6.

EFFETS SECONDAIRES DES PILULES :
DES EFFETS PASSÉS SOUS SILENCE

« La vie est courte, l’art est long, l’occasion fugitive,
l’expérience trompeuse, le jugement difficile. »

Hippocrate
(Maxime inscrite en grec au fronton
de la faculté de médecine de Montpellier)

Cette longue liste que toute femme devrait avoir lue avant de prendre la pilule

Au niveau anatomique on observe une atrophie progressive des deux ovaires qui ne fonctionnent plus pendant tout le temps de la contraception ou à minima avec les mini-pilules. Ainsi nous avons pu vérifier chez des femmes ayant consommé la pilule pendant 20 ans d’authentiques atrésies ou atrophies ovariennes. Évidemment, les ovaires à plat ne fonctionnent pas et nombre des conséquences de leur fonctionnement naturel sont réduites ou même supprimées.

Perturbation de la libido naturelle1 par disparition des jours féconds autour de l’ovulation…

inhibition des pics de libido naturelle normalement présents les jours féconds autour de l’ovulation.

problèmes de couples à plus ou moins long terme : sentiment féminin d’être exploitée, fréquents non-dits, et incompréhension masculine des refus relationnels de la part de la femme.

Pas de partage des responsabilités contraceptives avec le partenaire : les femmes prennent tous les risques, ce qui finit par les exaspérer.

Une dépression immunitaire chronique avec les estrogènes pour les longues consommations…

Les symptômes sont bien connus :

une fatigue chronique fréquente, alliée à une instabilité émotionnelle, des migraines cycliques précédant les règles.

des désordres auto-immuns fréquemment aggravés : rhumatisme articulaire décompensé, maladie de Sjögren (sécheresse oculaire et buccale), thyroïdite de Hashimoto, lupus érythémateux…

Tous ces symptômes peuvent être réduits ou disparaître dès la reprise des cycles naturels associée à des changements d’habitudes alimentaires2.

Des phénomènes allergiques de toute nature…

Évidemment ils sont variables selon les personnes et leur susceptibilité génétique.

La candidose, due à la prolifération du candida albicans : ce champignon se développe dans le tube digestif et jusque dans la muqueuse vaginale quand la femme est immunodéprimée, fatiguée, soumise aux déséquilibres de sa flore digestive. Cette « maladie » est d’autant plus souvent observée suite à l’utilisation trop fréquente d’antibiotiques, de cortisone, de pilule contraceptive, d’une alimentation riche contenant trop de sucres simples…

D’autres types d’allergies ont été rapportés en particulier avec différentes pilules : des plaques rouges et gonflées qui démangent sur le visage ou toute autre partie du corps. C’est alors l’arrêt de cette pilule qui fait disparaître les troubles, lesquels réapparaissent si on la consomme à nouveau.

Au niveau cérébral, en dehors des accidents vasculaires cérébraux…

les estrogènes accroissent l’excitabilité des cellules cérébrales. Les excès d’estrogènes sont responsables d’anxiété, d’insomnies et même de réactions de panique, de difficultés de concentration.

la progestérone semi-naturelle a contrario ralentit l’excitabilité des cellules cérébrales. Elle a ainsi été utilisée avec succès dans les crises d’épilepsie pour ses propriétés anticonvulsives.

un excès de progestérone peut provoquer un état de léthargie.

des excès de testostérone par excès de progestatifs (qui se transforment en partie en hormone mâle) sont responsables d’explosion d’agressivité de type masculine et de troubles cutanés (peau grasse, retour de l’acné…).

Nous avons vu un cas de jeune femme, mère de trois enfants, n’ayant jamais eu de crises d’épilepsie. Malgré un scanner et une IRM cérébrale normale, elle développe régulièrement, depuis la pose du stérilet Mirena à la progestérone, en pleine nuit des crises d’épilepsie et a par ailleurs une perte régulière de cheveux quand elle se coiffe. Évidemment elle doit retirer le stérilet.

Il ne faut pas oublier que certains épileptiques (la carbamazépine, l’oxcarbazépine, le topiramate, la primidone, la phénytoïne et, dans une moindre mesure, la lamotrigine) – comme certains antibiotiques (Rifadine, Rimactan, Rifinah…) - réduisent l’efficacité de la contraception orale. D’où ce conseil fréquent que l’on peut notamment lire sur le site d’Axa Conseil :

En cas de prise de l’un de ces antiépileptiques, une pilule dosée à au moins 50 microgrammes d’estrogènes associée à des moyens contraceptifs mécaniques (préservatifs, crème spermicide) est nécessaire pour assurer la contraception. Les pilules contenant uniquement des progestatifs ne suffisent pas chez les femmes qui prennent un traitement contre l’épilepsie.

Avouez qu’un tel conseil est curieux, puisqu’il conseille une pilule surdosée et l’utilisation du préservatif.

Les risques de virilisation : acné, hirsutisme, et perte de cheveux (alopécie par plaques)…

Ces troubles sont surtout liés à l’excès de consommation d’hormones progestatives, dont une partie est métabolisée en hormones à effets virilisants donc masculins. D’où le fin duvet envahissant les joues, visibles à soleil frisant qui, s’il se développe, devient une forme d’hirsutisme fort gênant esthétiquement.

Les cas d’alopécies frontales ou par plaques ne sont pas rares et doivent être reconnus dans leur origine avant de proposer des traitements locaux qui en général sont répétés des mois durant sans aucune efficacité.

De plus en plus de jeunes filles nous demandent conseils à ce sujet, fort inquiètes quand les cheveux tombent par plaques, alors qu’elles n’ont pas été averties. Les parents demandent des conseils pour trouver un « bon dermato » et ils découvrent que leur fille prend la pilule depuis l’âge de 14 ou 15 ans…

Ce qui est certain, c’est que l’arrêt immédiat de la consommation de pilule ne résout pas immédiatement le problème. Il faut attendre que les effets négatifs de la pilule en cause disparaissent, ce qui peut demander six à douze mois.

Les tensions mammaires et les maux de tête ou céphalées…

Ils sont également dus aux consommations hormonales auxquelles le corps n’est pas habitué. On retrouve ces tensions chez les femmes qui prennent le traitement hormonal de la ménopause dont elles n’ont pas besoin, malgré tous les conseils soidisant avertis des laboratoires et de leurs vassaux gynécologues les plus médiatisés.

Une hypercholestérolémie fréquente et une hypertension artérielle…

Ces effets indésirables sont dus à la consommation d’hormones stéroïdes en excès qui contiennent, rappelons-le, le noyau cholestérol.

Un vrai jackpot pour les laboratoires fabricants des hypocholestérolémiants, les classiques statines, et même pour ceux qui fabriquent les hypotenseurs.

Un vrai jackpot aussi pour l’industrie agro-alimentaire qui a repéré le créneau, et pousse les femmes à surconsommer des laitages aux vertus hypocholestérolémiantes dont l’efficacité est encore à prouver.

L’hypertension artérielle franche est rapportée chez au moins 3 % des femmes prenant la pilule.

La rétention d’eau responsable de prise de poids due aux estrogènes…

C’est la même que celle que l’on observe avec les anabolisants chez les animaux : poulet, veau aux hormones. Elle est responsable de la prise de poids.

surpoids allant jusqu’à l’obésité, associée à des fringales incontrôlables. Ce phénomène peut évoluer vers un état de pré-diabète. Jackpot pour les diabétologues !…

mal-être incompréhensible, la femme est « mal dans sa peau ».

cellulite, vergetures…

Jusqu’aux tumeurs…

et au dérèglement de l’attirance amoureuse…

Des tumeurs bénignes du sein, les fibroadénomes

Ils sont fréquents chez les jeunes filles ou femmes qui à 20 ans ont déjà consommé souvent au moins 5 années consécutives d’estroprogestatifs.

Ces tumeurs bénignes peuvent mesurer 3 à 10 centimètres cubes en volume, sont souvent palpables sous la peau du sein.

Si la jeune femme souhaite avoir rapidement un enfant, la pilule doit être immédiatement arrêtée, la grossesse débuter et il faut insister pour que la future mère allaite son enfant au moins six mois sans discontinuer.

S’il n’y a pas de grossesse programmée à bref délai, alors par mesure de sécurité, il est préférable d’enlever la tumeur bénigne sous anesthésie locale si elle est superficielle dans le sein ; sous anesthésie générale si la tumeur est profonde.

Des tumeurs bénignes du foie, les adénomes

Ils peuvent apparaître après sept ans de consommation de pilule. Il est donc recommandé de faire réaliser une échographie hépatique tous les ans à partir de sept ans de consommation de pilule. Mais aucun gynécologue ne le dit, tandis que certains généralistes se montrent plus méfiants, surtout les homéopathes.

Nous avons opéré plusieurs jeunes femmes atteintes de tumeurs bénignes du foie, nommées « adénomes du foie ». Ces tumeurs sont en général assez superficielles dans le tissu du foie et sont parfois découvertes par rupture de la capsule du foie à l’origine d’hémorragies qui peuvent mettre la vie en danger si on n’intervient pas en urgence.

La fréquence des tumeurs bénignes du foie apparaît plus importante en cas de prise de produits contenant du mestranol3 que de l’éthinylestradiol comme les estrogènes.

On peut observer aussi des hyperplasies nodulaires focales du foie (dix fois plus fréquentes que l’adénome) : elles s’étendent dans le foie sur de larges surfaces qui sont détectées au scanner ou à l’IRM…. L’hyperplasie nodulaire focale est le plus souvent silencieuse cliniquement mais peut de façon exceptionnelle se manifester par des douleurs, une augmentation de volume du foie, voire une hémorragie.

Son développement serait indépendant des contraceptifs oraux. Elle est pourtant observée essentiellement chez les femmes, démontrant ainsi son hormono-dépendance aux hormones féminines. La lésion est généralement unique (dans 80 % des cas). Plus rarement, il existe deux ou trois zones dans le foie. La lésion est grossièrement arrondie, nodulaire.

Ces tumeurs bénignes (adénome du foie) peuvent se transformer, (heureusement rarement) en cancer (du fait du radical éthinyl–CH2 sur le 17e carbone de la molécule que le foie n’aime pas).

Ce radical est indispensable car lors du passage hépatique de la pilule, l’hormone est libérée de son radical pour poursuivre son chemin dans l’organisme et aller bloquer au niveau de l’ovaire le phénomène de l’ovulation. C’est le radical CH2 qui est toxique à la longue pour le foie, comme le radical méthyl (voir la note 36).

Du kyste des ovaires jusqu’au cancer des ovaires4

Les gynécologues et cancérologues en général disent et répètent que la pilule protège du cancer des ovaires, car elle diminue le nombre des ovulations. Cette diminution est réelle. Ainsi les ovaires seraient soumis à moins de traumatismes d’ovulation, ce qui les rendrait davantage protégés du cancer.

Partant de cette idée simpliste – jamais démontrée, mais toujours répétée –, les spécialistes concluent souvent en généralisant : « La pilule vous protège du cancer » (traduisez « de tous les cancers »).

Le professeur Sir Charles Dodds, inventeur du Stilbestrol (DES) avait prévu déjà des pathologies ovariennes au minimum bénignes, des kystes de rétention en particulier.

Le Dr Ellen Grant dans son livre The Bitter Pill (p.147) annonce l’avenir d’une manière logique :

Le poids de l’évidence, en particulier lorsque les études biochimiques et animales sont prises en compte, tient à ce que l’utilisation d’hormones accroît probablement le risque de maladies ovariennes et d’évolutions malignes.

La facilitation des maladies ou infections sexuellement transmissibles (MST ou IST)

Le cancer du col de l’utérus est de plus en plus souvent secondaire à l’association « tabagisme-pilule » chez des femmes parfois très jeunes. De même certaines études donnent à penser que la contraception hormonale est un facteur facilitant la plus grave des MST, le Sida, évidemment quand il y a relation avec une personne séropositive (car toute relation sexuelle avec des personnes séropositives ne transmet pas le virus). Le corps serait, par l’immunodépression due à la pilule, plus sensible à l’entrée du virus dans les cellules.

Les risques de similitude génétique5 lors des choix amoureux…

Cette observation s’appuie sur les résultats d’une étude incluant 97 femmes : alors que les femmes devraient être naturellement attirées par des hommes génétiquement différents, la contraception orale pourrait altérer cette aptitude et entraîner des risques de similitude génétique, des pertes de fertilité et des désorientations amoureuses.

Selon cette étude britannique, publiée le 13 août 2008, dans The Proceedings of The Royal Society : Biological Sciences, pourrait endommager leur capacité innée à sentir le partenaire génétiquement compatible.

Instinctivement, les femmes seraient attirées, via l’odorat, vers des hommes génétiquement différents, dans le but d’assurer la diversité biologique favorable à l’espèce, expliquent les chercheurs de l’Université de Liverpool. Or, d’après les résultats de l’étude les préférences de celles qui commencent à utiliser vont vers les hommes dont les odeurs sont génétiquement similaires,

explique le principal auteur, Craig Roberts. L’expérience a été faite avant et après la prise de pilule.

Une récente étude parue aux États-Unis6 est sur ce point très significative.

Des familles de singes ont été étudiées sous l’angle de leurs relations entre mâles et femelles. Physiologiquement, les mâles sont bigames, donc honorent deux femelles. Si dans la tribu des singes, on fait consommer aux femelles une contraception hormonale, les mâles se détournent de leurs compagnes et trouvent deux autres femelles fertiles. Si on prescrit aux deux nouvelles femelles la pilule, les mâles s’en détournent également, recherchant deux femelles fertiles. Si toutes les femelles sont mises sous pilule, les mâles s’en détournent pour des comportements homosexuels. À l’arrêt de la consommation des pilules, les mâles redeviennent hétérosexuels.

Cette constatation chez les animaux génétiquement proches de l’homme a une double signification :

la consommation d’hormones exogènes joue un rôle dans les attirances sexuelles animales ;

dans l’homosexualité humaine, les attirances ou inversement les répulsions d’origine hormonale peuvent s’ajouter aux carences affectives7 pour expliquer les attirances vers les personnes de même sexe qui n’ont aucune origine génétique comme on cherche à nous le faire croire.

Les risques de cancer du sein, de l’utérus mais aussi des ovaires seront analysés plus loin.

Rapportons déjà l’étude parue dans le British Journal of Cancer en avril 2007 : on constaterait un risque accru de cancer du sein et ou du corps de l’utérus (endomètre) chez les femmes non ménopausées traitées par progestatifs.

Au total, la pilule abîme le corps en le faisant vieillir prématurément : il prend du poids ; les seins, l’utérus, la peau, le foie se trouvent surchargés, imprégnés d’hormones synthétiques dangereuses pour la santé quand la pilule est consommée trop longtemps. Elle dénature la femme, au cœur de sa féminité la plus intime.

1. La sexologue Catherine Solano sait par expérience que « la chimie de la pilule détourne la libido naturelle ». Selon elle, donner la pilule à des adolescentes, c’est perturber l’apprentissage de leur sexualité, la mise en place des circuits érogènes et « sacrifier définitivement l’élan sexuel de toute une génération de femmes ». Elle s’étonne régulièrement dans les médias du nombre de femmes qui lui disent en consultation : « J’ai retrouvé ma libido depuis que j’ai arrêté la pilule ! »

2. Voir notre livre Changez d’alimentation – l’atout BIO – Éd. François-Xavier de Guibert 2008.

3. Mestranol est le 3-méthyléther de l’éthinylestradiol. Il a été utilisé comme estrogène dans les premières pilules. C’est une forme inactive ou pré-hormone de l’éthinylestradiol qui perd son radical méthyl lors de son passage dans le foie pour devenir actif. Ainsi 50 µg de mestranol sont l’équivalent biologique de 35 µg d’éthinylestradiol.

4. The Center for Disease Control Cancer and Steroïd Hormone Study (1983) : Oral contraceptive use and the risk of ovarian cancer JAMA 249, 17, 1596.

5. Behavioral Genetics - Robert Plomin, John C. Defries, Gerald E. McClearn, 2008.

6. Lionel Tiger, “The Decline of Males : The first Look at an Unexpected New World for Men and Women". ISBN : 0312263112.

7. Voir L’homosexualité masculine Pourquoi ? Tome I (1998)et Quel devenir ? Tome II (2000) – Éd. François-Xavier de Guibert.