Je ne suis pas sûr que le sniper soit du coin ou pas, mais je crois qu’il l’est.
Ce n’est pas facile de transporter ce type d’équipement à l’international. Autant utiliser un tireur local, si on peut trouver évidemment quelqu’un avec les compétences pour gérer ce genre de boulot.
Je pense qu’un connard arrogant comme Kenwood serait capable d’accepter un tel contrat quelque part où il pourrait le voir. En quoi serait-ce amusant de faire assassiner son ennemi si on ne peut pas assister aux retombées ?
Je suis presque sûr que la poudre était de la propulsive à la nitrocellulose. Du Pont les fabrique en usine dans le Delaware. Ce type de poudre est moins commun qu’il y a quelque temps, quand ils étaient les principaux fournisseurs de l’armée.
Ce qui me fait penser que ce sniper est soit vieux, soit il a un attachement à ce mélange particulier. Je me demande si l’agent propulseur a été livré à d’autres groupes que l’armée.
Je n’ai pas d’autres pistes.
À part le message.
« Je sais qui tu es. »
Me faisait-il juste savoir qu’il me pistait ? Ça n’aurait pas été si difficile à faire ; l’assassinat raté était partout dans les médias. Contre mon gré, Yafeu Solomon m’a ouvertement identifié comme celui qui est intervenu. Trouver ma maison aurait été simple.
Non, ce message signifie plus que ça.
« Je sais qui tu es. »
Il parle de mon temps à l’armée. Je faisais partie de la seconde vague de soldats envoyée à l’étranger après que l’État islamique s’est emparé des parties de l’Irak et de la Syrie. Nous avons travaillé avec les forces irakiennes pour reprendre Mossoul, Al-Anbâr et Falloujah.
Les snipers étaient essentiels, puisque la plupart des combats avaient lieu en environnement urbain. Nous couvrions des troupes terrestres alors qu’ils chargeaient les villes, vidant bâtiment après bâtiment.
Parfois, des tireurs rivaux avaient leur propre perchoir, et nous devions trianguler, lancer des écrans de fumée et essayer de les débusquer. Si on était dans la garde avancée, les batailles entre snipers pouvaient durer des jours.
J’ai un total de cent soixante-deux ennemis tués. L’armée m’a décerné une Silver Star et trois Bronze Stars.
Ça n’est rien pour moi, mais c’est quelque chose pour les autres. Peut-être pour cet autre sniper aussi.
Il a décidé que nous étions des antagonistes. Des rivaux.
Je sors la balle de ma poche et la refais rouler entre mes doigts. Il m’a laissé ça en guise d’avertissement.
J’essaie de réfléchir à ce que pourrait être son prochain coup. Attaquer Solomon à nouveau ? M’attaquer moi ?
Je bous de frustration. Je ne connais pas ce type, donc je ne peux pas deviner sa façon de penser.
La seule manière de découvrir qui il est, c’est de trouver qui l’a engagé. C’est pour cette raison que j’ai besoin de rendre visite à Roland Kenwood.
On n’évolue pas exactement dans les mêmes cercles. Bien qu’il y ait un chevauchement avec Callum Griffin et les politiciens que Kenwood a dans la poche, le reste de ses connexions fait partie des visages les plus connus de Chicago. Kenwood est un « baiseur de stars », il n’y a pas d’autre façon de le dire. Il est connu pour organiser des fêtes clinquantes et glamours, bondés de musiciens, d’athlètes, de mannequins et bien sûr d’écrivains.
La maison d’édition de Kenwood est spécialisée dans les mémoires. Il a sorti plusieurs des meilleures ventes d’autobiographies de cette décennie, dont celles des deux derniers présidents.
C’est pour ça que je me dis que j’aurais peut-être besoin de Simone, après tout.
Je ne suis pas célèbre, loin de là. Elle, oui.
Elle pourrait entrer à l’une de ces soirées, en dépit de la haine de Kenwood envers son père. Elle serait le joyau de l’évènement. Un des visages les plus célèbres de la planète.
Je n’approuve pas cette idée. Premièrement, parce que chaque seconde en sa présence est une véritable torture. Ensuite, parce que Kenwood est dangereux. Je déteste déjà le fait que Simone passe du temps avec son père alors qu’il a une cible dans le dos. La pensée de l’emmener directement dans la gueule du loup me rend malade.
Sauf que… je ne vois pas comment faire autrement.
Je lui écris, parce que je ne crois pas capable d’entendre sa voix au téléphone.
Roland Kenwood organise une fête demain soir. Tu veux venir avec moi ?
Elle répond immédiatement.
Je suis partante.
Nous nous arrêtons aux portes du domaine de Kenwood à River North. On entend le tambourinement de la musique dance qui filtre depuis la maison, même si je ne peux pas voir à travers le groupe épais d’arbres.
Les agents de sécurité vérifient la liste, peu impressionnés par la Ferrari que j’ai louée pour la soirée. J’espérais qu’ils me fassent un signe de la main en me voyant rouler dans une voiture à quatre cent mille dollars.
Pas de chance ! Ils me jettent un regard renfrogné par la fenêtre.
— Vous n’êtes pas sur la liste, fait savoir l’un d’eux.
Simone se penche vers eux. Elle est éblouissante dans sa mini robe argentée qui moule sa silhouette. Ses cheveux sont un nuage de boucles autour de son visage. Cela rend ses traits particulièrement délicats, jeunes et féminins.
— Vous en êtes sûrs ? lance-t-elle de sa voix douce et harmonieuse. Je pense que M. Kenwood est particulièrement pressé de me rencontrer. Vous savez qui je suis, n’est-ce pas ?
— Oui, dit rapidement le deuxième garde. J’ai encore votre couverture du Sports Illustrated.
Simone lui offre son sourire le plus charmant. Je sais qu’elle ne fait que nous faire passer les portes, mais je brûle de jalousie de la voir le regarder comme ça, avec ses yeux de chat, ses cils épais papillonnants.
— C’est si adorable ! Dommage que vous ne l’ayez pas avec vous, je vous l’aurais signé.
— Je vais annoncer à M. Kenwood que vous arrivez, répond-il poliment.
— Merci ! dit-elle en lui soufflant un baiser.
J’enclenche la première, attendant à peine que les portes s’ouvrent pour les passer en faisant rugir le moteur. Ma nuque me brûle. Simone est encore plus magnifique aujourd’hui. Je me demande si je me contiendrais devant les hommes qui bavent devant elle partout où elle va. Ces gardes ne pouvaient pas fermer la bouche. Ça m’a donné envie de bondir de la voiture et de les tabasser. Et Simone ne m’appartient même pas.
Simone a été assez claire il y a neuf ans sur les sentiments qu’elle éprouve pour moi.
Je ne vais pas lui donner une autre chance de m’arracher le cœur et de le piétiner. J’ai à peine survécu la fois précédente.
Nous filons vers la maison. Simone pousse un petit halètement quand elle la voit. Je ne pense pas que c’est parce qu’elle est impressionnée… l’endroit est outrancier. C’est le manoir le plus ostentatoire que j’ai jamais vu. Il semblerait plus approprié pour Bel Air que pour Chicago.
C’est une monstruosité gréco-romaine, comme si trois manoirs étaient empilés l’un sur l’autre. Un méli-mélo de colonnes et de rinceaux, d’arches et de traverses. L’allée demi-circulaire entoure une fontaine gargantuesque, plus grande que la fontaine de Trévi de Rome. De l’eau jaillit des gueules des dauphins, et plusieurs sirènes s’accrochent aux bras et jambes baraqués du roi Triton.
Je me gare près d’elle pour que le voiturier prenne mes clefs.
— Oh, mon Dieu, souffle Simone, sortant de la voiture.
— Bienvenue, nous dit l’employé. Traversez le rez-de-chaussée. La fête se déroule dans toute la maison et le jardin arrière.
D’autres voitures se garent derrière nous. Chacune est un super modèle qui vaut au minimum deux cent cinquante mille dollars. Un gamin de moins de vingt ans descend d’une Lamborghini. Il est habillé d’une chemise en soie au motif tropical et d’un pantalon assorti, avec environ vingt chaînes en or autour du cou. Il a des lunettes de soleil réfléchissantes alors qu’il est dix heures du soir.
— Je ne crois pas que ça va être mon genre de fête.
— C’est quoi, ton genre de fête ? demande-t-elle, les sourcils levés.
— Eh bien…
Maintenant que j’y pense… aucune, je suppose.
— Peut-être une pinte de Guinness, une heure à taper dans des balles et rouler le long du lac, répond-elle avec un petit sourire.
Ce serait une journée parfaite pour moi.
Ce rappel de la part de Simone me perturbe. Tout juste comme elle s’est rappelé mes préférences pour le café. Ça me fait me sentir à vif, exposé.
Parfois, je me dis que l’intense connexion que j’ai ressentie avec elle n’était que dans ma tête. Qu’elle n’avait pas pu être réelle, sinon elle ne serait jamais partie.
Puis, Simone prouve qu’elle me comprenait vraiment, et ça fout le bordel dans ma tête. Ça fout le bordel dans ce que je me suis raconté pour expliquer comment elle avait pu me rayer de sa vie si facilement.
Je la fusille du regard. Elle se ratatine et son sourire disparaît.
— Rentrons, dis-je.
— Oui, répond-elle d’une petite voix.
Je ne prends pas son bras, mais je reste près d’elle alors qu’on entre dans le manoir de Kenwood. Les lumières sont faibles, et je ne sais pas qui va être présent.
La musique est bruyante, faisant trembler les murs et s’entrechoquer les œuvres d’art accrochées. L’extérieur de la maison a beau être un simulacre de l’Antiquité, l’intérieur est du pop’art fluorescent, avec du mobilier en plexiglas, des flippers et des sculptures criardes qui ressemblent à des lèvres rouges géantes, des guitares flamboyantes et des ballons chromés en forme d’animaux.
Les invités sont tout aussi kitsch. La moitié des tenues serait plus appropriée dans un cirque, cependant je vois assez de noms de marque pour savoir que c’est cher.
— C’est ce qui est à la mode maintenant ? marmonné-je à l’attention de Simone.
— Je suppose, si tu as l’argent pour.
Elle fait un signe de tête vers une femme qui porte une mini robe très moulante avec une paire de cuissardes bleues en fourrure.
— Ces chaussures valent quatre mille dollars. Elles viennent de la collection d’automne de Versace qui n’a pas encore été dévoilée.
— Oh. Je croyais qu’elle avait écorché un Muppet.
Simone éclate de rire.
— Eh bien, ce n’est pas parce que c’est cher que c’est beau.
Je me souviens qu’elle voulait concevoir ses propres vêtements, à une époque.
— Est-ce que tu as pu entrer à Parsons ? demandé-je.
Elle secoue la tête.
— Non. Je n’y suis jamais allée.
— Pourquoi ?
— Oh…
Elle soupire.
— Le travail et… d’autres choses.
« D’autres choses », c’est-à-dire ses parents, probablement.
— Je dessine des croquis, parfois… J’ai tout un carnet rempli d’idées.
Sans réfléchir, je réponds :
— J’aimerais les voir.
— Vraiment ?
Elle me regarde avec une expression des plus déchirantes. Pourquoi, pourquoi se préoccupe-t-elle de ce que je pense, PUTAIN ? Je ne comprends pas. Comment peut-elle être à la fois si cruelle avec moi, et si vulnérable ?
— On ferait mieux d’y aller. Au cas où ces gardes appelleraient vraiment Kenwood.
— D’accord, répond-elle en baissant les yeux. Bien sûr.
La maison est bondée de fêtards, en particulier au rez-de-chaussée. Vers le jardin, on distingue des dizaines de gens traînant autour de la piscine, nageant ou faisant trempette dans le jacuzzi. Certains ont l’air d’être tombés dans l’eau tout habillés, alors que d’autres sont à moitié ou totalement nus.
Tout l’endroit empeste l’alcool. Il y a des bouteilles absolument partout, en plus d’une abondance de drogues, étalées devant tout le monde. Je vois un groupe de jeunes femmes mélanger tout un bol de pilules, puis en prendre une poignée chacun et les avaler avec du cognac.
Certaines ont l’air extrêmement jeunes. En particulier celles engagées pour travailler ce soir. Elles sont habillées comme des invitées, en robes courtes, crop-tops, mini-shorts et talons, mais il est clair à la façon dont elles rôdent, autour d’hommes plus vieux, qu’elles ont été payées pour divertir.
Simone les observe en fronçant les sourcils.
— Quel âge penses-tu qu’elle a ? dit-elle en désignant une rouquine avec des nattes.
— Aucune idée. Kenwood a clairement sa petite réputation. Il ne serait pas assez stupide pour embarquer des filles de moins de dix-huit ans en ville. On dit que quand il invite les gens sur son bateau… Il y a des filles qui ont jusqu’à douze ans.
— J’ai envie de vomir, répond-elle froidement.
— Je te comprends.
— J’avais trois tantes. Les grandes sœurs de mon père. Elles croyaient avoir des emplois de domestiques, et elles ont disparu. Tata pense qu’elles ont pu être vendues… Il les a cherchées pendant des années, en vain. C’est pour ça qu’il a commencé à Fondation de la Liberté.
Je l’ignorais. J’ai supposé qu’il faisait du travail associatif comme la plupart des riches : histoire d’améliorer son statut et ses relations. Je ne m’étais pas rendu compte qu’il avait un lien personnel avec ce problème. J’ai un peu de peine pour lui. Enfin, pendant une seconde.
Simone regarde autour d’elle avec une nouvelle concentration.
— Et maintenant ? demande-t-elle. Qu’est-ce qu’on fait ?
— Eh bien…
Je n’ai encore repéré Kenwood nulle part.
— Je vais aller fouiner dans la maison. Essayer de trouver son bureau, ou un ordinateur ou un iPad. Voir si je peux y accéder ou le voler avant de le faire ramener par quelqu’un.
— D’accord, répond-elle nerveusement.
Je sais qu’elle veut m’aider, cependant c’est là que je trace la limite entre s’incruster dans une soirée et faire le criminel. Elle n’a probablement jamais enfreint la loi de sa vie.
Nous montons le large escalier en spirale vers l’étage. Toutes les lumières sont éteintes là-haut, probablement pour dissuader les fêtards d’y aller. Je dois cacher Simone dans une pièce pour éviter un garde qui patrouille.
Il y a des agents de sécurité partout. À moins que Kenwood en ait engagé en plus pour la soirée, il est sacrément paranoïaque. Ce mec a quelque chose à cacher.
Simone et moi commençons à parcourir les pièces. Elle fait le guet devant la porte pendant que je fouille l’endroit de mon côté.
Kenwood possède toutes sortes de trucs bizarres.
D’abord, on découvre une gigantesque salle de billard avec au moins cinquante têtes empaillées au mur. Que des animaux exotiques, dont certains que je ne peux même pas nommer. Leurs yeux de verre fixent d’un regard vide les chaises imprimées guépard et les méridiennes zébrées.
À côté, une pièce qui est la réplique exacte du pont de l’Enterprise de Star Trek. Je ne sais pas à quoi ça lui sert. Je ne peux que supposer qu’il vient là et s’assoit dans la chaise du capitaine, scrutant le mur peint pour ressembler au cosmos.
— C’est flippant, murmure Simone en jetant un œil par la porte.
— Quoi donc ?
Elle me montre quelque chose. Il y a des caméras cachées dans deux coins de la pièce. Dans la suivante également. Probablement dans toute la maison.
— On ferait mieux de se dépêcher, lui dis-je. Il peut nous avoir déjà repérés.
Simone me suit plus loin dans le couloir. On n’a encore rien vu qui ressemblerait à un bureau. Juste une chambre d’amis, une salle de bain et une autre chambre d’amis.
— Viens, marmonné-je. On va regarder les portes au bout du couloir.
Elle est juste à côté de moi, elle ne me touche pas, mais marche si près que je peux sentir la chaleur de son corps sur mon bras nu. Il fait plus froid à l’étage qu’en bas. La climatisation tourne. Les tétons de Simone pointent à travers le tissu brillant argenté de sa robe.
— Attends ici, ordonné-je alors qu’on arrive devant les doubles portes. Si tu entends quelqu’un, viens me chercher.
Je me glisse dans ce qui semble être la chambre principale de la maison.
Je traverse un tapis d’un demi-hectare. Sa chambre paraît avoir été conçue par Liberace. Son lit est surélevé sur un dais circulaire, intercalé de rideaux suspendus et de deux énormes vases de fleurs d’intérieur en terre. Un parfum lourd prend possession de l’atmosphère. Tout est à pampilles, doré ou réfléchissant. Le plafond entier est un miroir, en plus de plusieurs autres sur les murs, ce qui donne une impression flippante de baraque de foire. Je ne cesse d’avoir des aperçus de mon reflet sous différents angles, ce qui me fait sursauter chaque fois, pensant qu’il y a quelqu’un d’autre avec moi.
Je commence à fouiller les tables de nuit et les tiroirs, cherchant un autre téléphone, une tablette ou un ordinateur portable. Je regarde s’il y a un coffre derrière les tableaux. Je ne suis pas aussi bon que Nero pour faire péter les serrures, mais je pourrais parvenir à l’ouvrir, avec assez de temps.
Côté salon, je trouve tout un mur de photos de Kenwood serrant la main de célébrités. Il y a des maires, des gouverneurs, des sénateurs et des présidents, tous lui faisant cette étrange salutation en claquant l’épaule.
Il y en a des dizaines d’autres avec des acteurs, chanteurs, mannequins, PDG et athlètes. Il a un cliché avec un astronaute, dédicacé ! Je doute que Kenwood soit vraiment ami avec ces gens, mais il est clair qu’il aime collectionner. Obsédé à l’idée de briller, se tenant sous les projecteurs des autres.
Quand j’arrive à ce que je pense être son placard, j’ai une surprise. Derrière se trouve une petite pièce avec une seule chaise. Tout le mur est rempli d’écrans, chacun diffusant les images des caméras de la maison. Il y en a partout, sauf dans celle que j’occupe actuellement. Cela inclut une demi-douzaine de chambres d’amis éparpillées dans la demeure.
Je suppose que les invités ne sont pas au courant. Parce que là, je peux voir plusieurs couples en train de coucher ensemble, et il y a même un plan à trois dans le jacuzzi. Je regarderais, si j’étais un connard vicelard comme Kenwood.
C’est comme ça qu’il prend son pied : assis là à reluquer les filles qu’il a engagées en train d’offrir leurs services à ses amis riches. Ou peut-être qu’il utilise ces images pour les faire chanter. Ça expliquerait comment il est parvenu à se dépêtrer des accusations contre lui par le Fondation de la Liberté et la police de Chicago.
L’ordinateur relié aux écrans est chiffré. Je pourrais emporter le disque dur. Je connais plein de gens qui pourraient le décrypter, avec assez d’heures et la bonne motivation financière. Je parie que Nero le pourrait.
Je débranche le disque et le cale dans mon jean, sous mon T-shirt. Ce n’est pas une super cachette, mais ça ira pour l’instant.
Je retourne vers les portes, me demandant si je devrais dire à Simone que j’ai trouvé ce que je cherchais, ou si on devrait continuer à fouiller.
Quand je regagne le couloir, Simone n’est nulle part en vue.
Elle a disparu.