une version moderne de l’esclavage, un moyen de s’assurer une main-d’œuvre non qualifiée, semi-servile et peu coûteuse. Aussi les mesures tentées contre cette forme de discrimination ont-elles indisposé les possédants plus que n’importe quel autre article du programme de droits civiques.
Ce sont les employeurs qui sont les instigateurs et, comme l’a écrit George S. Schuyler,les « principaux coupables » de la discrimination dans l’emploi. Mais, pour se disculper, ils ne manquent pas de rejeter toute la responsabilité de ces pratiques discriminatoires sur les ouvriers blancs et sur le Labor.
Il n’est que trop vrai, hélas, que certains syndicats ouvriers, notamment ceux organisés sur la base du métier, ont fermé, ou ferment encore, leur profession aux Noirs.
Un certain nombre d’entre eux se sont refusés tout bonnement à les admettre en vertu de clauses de leurs statuts ou par consentement tacite. Citons, parmi les plus importants, les principales Fraternités du rail, les mécaniciens, les électriciens et les plombiers. D’autres ne les accueillent que dans des organisations auxiliaires, tels les forgerons et les chaudronniers. Nombre de syndicats de métiers ont revêtu à l’origine - et les Fraternités du rail ont conservé -la forme de sociétés fraternelles ou de secours mutuels : accepter les niggers eût été pour eux admettre que le Noir sur le plan social est l’égal du Blanc.
Une des organisations qui ont poursuivi avec le plus de persévérance une politique de discrimination raciale est la Fraternité des chauffeurs et mécaniciens, sans doute parce que les Noirs étaient plus nombreux parmi les chauffeurs que dans les autres métiers du rail. En 1909, elle déclencha une grève acharnée sur le Georgia Railroad, en vue d’obtenir le remplacement des chauffeurs noirs par des Blancs.
L’ordonnance du 1er juin 1918, qui stipula que les Noirs devaient être rétribués aux mêmes taux que les Blancs, réduisit l’intérêt que les magnats du rail avaient à embaucher des salariés de couleur. Pendant la crise mondiale, nombre de cheminots blancs furent licenciés et les clauses d’ancienneté favorisèrent les Noirs engagés avant la Première Guerre mondiale, tandis que les Blancs, plus récemment embauchés, étaient déclassés ou congédiés. Il en résulta une vive tension raciale dans les chemins de fer. Dix cheminots noirs furent assassinés et vingt et un blessés de 1931 à 1934 par leurs compagnons de travail blancs. Le nombre de chauffeurs noirs, qui était de 6505 en 1920, tomba à 2263 en 1940 (alors que la Fraternité des chauffeurs comprenait quelque cent mille membres). Sous la pression des Fraternités, aucun cheminot noir ne fut embauché sur les principaux
réseaux américains après 1928. En 1940,99,4% des mécaniciens et 94,8 % des chauffeurs étaient blancs.
Cette politique, si elle avait été poursuivie, aurait finalement abouti à l’élimination totale des chauffeurs noirs. Le 18 février 1941, un accord passé entre les Fraternités intéressées et les réseaux stipula que les chauffeurs noirs ne pourraient, en aucun cas, être promus mécaniciens. En 1944, la Cour suprême déclara illégale cette discrimination. Mais les employeurs aussi bien que les Fraternités firent la sourde oreille. Le 15 décembre 1948, la Cour suprême confirma sa décision. Mais, sauf dans l’État de New York où quelques progrès furent accomplis grâce à l’intervention des pouvoirs publics, les Noirs n’étaient toujours pas admis dans les principales Fraternités. Et pourtant, en vertu du Railway Labor Act de 1928, ces organisations ont obtenu le privilège de représenter dans les négociations avec les employeurs tous les membres de la profession, blancs et noirs.
Le Syndicat des mécaniciens d’industrie (International Association of Machinists) a inclus dans son «rituel» une clause selon laquelle les membres ne pouvaient parrainer que des postulants blancs. Pendant la guerre, alors que le besoin de main-d’œuvre était impérieux, l’organisation s’obstina dans son attitude discriminatoire. En juillet 1941, la section syndicale Boeing (usine d’aviation) à Seattle (État de Washington) décida à l’unanimité d’admettre les Noirs. Le bureau exécutif national du syndicat annula cette décision. Pourtant, la section syndicale finit par obtenir gain de cause. Quand j’étais aux États-Unis, de 1947 à 1949, une bataille se déroulait à chaque congrès de l’IAM pour l’abrogation du rituel raciste. Une forte minorité réclamait cette mesure, inlassablement, mais vainement.
Dans les syndicats du bâtiment, la discrimination continuait de fleurir. Au cours de mon voyage dans le Sud, j’ai pu constater que partout les charpentiers noirs étaient organisés dans des sections syndicales distinctes de celles des Blancs. Ces derniers s’arrogeaient le monopole des négociations avec les employeurs,
et ensuite « notifiaient » aux sections syndicales noires les conditions obtenues. La même situation existait chez les peintres. Les employeurs ne s’intéressant à la main-d’œuvre noire que lorsque celle-ci s’offrait au rabais, il était beaucoup plus facile pour un charpentier ou un peintre de couleur de se procurer du travail s’il n’appartenait pas au syndicat ou s’il acceptait des salaires inférieurs au tarif syndical. À Mobile (Alabama), les Noirs qui s’obstinaient héroïquement à faire partie de la section syndicale noire des charpentiers étaient presque tous en chômage. Situation absurde et qui se retournait finalement contre les Blancs.
Le Syndicat des marins de la côte Est (AFL) ouvrait ses portes aux Noirs, mais il les excluait des postes essentiels : pont et machines, et il ne les admettait - et encore seulement sur certains navires - que dans les services domestiques (stewards). En outre par toutes sortes d’artifices, il s’efforçait de réduire le nombre des navires comportant des équipages noirs. La Fédération américaine du travail (AFL) refléta longtemps les préjugés de ses parties constituantes et, sous le prétexte d’« autonomie », elle ferma les yeux sur leurs pratiques discriminatoires. Elle ne rechigna pas à affilier des syndicats dont les statuts excluaient ouvertement les Noirs.
En conséquence de la discrimination, les Noirs sont relégués dans les emplois inférieurs les plus grossiers, les plus insalubres, les moins qualifiés, les moins rétribués. La séparation est si prononcée qu’on distingue couramment aux États-Unis deux sortes de travaux : les negrojobs et les whitejobs. Dans les manuels scolaires consacrés aux problèmes ouvriers, la main-d’œuvre noire est souvent traitée dans un chapitre à part, où on la fait voisiner avec la main-d’œuvre pénale.
Le recensement de 1940 révéla que les ouvriers qualifiés noirs ne représentaient que 4,4% de l’ensemble des salariés noirs, tandis que les ouvriers qualifiés blancs représentaient 15,6% de l’ensemble des salariés blancs; 61 % des salariés noirs étaient
dépourvus de toute qualification ; trois fois plus de salariés noirs que de salariés blancs étaient dans ce cas. La situation, loin de s’améliorer, s’était plutôt aggravée entre 1920 et 1940. Dans le Sud, les ouvriers qualifiés noirs dans sept métiers du bâtiment y constituaient en 1920, 22% de la main-d’œuvre totale; en 1940, ce pourcentage était tombé à 15,2 %. Pour l’ensemble de la nation, le pourcentage des Noirs employés dans l’industrie, qui était de 6,2 % en 1910 et de 7,3%en 1930, fléchit à 5,1 %en 1940.
Le salaire moyen du Noir était le tiers de celui du Blanc. Une enquête a établi que le revenu hebdomadaire moyen d’un ancien combattant blanc à Houston (Texas) était de 63 % supérieur à celui d’un ancien combattant noir. Près d’un quart des demandes de main-d’œuvre reçues par des offices fédéraux du travail du 1er au 15 février 1946 étaient «discriminatoires», c’est-à-dire qu’elles contenaient des exclusives portant sur la race, la nationalité ou la religion.
On a calculé, en 1949, que, si les six millions et demi de Noirs qui étaient employés l’avaient été « à leur plus haute qualification possible » (et encore ne nous disait-on pas le « plafond » de qualification, sans doute assez peu élevé, pris pour base de ce calcul), leur revenu annuel eût été majoré de 10 à 16 milliards de dollars.
La formation professionnelle des Noirs était négligée. En 1934-1935, dans dix-huit États pratiquant la ségrégation scolaire, 4,75 dollars de crédits fédéraux aux écoles professionnelles furent dépensés par élève noir, contre 8 dollars par élève blanc. Robert Weaver écrivit que la plupart des dirigeants de l’enseignement professionnel étaient liés étroitement aux employeurs et aux chefs syndicaux, les uns et les autres hostiles à la qualification des hommes de couleur. Il fallut la Deuxième Guerre mondiale et ses énormes besoins de main-d’œuvre pour que les pouvoirs publics se décident à améliorer (bien que dans une mesure très insuffisante) la formation professionnelle des Noirs.
La discrimination dans l’emploi est non seulement injuste, elle est injustifiable du point de vue technique. Les Noirs, chaque fois qu’ils reçoivent une formation professionnelle et ont accès à des emplois où ils peuvent faire leurs preuves, révèlent des aptitudes égales à celles des Blancs.
Pendant la dernière guerre, le président Roosevelt, stimulé à la fois par le besoin de main-d’œuvre et par la pression des Noirs, se décida à intervenir. Le 25 juin 1941, il créa un Committee on Fair Employment Practice (en abrégé FEPC), chargé d’instruire toute plainte relative à des discriminations dans l’emploi. Mais cet organisme ne se vit attribuer qu’un personnel et des crédits très réduits : il ne procéda à des enquêtes que dans quelques grandes villes. Son activité était limitée aux industries de guerre. Il ne pouvait intervenir que si quelqu’un portait plainte. Il ne disposait d’aucun moyen légal de faire exécuter ses décisions et se trouvait désarmé devant les employeurs récalcitrants. Enfin, il avait été créé à titre temporaire, pour la durée des hostilités, et il fut aboli en juin 1946.
Les employeurs, dans la plupart des cas, se contentèrent d’embaucher quelques Noirs, afin de se donner l’air de suivre les directives présidentielles, mais la discrimination continua à régner dans leurs entreprises. Une enquête effectuée à Los Angeles quatre mois après la création du FEPC établit que, sur 33 000 ouvriers employés par une grande société, dix seulement étaient Colored. Une autre en avait embauché 55, sur un total de 48 000, pour éviter l’intervention du comité. À la fin de 1941, 51 % des nouveaux emplois créés étaient fermés aux Noirs « pour la seule raison qu’ils étaient Noirs ». A. Philip Randolph estima, en 1944, que plus de 75% des Noirs continuaient à être victimes de la discrimination lorsqu’ils tentaient de s’élever dans la hiérarchie des qualifications.
Cependant, la guerre fit faire aux Noirs quelques progrès dans l’industrie. En septembre 1944, ils étaient environ un million et demi dans les industries de guerre. Près de la moitié
d’entre eux étaient concentrés dans des régions où la pénurie de main-d’œuvre était la plus aiguë. Mais ces gains furent annulés par la « reconversion » de l’industrie de guerre, au lendemain des hostilités. Embauchés les derniers, les Noirs furent licenciés les premiers. De juillet 1945 à avril 1948, tandis que le chômage parmi les Blancs s’accroissait de 100 à 150 %, parmi les Noirs il faisait plus que tripler. Le rapport final du FEPC convint « qu’une résurrection des pratiques discriminatoires » était en train de faire perdre aux Noirs les gains réalisés pendant la guerre. Ceux-ci ne réussirent à conserver que les emplois inférieurs : journaliers et domestiques.
Cette évolution a été aggravée par le progrès technique. Les travailleurs noirs sont touchés dans une proportion beaucoup plus large que les Blancs par chaque innovation dans la production, par chaque nouveau bond en avant de la mécanisation. On observa le fait aussi bien dans l’acier, l’industrie charbonnière, le bâtiment et les constructions navales. Les machines nouvellement introduites dans les mines ont été confiées à des Blancs : ce sont, traditionnellement, de white jobs. La substitution de la soudure au rivetage pour les constructions de navires a été fatale aux hommes de couleur : le nombre des soudeurs noirs est aujourd’hui minime, tandis que la plupart des riveurs avaient été des Afro-Américains. Les nouvelles techniques de construction ont réduit considérablement le nombre des Noirs employés dans le bâtiment. L’ouvrier noir est aujourd’hui la victime principale de l’automation.
Lorsque les ralentissements intermittents de l’activité économique (qu’on appelle aux États-Unis récessions) provoquent le chômage, les Noirs, et notamment les jeunes Noirs, sont les premiers touchés. Les juvéniles activistes qui, aujourd’hui, se battent contre la police sont, la plupart, des chômeurs.
Après l’abolition du FEPC, en 1946, les pouvoirs fédéraux n’ont plus disposé d’aucun moyen de sévir contre la discrimination dans l’emploi. La Cour suprême ne leur apporta aucun
secours. C’est ainsi qu’en mai 1950 la haute instance approuva une décision de l’État de Californie prohibant l’installation de piquets autour d’un magasin pour obliger celui-ci à embaucher des vendeurs noirs, dans la même proportion que la clientèle noire de ce magasin.
Quelques États, cependant, une quinzaine, et quelques grandes villes ont adopté des lois contre la discrimination dans l’emploi. Mais le professeur Charles S. Johnson observa que l’extension de lois d’État contre la discrimination dans l’emploi « a été retardée, au point detre paralysée, par de puissantes influences politiques, soutenues dans la coulisse par des pressions industrielles ». Même dans l’État de New York, où la loi a été relativement appliquée, son succès est resté très limité et les employeurs ont réussi à la tourner par divers subterfuges.
L’abolition du FEPC du temps de guerre, en 1946, avait provoqué une vive déception parmi les Noirs et, dès 1943, ceux-ci réclamèrent des pouvoirs publics un FEPC «permanent». Un « Conseil national pour un FEPC permanent » fut constitué, sous la présidence de A. Philip Randolph, qui fut un des syndicalistes de couleur les plus militants. La revendication figurait en bonne place parmi les recommandations du «Comité présidentiel des droits civiques », présentées au président Truman, à la fin de 1947. On la trouvait également dans le programme de droits civiques en dix points, que le président énonça dans son message spécial au Congrès du 2 février 1948.
Cette nouvelle formule de FEPC, si elle avait été adoptée, aurait eu, sur la précédente, l’avantage non seulement de fonctionner en permanence et dans toutes les industries, mais aussi d’être dotée de moyens d’exécution. Les tribunaux eussent été chargés de veiller à l’application de ses décisions et les infractions punies d’amendes ou de peines d’emprisonnement. Mais la discrimination dans l’emploi n’eût été déclarée illégale que dans les entreprises de plus de cinquante personnes, ce qui en eût exempté 98 % des entreprises américaines. Dans le Sud notamment, les
entreprises occupant plus de cinquante personnes étaient alors rares, et la loi se fût appliquée, en fait, presque uniquement aux grandes industries du Nord-Est.
Malgré ces restrictions qui en limitaient singulièrement la portée, la proposition d’un FEPC permanent fit, plus que n’importe quel autre article du programme de droits civiques, se lever les boucliers sudistes. E'Atlanta Journal écrivit que c’était «la mesure la plus malfaisante et la plus dangereuse» du programme présidentiel et qu’elle attentait, non seulement aux sentiments du Sud, mais aux principes de base de Yamerican way oflife. «Dire qu’un employeur est à mettre en prison et à frapper d’amendes parce qu’il préfère attribuer un emploi à une personne plutôt qu’à une autre, c’est lui enlever la liberté de choix qui est garantie par la Constitution. »
Le sénateur Olin D. Johnson, de Caroline du Sud, assura que « l’adoption de cette monstruosité signifierait un Pearl Harbor pour le Sud». Le sénateur Richard B. Russel, de Géorgie, déclara que la création d’un FEPC reviendrait à « nationaliser» l’industrie et que l’idée était d’inspiration russe. Pour le gouverneur de Caroline du Sud, J. Strom Thurmond, jamais l’Amérique « n’avait été plus près du communisme ». Vouloir empêcher la discrimination dans l’emploi, c’était lancer une « Gestapo » aux trousses de l’« honnête homme d’affaires » et soumettre les jeunes travailleuses blanches à des chefs de service noirs.
Même les soi-disant « libéraux » du Sud, tels que les sénateurs Pepper et Graham, les journalistes Dabney, Ethridge et Hodding Carter, se prononcèrent contre le projet. Un des collaborateurs les plus intimes du président Truman, l’écrivain et journaliste Jonathan W. Daniels, de Raleigh (Caroline du Nord), lança un tonitruant veto.
Dans l’enceinte du Congrès, la coalition entre Républicains et Démocrates du Sud bloqua net le projet de loi. Le représentant Franklin D. Roosevelt Jr, le fils du défunt président, accusa en séance les membres du parti d’Abraham Lincoln de s’être alliés
aux Dixiecrats du Sud et feu le député noir de Harlem, Adam Clayton Powell, dénonça les « efforts malfaisants des Dixiecrats et des Républicains pour tuer le FEPC ».
Finalement, l’administration démocrate dut abandonner le pouvoir en 1952 sans avoir rien pu faire dans ce domaine. L’administration républicaine qui lui succéda ne fit guère preuve de plus d’empressement. Même la loi sur les droits civiques enfin adoptée en 1964 par le retour au pouvoir d’une administration démocrate n’a guère amélioré les conditions de l’emploi des travailleurs noirs, non seulement parce qu’elle a été, de façon générale, un coup d’épée dans l’eau, mais encore davantage parce que les progrès foudroyants de la technologie ont barré encore davantage l’accès des Noirs au travail et au travail qualifié.
Si, à l’origine, la ségrégation a été, pour les maîtres capitalistes des Etats-Unis, le moyen et la discrimination la fin, en fait la discrimination dans l’emploi a survécu, ou survivra, à la ségrégation sociale, comme le suggère le sort actuel de millions d’Afro-Américains. Objectif véritable du racisme capitaliste, et dernier carré de sa résistance, la discrimination sur le lieu du travail compte aujourd’hui, de même que le chômage de la jeunesse de couleur, parmi les dynamites de la révolte noire.
Chapitre V