Comme tous les dimanches, Délila se promène au parc avec l’amour de sa vie : Sullivan. Son fils a un an et demi et court après leur chien sans jamais l’attraper si l’animal ne décide pas de s’arrêter.
Anaïs ne cesse de rire. Enceinte et au bras de son mari, Claude, elle a hâte de tenir son fils dans ses bras.
Drew s’amuse avec le petit Sullivan, enfant qu’il a très vite adopté.
Les quatre amis se retrouvent souvent les week-ends pour se promener, discuter, manger…
Délila regarde son enfant courir après Sparky, Drew se joignant à lui. Elle pense souvent à sa vie, aux décisions qu’elle a prises, notamment pour elle et son fils. Elle ne regrette rien.
Elle a mené sa grossesse à terme sans problème, malgré ses doutes sur la nature de son bébé. Il est bien humain, alors qu’elle s’attendait à ce qu’il ait des gênes de vampires. Mais qu’est-ce que des gênes de vampires ? Cela n’existe pas d’après Anaïs, puisque par définition un vampire est mort. Son amie pense que Sullivan a hérité des gênes de son père quand il était humain. En tout cas, il lui ressemble énormément, c’est pourquoi aucun doute sur la paternité de l’enfant n’est permis. Il a les cheveux noirs de son papa et les yeux bleus de sa maman. Quand il sourit, Délila a l’impression de voir Sulli.
Très bien entouré, l’enfant ne pose aucune question, mais elle sait que cela arrivera quand il grandira. Il voudra savoir qui est son père. Elle ne lui parlera pas de son histoire d’amour avec un vampire, se contentera de dire qu’ils se sont beaucoup aimés, mais qu’ils se sont séparés avant qu’elle ne sache qu’elle était enceinte.
– À quand le mariage ? questionne Anaïs, sortant ainsi sa meilleure amie de ses pensées.
– Tu le sais, je te l’ai déjà dit : Drew et moi sommes amis et ça n’ira jamais plus loin.
– Je suis sûre qu’il serait d’accord ! insiste-t-elle.
– Moi pas.
Délila apprécie beaucoup Drew, et son fils davantage, mais elle n’est pas prête pour une histoire d’amour, et n’en a d’ailleurs aucune envie. Elle concentre sa vie sur son enfant et son travail, comme elle le fait depuis qu’elle est de nouveau elle.
– Tu préfères chercher un mec sur le net ! se moque Anaïs.
– Tu sais parfaitement que je n’y vais plus.
Les sites de rencontres, très peu pour elle ! Elle y avait mis beaucoup d’espoir au début de son inscription ; maintenant, elle ne veut plus en entendre parler.
– Tu ne peux pas rester célibataire.
– Qu’est-ce qui me l’interdit ?
– Moi !
Délila rigole.
– Je suis heureuse, c’est tout ce qui compte, non ?
– Oui, bougonne-t-elle.
Anaïs aurait aimé lui trouver un homme bien, mais Délila refuse systématiquement les rendez-vous arrangés ou les rencontres avec le sexe opposé, assurant qu’elle préfère être seule. Ce qui est vrai, la blondinette aime sa vie, et si un jour elle en ressent le besoin, alors elle se trouvera un homme à aimer. Pour le moment, son fils et le souvenir de Sulli comblent sa vie. Bien qu’elle sache qu’elle ne le reverra jamais, elle pense encore à lui…
Les Editions Sharon Kena
3 rue de l’école
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Couverture réalisée par : Céline Mancellon et les Editions Sharon Kena
Crédits images : Depositphotos
ISBN : 978-2-36540-128-9
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