JACOBSON EDMUND (1888–1983)
Dans les années 1940, Edmund Jacobson, psychiatre américain, crée la relaxation progressive, la relaxation différentielle et la relaxation en situation. Il met au point un appareil, l'électro-neuro-myomètre, pour mettre en évidence le parallèle entre le tonus* physique et le tonus psychique. Toute activité corporelle se traduit par une activité cérébrale et réciproquement. C'est pourquoi le travail qu'il propose est davantage axé sur la prise de conscience de la différence entre contractiondécontraction et tension-détente* et de toutes les sensations* qui en découlent que sur la détente.
Par des exercices de contraction-décontraction, tension-détente, le sujet apprend d'abord à relaxer ses muscles région par région (relaxation progressive). Puis il apprend à relaxer électivement telle ou telle partie du corps (relaxation différentielle). Le sujet apprend à n'utiliser que les contractions-tensions nécessaires dans les gestes de la vie courante (relaxation en situation). Le sujet apprend à fonctionner à l'économie. Une phrase clé de Jacobson est : « Ne vous tendez pas pour vous détendre. » Cette méthode est peu dirigiste, à la différence du training autogène* de Schultz.
Caycedo s'est inspiré des travaux de Jacobson pour mettre au point le
sophro-déplacement du négatif* et la
sophro-présence du positif*. Ces deux
techniques spécifiques* peuvent être rapprochées de la relaxation progressive. Dans les
relaxations dynamiques (en particulier du deuxième degré), les stimulations* proposées vont dans le même sens, mais leur intentionnalité* est différente, puisque la sophrologie se veut une
pédagogie de l'existence et non un simple outil pour vivre plus détendu.
Corrélats : contraction musculaire – détente – relaxation dynamique de Caycedo – tension – training autogène – Vittoz.