Prologue

 

 

 

Ses organes la brûlent…

La jeune femme ignore ce qu’il se passe dans son corps, elle n’arrive pas à effectuer le moindre mouvement alors que la douleur la transperce de part en part. C’est comme si elle n’était plus maîtresse de ses organes, de ses muscles, de son sang, de ses pensées… C’est une étrangère dans son propre corps, incapable de comprendre ce qu’il se passe ni de se souvenir de quoi que ce soit… Elle a juste la sensation de mourir tant les tourments lui sont insupportables.

Malgré les minutes qui passent – de longues et atroces minutes – toujours aucune délivrance. C’est comme si elle attendait la mort, consciente de sa venue prochaine, mais que jamais celle-ci ne vienne frapper à sa porte pour l’emporter.

La jeune femme subit les pires tortures qu’on puisse imaginer, sentant ses muscles s’atrophier, ses organes se dessécher… Son cœur arrêté est un indice très clair de sa condition : elle est morte.

Alors pourquoi a-t-elle la sensation de l’attendre ?

Son corps émet des craquements, comme si tout son être séchait jusqu’à ce que ses organes se cristallisent.

Elle voudrait crier, demander de l’aide… La lente et terrible agonie qu’elle traverse en cet instant doit cesser, quelqu’un doit être en mesure de l’achever, mais il lui est impossible d’ouvrir la bouche ou d’émettre le moindre son.

C’est bien dans un corps mort qu’elle se trouve, inutilisable. Elle est emprisonnée à jamais.

Terrifiée à cette idée, elle essaye de réfléchir, de se souvenir… Qui est-elle ? Pourquoi est-elle dans cette situation ?

Rien. Pas une bribe de souvenir…

Plongée dans la souffrance, la jeune femme subit les pires sévices dans son corps, incapable de réagir, de se souvenir, de se soustraire à la douleur.

La torture semble durer des heures avant de s’arrêter soudainement.

Elle est enfin morte…

Mais quand on est mort, on n’entend pas de voix !

Alors qu’est-ce donc que cette voix masculine qui lui parvient aux oreilles ?

  

 

 

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