C'est à Paris, le 22 novembre 1869, que naquit André Gide au 19 de la rue de Médicis, non loin de la faculté de droit où son père, Paul Gide, allait occuper la chaire de droit romain.

Le grand écrivain était d'ascendance mi-normande mi-méridionale.

C'est en 1891 qu'il publia sans nom d'auteur Les Cahiers de Walter, œuvre posthume. Il les fit d'ailleurs mettre au pilon quelques jours plus tard. La même année, il fit éditer Le Traité du Narcisse, puis, en 1892, les Poésies d'André Walter. La Tentative amoureuse, en 1893, attirait l'attention des lettrés sur les œuvres de ce jeune écrivain tout empreintes d'ironie subtile.

Vers cette époque aussi André Gide commença les nombreux voyages qui, tout au long de sa vie, allaient le mener tour à tour en Afrique du Nord, en Afrique centrale et en Italie, pays latin pour lequel il eut une immense affection ; en U.R.S.S. aussi... On se souvient de la retentissante publication de Retour de l'U.R.S.S. qui marque sa rupture avec le parti communiste.

En 1893, André Gide publiait Le Voyage d'Urien, puis Paludes en 1895. Les Nourritures terrestres sont de 1897, tandis que Le Prométhée mal enchaîné, conte psychologique, est de 1899. André Gide ouvrit le siècle avec ses Lettres à Angèle. Deux ans plus tard paraissait L'Immoraliste, qui fit dire à ses commentateurs qu'André Gide était dans la littérature contemporaine un des plus riches terrains de contradictions et de discussions qu'il soit possible de trouver.

Le Ier février 1909 parut le premier cahier de La Nouvelle Revue Française. Dans cette livraison figuraient des pages de La Porte étroite que Gide avait reprise à la Revue de Paris dans l'intention d'aider le jeune mouvement naissant auquel participaient également Jean Schlumberger, Jacques Copeau, André Ruyters.

En 1909 aussi, André Gide publia Le Retour de l'enfant prodigue, et ses œuvres se succèdent ensuite, presque chaque année : Isabelle parait en 1911, Nouveaux prétextes quelques mois plus tard, Souvenirs de la cour d'assises en 1913, La Symphonie pastorale en 1919, Si le grain ne meurt en 1921, Souvenirs, Confessions, Corydon de 1911 à 1924, Incidences en 1924, Les Faux-Monnayeurs en 1925, Voyage au Congo en 1928, Retour du Tchad et L'École des femmes en 1929.

On sait qu'André Gide a donné également plusieurs œuvres au théâtre, notamment Saül, Le Roi Candaule et Œdipe...

Ses études sur Dostoïevski, Oscar Wilde et ses traductions de Shakespeare, Conrad, Whitman, Tagore et Blake figurent parmi les meilleures qui aient été faites de ces auteurs.

André Gide, enfin, s'est exprimé dans cette œuvre capitale qu'est son Journal. Il reçut le prix Nobel en 1947, et devait s'éteindre, le 19 février 1951 à son domicile de la rue Vaneau.