Stratégie thérapeutique globale

Objectifs

La modélisation thérapeutique est nécessaire à la pratique de la TNC, ce pour plusieurs raisons :

Mise en œuvre

La mise en œuvre de la modélisation thérapeutique en TNC consiste à identifier les interactions entre Contenants et Contenus telles que : — Les synergies :

• dans l’objectif de réduire le temps et le(s) coût(s) de la thérapie,

Cette identification permet plus globalement :

DE LA MODÉLISATION TNC

Les piliers de la modélisation TNC sont les suivants :

Le PG

Le PG représente des risques potentiels avant, pendant et après la thérapie. Au-delà de l’impact général de ce phénomène, une thérapie réussie va le plus souvent modifier la situation personnelle et sociale de l’individu. Or comme nous l’avons vu précédemment, les échecs ou succès importants ont souvent un impact notable, voire majeur, sur le PG de l’individu. Il s’agit là d’un des principaux risques de la TNC, qui est en quelque sorte la « rançon du succès », mais qui constitue un risque réel, parfois susceptible de conduire l’individu à la décompensation d’un trouble psychotique connu (si oui, prudence) ou inconnu (latent).

Les Hypers

La modélisation TNC passe par l’identification de tous les Hypers, et des RH présentes et passées (car ces dernières orientent le thérapeute de façon saillante vers le périmètre des Hypers). Une fois les Hypers et RH décelés, le thérapeute pourra améliorer l’efficacité des Hypers (si cela est envisageable et surtout « rentable ») ou identifier les Hypos qui les sous-tendent pour les traiter.

Les Personnalités Secondaires (P. lires)

Les P. Iles (cf. Annexe 2) font notamment « le lit » de nombreux Hypos et sont couramment impliquées dans les sonnettes.

Les Personnalités Primaires (P. Ires)

Les P. Ires (cf. Annexe 2) représentent un potentiel le plus souvent sous-exploité de motivation « gratuite » c’est-à-dire spontanée. Leur implication est plus particulièrement prégnante :

Encadré 3.1

Cette introduction au modèle des personnalités en TNC est proposée de manière à affiner le diagnostic différentiel entre les Contenants abordés dans cet ouvrage. Un livre similaire, en taille et en densité, au présent ouvrage sera prochainement consacré au modèle des personnalités primaires et secondaires.

des Personnalités Primaires

Une P. Ire, en TNC, peut être définie d’après les caractéristiques suivantes :

dispose d’une ou plusieurs P. Ires d’intensité significative à la naissance, mais l’éducation et l’histoire de vie de chacun peut valoriser et encourager le développement de ses vocations spontanées ou au contraire les dévaloriser voire les interdire. Certains individus ou patients semblent ne plus avoir conscience de ces motivations ou du moins s’être approprié cette dévalorisation de cette partie d’eux-mêmes. Ce serait là l’origine de la Dépression Molle qui, comme son nom l’indique, n’est pas une dépression classique, mais une démotivation. Face à des contraintes ou difficultés, le tableau clinique peut ressembler aux formes usuelles de dépression, mais en situation de détente, la personne n’est plus déprimée.

Lorsqu’il existe des plaisirs spontanés (motivations intrinsèques)...

Lorsqu’il n’existe pas ou peu de motivations intrinsèques

Ce type de démotivation évoque un déficit opérationnel plus ou moins total de motivation intrinsèque (soit de P. Ire(s)). Ce déficit peut être conscient, c’est-à-dire que le(la) patient(e) sait qu’il ne fait plus ce qu’il « aime vraiment » : les motivations liées à ses P. Ires lui sont connues, elles sont libres, mais ne sont pas investies. Ce déficit peut également être inconscient, ce qui implique dans ce cas que le(la patient(e) ne sait pas (ou plus depuis longtemps) ce qu’il(elle) aime vraiment (ses P. Ires sont dites refoulées).

Nous focalisons ici sur le dernier point évoqué dans le chapitre précédent, à savoir sur le diagnostic d’un refoulement de P. Ire(s).

l’individu perçoit comme utile a (exagérément) chassé les « plaisirs futiles et gratuits ». Ces domaines investis au détriment d’une expression des P. Ires ont souvent trait aux responsabilités liées à la profession ou à son rôle parental.

ce qu’on lui demandait pour plaire par crainte de la solitude.

été « dressé(e) ou cassé(e) » :

perversité de ses parents.

Dans le cas de motivations intrinsèques refoulées, le thérapeute peut demander au patient de décrire son comportement durant sa petite enfance, son enfance et son adolescence, afin de tenter d’en déduire une ou des P. Ires. Le thérapeute ou le(la) patient(e) peut si besoin et si possible solliciter l’aide et les souvenirs de son entourage à cette époque (parents, fratrie, grands-parents, etc.).

Le thérapeute peut également chercher à identifier de petits plaisirs qui ne soient ni passifs, ni consommatoires (i.e. différents des aliments, discussions sans objet, distractions passives, etc.). Ces petits plaisirs sont par exemple le fait de ranger (FE ?), de résoudre un petit problème ou un rébus (AE ?), faire une activité un peu exotique et un peu imprévue (FR ?), contempler la nature avec bonheur et intensité (AR ?), s’occuper d’un animal (AR ?) ou d’un enfant (IR ?) ou d’un malade (IE ?), coacher quelqu’un dans son activité (LR ?), etc.

Après avoir identifié les P. Ires refoulées, le thérapeute doit tenter de déceler ce qui fait l’objet de la dévalorisation ou du blocage comportemental ou social. Les éléments pouvant conduire à ce refoulement sont :

Par la suite, le thérapeute peut, sur la base des hypothèses diagnostiques précédentes, amener le patient à réfléchir, sentir et exprimer des sensations et des émotions vis-à-vis de personnages connus, communément admirés et relativement universels. Ces personnages peuvent être des héros, des génies, des sages, des aventuriers, des créateurs, des épicuriens, des altruistes, réels ou objets de fictions (acteurs, personnages de roman...). On demande alors au (à la) patient(e) :

Enfin, le thérapeute conduit le(la) patient(e) à envisager de prendre cette(ces) même(s) directions(s) dans sa « vraie vie ». Cet accompagnement doit se faire de façon très progressive, et les directions ou comportements adoptés par les personnages admirés ne doivent pas constituer l’exact objectif à atteindre. Le but de la démarche est seulement de faire explorer mentalement et de façon plus positive les particularités qu’il(elle) peut admirer chez d’autres mais qu’il(elle) mépriserait chez lui(elle). Un peu comme l’étoile du Nord pour les bergers, qui n’est pas à atteindre, mais sert seulement à guider. Pour cela, il faut :

Ce bilan apporte des informations et une orientation globales sur l’état du patient et sur son rapport à ses activités.

supérieurs aux déplaisirs, alors celui(celle)-ci manifestera une motivation élevée face à l’action ou à l’activité.

Soit : (Plaisirs > déplaisirs) = motivation élevée.

inférieurs aux déplaisirs, alors celui(celle)-ci manifestera une certaine démotivation face à l’action ou à l’activité.

Soit : (Plaisirs < déplaisirs) = démotivation.

exprimées, cela se traduit par le fait que celui-ci soit passionné, aime son activité et la situation en elle-même.

détectables grâce au fait que l’individu soit majoritairement orienté sur les résultats de ses efforts et/ou sur la reconnaissance sociale.

représentation complexe et « rationalisée » de la situation (CPF ?, cf. Annexe 1), lui confèrent des capacités d’anticipation, de compréhension et d’empathie. Celles-ci permettent entre autres un engagement plus durable et plus efficace dans le traitement.

Pour évoquer un diagnostic de Dépression Molle, le thérapeute doit observer chez l’individu :

de hobby(ies), etc.

sociale, accompagnée d’un risque de décompensation en situation de forte pression et de contraintes élevées (professionnelles, familiales, liées à des engagements financiers tels que des emprunts, etc.)

D’un point de vue essentiellement diagnostique, ce chapitre n’introduit pas de pathologie ou de Contenants pathogènes particuliers. En revanche, il met en perspective, au travers de la notion de « Gouvernance Mentale » (GM), la dynamique et les synergies ou oppositions des Contenants et méta-Contenants. Nous ne souhaitons pas revivifier ici le modèle de MacLean dans son acception la plus basique1 qui est bien sûr dépassée, mais mettre en évidence les congruences et discontinuités voire ruptures que les entités neuro-fonctionnelles considérées (reliées plus ou moins étroitement à des structures anatomiques et réseaux neuronaux sous-jacents) établissent entre elles. Ces interactions sont mises en œuvre de façon conjointe ou concurremment à celles des schémas cognitifs, individuels ou culturels (dénommés Contenus selon notre modèle) qui se sont structurés au fil du développement de la personne.

Nous définissons la Gouvernance Mentale comme la prépondérance que présente un Contenant ou une structure neurofonctionnelle dans l’orientation du comportement et de l’action de l’individu, ce en interaction avec d’autres territoires. La GM détermine à ce titre l’intention et l’objectif ultimes, généraux, de l’individu. Les moyens ou les comportements mis en place pour y parvenir sont soumis aux synergies et conflits entre structures neurofonctionnelles et comportent ainsi une certaine variabilité interindividuelle.

Ainsi, si chaque territoire neuronal ou population de neurones est un instrument de musique, alors la GM représente la manière dont tous les instruments de l’orchestre vont jouer ensemble, que ce soit de façon harmonieuse (en réelle synergie) ou disharmonieuse (c’est-à-dire non sans conflit(s) interne(s) ou dilemme(s)).

Dans ce cadre, tout semble se dérouler comme s’il n’était pas tant question d’une activité alternée des territoires, mais d’une activité plus parallèle, où chaque territoire exerce une influence plus ou moins importante sur le comportement et les objectifs généraux de l’individu. Dans notre illustration musicale, nous pourrions considérer que la GM ne serait pas le fait d’instruments qui exécuteraient tour à tour leur solo mais qu’elle serait un simple changement de chef d’orchestre voire de co-orchestration.

Un exemple concret peut être celui d’un individu présentant un PGS marqué, se manifestant notamment par beaucoup « d’autocommentaires » négatifs sur chacune de ses actions et interactions avec autrui. Celui-ci peut ressentir, s’il a suffisamment de connaissance et de recul sur lui-même, qu’il subit ses propres commentaires car il a pu remarquer, à l’occasion de certains événements de vie, que ceux-ci étaient relativement indépendants de la réalité. Certains individus auront noté une légère fluctuation de leur humeur faisant suite aux événements marquants, en remarquant par exemple qu’un heureux événement est toujours succédé d’une tendance maussade, triste, une crainte de ne pas mériter le bonheur que l’on vient de consommer et de le « payer plus tard ». Ainsi, l’individu peut tenter de ne pas respecter les commentaires liés à son PGS en essayant de se hisser au-delà de ce que lui « autoriserait » ce système, ou en s’évertuant à profiter de ce dont il bénéficie dans sa vie. L’individu peut également, parallèlement, prendre garde à ne pas trop « provoquer » ce système outre mesure et nécessité. Dans ce cas, nous pouvons considérer que même si la tendance au PGS est présente, la GM ne se situe manifestement pas là (mais sans doute dans des structures supérieures permettant la prise de recul), mais tient compte assurément à ne pas trop mettre sous pression le PGS. Un système influence donc l’autre et réciproquement, même si l’un des deux seulement détient les objectifs globaux et la mise en œuvre des comportements.

Ainsi, la notion de GM insuffle quelque théorie unitariste dans le caractère quelque peu « localisationniste » et rigide de la classification « neuropsychologique » évoquée précédemment (Hypo, PG, etc., cf. Bownds, 2001)2. Elle conforte l’idée, de plus en plus répandue en neurosciences, qu’il existe des « populations de neurones » au sein d’un même cerveau, de vastes réseaux qui sont plus ou moins en synergie/compétition/antinomie bien plus ou du moins tout autant qu’en coordination bien structurée.

Pour identifier, aussi rapidement que possible, lequel (lesquels) des quatre principaux Méta-Contenants « gouverne(nt) » l’individu, i.e. exerce(nt) sur lui un rôle prépondérant dans le déterminisme de son fonctionnement mental, aussi bien dans la gouvernance quotidienne que dans les grandes décisions qu’il prend et qui l’engage(nt), il doit notamment répondre à ces deux questions :

À l’issue de ce questionnement, le thérapeute ou le patient lui-même devrait pouvoir formuler une hypothèse quant aux Contenants ou Méta-Contenants ayant, au final, le « pouvoir motivationnel/décisionnel » manifeste chez l’individu.

Avant de décrire plus précisément chaque gouvernance, il est utile d’expliciter pourquoi nous avons choisi une délimitation en ces quatre grands Méta-Contenants :

Ire, dans le cadre d’une passion, mais aussi d’une P. lire, lorsque ses intolérances deviennent totalement enfermantes, ou plus encore d’un Hypo4. Pour autant, il nous semble que les Gouvernances plus « locales » peuvent aussi n’être comprises que comme des sous-Gouvernances, i.e. sous la dépendance d’une Gouvernance de leur propre Méta-Contenant : ainsi, une P. Ire ne peut s’exprimer que dans le cadre d’une Gouvernance de type « Néolimbique » ou « Préfrontale », mais plus difficilement voire pas du tout dans celui d’une gouvernance « Paléolimbique » (PG). Il n’y a qu’à juger de l’effet totalement dévastateur d’un rapt de conscience (délire PG) sur tout le reste de la personnalité et de l’intelligence pour se rendre compte que les Métas-Contenant ont bien un rôle protecteur à l’égard de leurs sous-Contenants. Ce peut être, à titre illustratif, comme les processus semblant lier le Méta-Contenant Néolimbique à l’égard des sous-Contenants de P. Ires ou lires, ou des Hypos/hypers, ou encore de façon plus éloignée, comme un État protège et intègre une Région ou un Département. Or nous observons bien, dans un délire, que rien ne persiste du niveau Néolimbique (ce qui est constatable au travers d’une perte des émotions) et l’expression du CPF se trouve fortement altérée (mais souvent moins totalement).

Dans la même veine, il semble qu’une activité majeure du CPF puisse pouvoir effacer ou pour le moins diminuer très fortement les autres Méta-Contenants et sous-Contenants (cf. Ekman et al., 1985 ; Levenson étal., 2012).

Si bien entendu une grande partie de ces hypothèses reste à vérifier dans le domaine de l’imagerie mentale, il se trouve que lors de notre pratique thérapeutique, nous avons pu observer que tout se passait comme si un changement massif de Méta-Contenant conditionnait l’expression des sous-Contenants.

Ces différents éléments nous amènent à comprendre que ce qui constitue une GM n’est pas principalement la « consistance » (Contenant) d’une pensée ou d’un comportement à un moment donné. La GM serait plutôt liée au caractère central d’un mode de fonctionnement (ou Contenant) dans le mécanisme de prise de décision de l’individu. Ce mode de fonctionnement central impacte plus largement la façon d’être de l’individu, définissant ses sujets de préoccupation les plus spontanés et perçus comme les plus déterminants dans les choix réels de sa vie, surtout lorsqu’il existe un fort enjeu et notamment lorsqu’il s’agit dune orientation de vie (choix professionnel, de partenaire, d’avoir des enfants, de lieu d’installation...).

Par exemple, l’observation de patients présentant des lésions au niveau du CPF et, par contraste, les habiletés que présentent des individus sains, laisse penser que le CPF est impliqué dans de nombreuses circonstances, tout au long d’une journée5. Cependant, ce fonctionnement peut être plus ou moins au cœur du déterminisme profond de la motivation ou n’être qu’au service d’un autre Contenant ou Méta-Contenant. Un individu peut par exemple avoir conscience de l’irrationalité de ses Hypers, voire du caractère néfaste de ceux-ci (notamment en fonction de la situation), et malgré tout ne pas résister et se laisser guider par eux. L’individu peut également aller jusqu’à établir par exemple un certain degré de planification de l’action, gérer son attente, etc. (capacités propres à l’activité du CPF), pour pouvoir satisfaire ses Hypers.

Ainsi, tout être humain se sert en effet de toutes ses structures cérébrales mais pas forcément pour les mêmes motivations et sans doute pas de la même façon. Parler de Gouvernance, c’est donc se soucier de savoir à quelle fin l’individu agit plus que de savoir par quels moyens.

Un autre point essentiel est le fait que la seule présence et même la fréquence d’un Contenant ou Méta-Contenant ne suffisent pas à parler de GM. On ne parle de GM que si le Contenant identifié comme tel est au cœur des motivations réelles et profondes de l’individu, de ce qui fait ses choix de vie, sa spontanéité, et qui soit autrement dit indépendant des efforts qu’il peut accomplir pour faire ou ne pas faire quelque chose. En effet, sous l’influence de la désirabilité sociale, on peut être amené à corriger souvent et superficiellement les préférences spontanées de sa GM. Le thérapeute doit donc rester attentif, tout au long de la phase de diagnostic de GM, à trouver la part de spontanéité et celle des « correctifs cosmétiques » de surface. De la même façon, certains individus peuvent prôner activement, dans leur discours, certaines valeurs ou habiletés, mais il arrive que le discours ne soit pas pleinement cohérent avec leur réel mode de fonctionnement, d’action ou de pensée. Un individu peut par exemple défendre activement le fait de vouloir être rationnel, de ne pas agir précipitamment, de réfléchir à la priorité de chaque chose, ce qui pourrait laisser penser qu’il gère sa vie selon une GM dite « préfrontale ». Cependant, ce qui peut retenir le thérapeute de conclure de la sorte, peut être le fait que l’individu applique ces « règles » de pensée de façon rigide et stricte, en étant intolérant aux modes de pensée et d’actions différents des siens. Cette façon d’être n’est pas compatible, selon nous, avec une GM préfrontale. Il est donc important de noter les diverses contradictions et incohérences présentes dans le discours et l’attitude du sujet afin de les corriger ou du moins de ne pas orienter la thérapie vers une mauvaise voie.

Après avoir présenté la GM, les éléments qui ont pu nous amener à délimiter les Méta-Contenants de la sorte, ainsi que certains avertissements quant au diagnostic de GM, nous allons exposer dans le chapitre qui suit la description des différentes GM considérées.

La GM dite « Préfrontale »6 implique chez l’individu une tendance globale à fonctionner selon les six dimensions que nous décrivons ci-après (voir aussi annexe 1) :

Nous observons qu’une telle GM induit une vie plutôt sereine, paisible, créative, agile, efficace et même efficiente (Fradin et al., 2006 ; Fradin et al., 2008, op. cit.), mais éventuellement un peu compliquée en termes relationnels et parfois professionnels. En effet, cette GM ne semble pas être la plus courante chez les individus (privilège du mode automatique), et de ce fait l’attitude et les raisonnements qui en découlent ne sont pas toujours aisément compréhensibles pour les interlocuteurs sans créer de gêne.

La GM Néolimbique répond aux critères suivants :

Ceci induit :

Pour conclure, la GM Néolimbique permet souvent une simplification de la perception du monde extérieur et en cela une certaine efficacité dans la gestion du monde qui entoure l’individu. Cependant, cette GM implique également de la rigidité (et diminue ainsi son efficacité) et des exclusions. Elle est de surcroît pourvoyeuse de troubles psychologiques « réactionnels » (névrotiques, aurait dit Freud) face à un environnement qui « dérange » l’individu, puisque non conforme à ses attentes.

La GM Paléolimbique répond aux critères suivants :

L’esthétique est sans doute incluse dans le rituel PG, permettant éventuellement aux PGD et PGM d’intimider pour réduire les combats, au PGI d’inspirer confiance et transparence et au PGS de suggérer un « circulez, il n’y a rien à voir ».

Une telle GM induit un vécu quelque peu dramatique, au sens où tout y est coloré par le rapport de force, l’orgueil ou la culpabilité, ingrédients qui ont pu être constitutifs du théâtre antique... Elle implique un risque de pathologie psychiatrique (psychoses) important, impose des guerres (physiques et psychiques) et des phénomènes de prédation où les individus consacrent davantage de temps à détruire qu’à construire...

À l’occasion de ce chapitre sur la GM Instinctive, nous allons présenter plus en détail le Méta-Contenant « Instinctif » (principalement Hypothalamique, mais pas seulement...), que nous abordons peu par ailleurs.

L’adjectif « Instinctif » caractérisant cette GM est réducteur. Cependant, il n’est pas aisé de le remplacer par un terme qui puisse à la fois :

Comportements spécifiques dudit « Méta-

Contenant Instinctif »

Le mode de fonctionnement issu du Méta-Contenant Instinctif regroupe les principaux comportements innés (qui sont génétiques, ou dont l’expression est modulée par l’interaction avec l’environnement, c’est-à-dire épigénétiques). Ces comportements se subdivisent en :

Symptomatologie évoquant une GM Instinctive

Impact de la GM Instinctive

La GM Instinctive ne semble (presque) plus exister par défaut chez l’être humain adulte :

Autrement dit, la (pseudo-)Gouvernance Instinctive ne survient que sur le terreau d’une Dépression Molle. Le stress, selon les cas, peut être utilisé pour trouver l’énergie de faire (stress de Fuite ou Lutte) ou ne pas faire (Inhibition, pour accepter, faire profil bas), lorsque d’autres motivations ne sont pas ou plus disponibles. La Lutte (ou la colère) est également parfois mise en œuvre, notamment chez les individus timides, comme pour fournir de l’énergie pour « dire ce qu’il y a à dire »... enfin, à peu près.

Certaines personnes pratiquent donc de façon plus ou moins récurrente le fait :

Cette stratégie d’utilisation du stress peut s’avérer consciente et volontaire ou relever d’un mécanisme automatique.

Diagnostic d’une GM Instinctive

La GM Instinctive répond aux critères suivants :

de courage.

action « de fond » de moyen ou long terme, et/ou pour surmonter un désagrément immédiat : il tend à se « récompenser » avant, pendant et après (au travers des aliments ou autre), ou se faire peur pour se mobiliser.