17.

LES CANCERS DU SEIN ET DE
L’UTÉRUS SONT HORMONO-DÉPEN
DANTS ET SONT TRAITÉS PAR
LES ANTIHORMONES

« Le monde souffre du cancer, et ce cancer est l’homme. »

Alan Gregg

Le rôle clé des récepteurs hormonaux (RH) dans le tissu cancéreux du sein

La découverte des RH a permis à la cancérologie mammaire de faire des progrès thérapeutiques majeurs, tant pour le diagnostic, les meilleurs choix thérapeutiques que pour le pronostic.

Le tissu sain comme le tissu cancéreux du sein contiennent des récepteurs : RO ou RE (récepteurs aux œstrogènes/estrogènes) – RP (récepteurs à la progestérone). Une hormone marquée, se fixe sur le récepteur 1 et permet ainsi de les doser.

Si les trois estrogènes, l’estradiol, l’estrone et l’estriol entrent en compétition pour occuper le même récepteur d’estrogènes, c’est l’estriol (le moins dangereux) qui a le plus de chances de pénétrer à l’intérieur du récepteur.

Quand le complexe estrogène-récepteur a rempli sa mission, le récepteur est détruit et l’estrogène suit trois directions possibles :

– il trouve un autre récepteur et est recyclé à travers le même système.

– il quitte la cellule et retourne dans le sang.

– il est métabolisé en un estrogène moins puissant ou inactif et sera éliminé dans les urines, les selles ou la sueur.

Si le récepteur est occupé par une hormone, les récepteurs sont dits « négatifs » ou « absents ». En réalité, ils sont très probablement « saturés » par l’hormone exogène, synthétique, qui a été prescrite précédemment2.

Dans l’évaluation du cancer du sein, les récepteurs d’hormones sont dosés : 70 à 80 % des femmes avec cancer du sein ont des récepteurs d’estrogènes et de progestérone : « RE ou RO+ » et « RP+ » (des indicateurs que les femmes atteintes connaissent bien).

Les concentrations en RE et RP dans les cellules varient au cours du cycle :

– la concentration en RE est plus élevée en phase proliférative.

– la concentration en RP augmente en phase folliculaire.

On recherche également chez les femmes atteintes de cancer du sein la protéine « HER2 ».

Le gène qui la code est un proto-oncogène appelé HER2/neu. Ce gène a été identifié au niveau du chromosome 17q21. Le terme HER2/neu signifie Human Epidermal Growth Factor Receptor-2 (récepteur pour les facteurs de croissance épidermiques humains) et il est spécifié neu en raison de la conséquence qu’amène sa mutation.

Cette protéine appartient à la famille HER, qui code quatre récepteurs transmembranaires appelés HER1, HER2, HER3 et HER4. Toutes ces protéines sont une sous-famille des récepteurs de facteurs de croissances épidermiques (ErbB), eux-mêmes impliqués dans les mécanismes de signalisation intracellulaire contrôlant la croissance, la survie, l’adhésion, la migration ainsi que la différenciation de la cellule. Le fait que cette protéine est l’élément déclencheur d’une cascade de réactions biologiques fait d’elle l’origine de la prolifération cellulaire. C’est grâce à sa similitude avec cette famille de récepteur (ErbB) que le gène HER2 fut découvert.

Des chercheurs danois ont étudié 1 000 femmes atteintes de cancer du sein et ont suivi pendant une moyenne de 17 ans leurs récepteurs hormonaux (RH) tant aux estrogènes (RO) qu’à la progestérone (RP) ainsi que leurs récepteurs à l’HER-2.

En définissant : comme RH-, les malades ayant à la fois des RO- et des RP-, comme RH+, celles RO+ et RP+, ils ont construit 4 sous-groupes : – RH+/HER2+ (triple +), – RH-/ HER2- (triple -), – RH+/HER2- – et RH-/HER2+.

Les femmes triple (15 %) ou RH-/HER2+ (12 %) avaient des facteurs associés péjoratifs plus fréquents que les autres groupes (par exemple un grade 3 de Scarff et Bloom y était trois fois plus fréquent que chez les autres patientes). De plus, sur les 1 000 malades, l’absence de récepteurs à la progestérone (RP-) annonçait un plus grand risque de récidives locorégionales, tandis que RP- et HER2+ étaient des facteurs prédictifs de métastases, et qu’un triple – ou un RH-/HER2+ étaient associés à une augmentation de la mortalité globale, de récidives et de métastases. Ces constatations restaient valables qu’il y ait ou non radiothérapie, en particulier pour la survenue de récidives locorégionales.

Les cancers du sein : première cause de mortalité par cancer chez la femme dans le monde

De plus en plus de femmes jeunes atteintes

Pendant l’année 2011, le nombre de femmes atteintes de cancer du sein a été officiellement de 53 000 nouveaux cas. En 2013, on peut ajouter facilement 3 000 à 5 000 cas. Ainsi on prévoit qu’1 femme sur 8 sera atteinte de cancer du sein dans sa vie.

Ces chiffres traduisent une augmentation de 138 % du nombre de cas en 25 ans, de 1980 à 2005. Ainsi le cancer du sein est de loin la première cause de cancers féminins. Il est responsable en 2011 de 11 500 décès de femmes de plus en plus en jeunes, près de 30 % ont moins de 50 ans. Affirmer comme la plupart des spécialistes le disent que le taux de survie à 5 ans est de 85 %, c’est faire croire à la guérison à 5 ans. Or celle-ci ne peut pas être obtenue avant la 27e année après les premiers traitements. Évidemment les femmes ne sont pas averties, mais se rendent bien compte que des récidives apparaissent à la 10e, 15e, 20e année et au-delà.

Une diminution du nombre de femmes atteintes, moins 8 %, est observée chez les femmes de plus de 50 ans. Elle est due tout simplement à la réduction drastique de la consommation du traitement hormonal substitutif autour de l’âge de la ménopause et s’associe à une réduction de – 1,3 % de la mortalité par cancer du sein entre 1980 et 2005. Remarquons que les laboratoires ne se sont pas excusés auprès de femmes atteintes. Leur responsabilité est pourtant totale.

Toutes ces lésions sont hormono-dépendantes

Les traitements dits « hormonaux » sont en réalité « antihormonaux »

– la chimiothérapie bloque le fonctionnement des ovaires, arrête les cycles dès la 2e ou 3e cure.

– les anti-estrogènes ne sont indiqués que si les récepteurs hormonaux sont très présents dans le tissu cancéreux du sein (RO plus de 50 % ou +++).

– les antiaromatases (Aromasine, Arimidex, Femara) sont destinés à neutraliser l’enzyme aromatase qui, dans le tissu gras, génère la formation d’estrogènes cancérigènes. Cette enzyme est évidemment d’autant plus présente dans le tissu gras que le sein est volumineux, contenant plus de tissu graisseux que de tissu glandulaire.

Les thérapies ciblées sont des anti-facteurs de croissance qui agissent directement sur le tissu tumoral du sein ou des métastases en le réduisant.

Ce livre n’a pas pour objectif de les citer, simplement de faire prendre conscience que les anti-facteurs de croissance peuvent s’opposer directement à certains facteurs de croissance que les femmes consomment avec la surconsommation des produits laitiers de vache en particulier3.

Les cancers de l’utérus : plus de 1 000 décès par an

Les cancers de l’utérus sont aussi des cancers gynécologiques hormono-dépendants

De plus en plus de femmes jeunes atteintes de cancer du col ou de l’endocol

Le col de l’utérus est sensible aux infections virales ou bactériennes, transmises par les relations sexuelles au fond du vagin.On sait bien que le cancer du col de l’utérus est une authentique infection sexuellement transmissible (IST).

L’endocol, par contre, qui est situé entre le col et le corps de l’utérus est, lui, hormono-dépendant, comme le corps utérin.

Le diagnostic de ces cancers est en général fait assez tôt par la surveillance de l’état du col utérin réalisé par les frottis cervico-vaginaux. En 2000, on observait en France près de 3 300 nouveaux cas par an et en 2005, 1 067 décès de femmes jeunes dus à cette localisation cancéreuse.

De plus en plus de femmes autour de l’âge de la ménopause atteintes par le cancer du corps utérin (endomètre)

Le diagnostic peut être relativement tardif, car le médecin y pense de façon automatique lorsque la femme ménopausée voit des règles qui reviennent.

Les anti-estrogènes augmentent les risques de cancer de l’endomètre et ne doivent pas être prescrits plus de 5 ans.

La solution logique mais imparfaite des antihormones

Les anti-estrogènes4 se fixent aussi sur les récepteurs hormonaux. Il en résulte un paradoxe : protection éventuelle au niveau mammaire, activation certaine au niveau utérin.

Les anti-estrogènes

– empêchent ou régulent l’action des hormones naturelles sur les récepteurs.

– peuvent activer les récepteurs du corps de l’utérus et être à l’origine de cancers du corps de l’utérus surtout à partir de la cinquième année de prescription.

– sont eux aussi responsables de thromboses et d’embolies, troubles oculaires et signes d’hyperestrogénie : bouffées de chaleur, prise de poids, sueurs nocturnes…

L’anti-estrogène n’est indiqué dans le cadre du traitement du cancer du sein que si dans la tumeur les récepteurs hormonaux sont positifs (RH+ ou surtout RO+).

Ces antihormones synthétiques ne protègent pas du cancer du sein, elles ont été évidemment essayées dans un but de prévention, mais sans effet. Les essais ont dû être stoppés du fait des risques de cancer de l’endomètre.

Par contre, les anti-estrogènes peuvent protéger des récidives, mais pas plus de 20 à 25 % des femmes atteintes de tumeurs fortement hormono-dépendantes (RH+). Les optimistes – surtout les collègues proches des laboratoires fabricants – affirment que l’on observerait une réduction du risque de rechute de 47 % et du risque de décès de 26 % 5. Ils utilisent ces chiffres pour justifier leur prescription. Cela ne nous empêche pas de diagnostiquer des récidives chez des femmes traitées par anti-estrogènes…

Modes d’action comparés hormones/antihormones

– L’hormone liée au récepteur active la croissance et la division cellulaire.

– L’anti-estrogène lié au récepteur, paralyse le récepteur et a donc « effet cytostatique ». Il met la cellule « au repos ».

Malheureusement, et c’est là que réside le paradoxe, ces anti-estrogènes peuvent avoir des effets négatifs sur la santé, en augmentant les risques de cancer de l’endomètre. Ainsi, toute patiente à laquelle on veut prescrire l’anti-estrogène doit avoir préalablement passé une échographie de l’utérus mesurant précisément l’épaisseur de l’endomètre et celle-ci doit être renouvelée tous les ans tant que le traitement est maintenu.

D’une manière générale, cette anti-hormonothérapie ne doit pas durer plus de 5 ans. En effet, les études de suivi des femmes consommant des anti-estrogènes tels que Tamofène, Tamoxifène, Nolvadex ont mis en évidence une augmentation significative des risques de cancer de l’endomètre.

Ces observations permettent de se poser la question du paradoxe d’un traitement qui aurait des effets anti-estrogéniques au niveau des seins, mais des effets estrogéniques au niveau de l’utérus.

60 % des femmes atteintes de cancer du sein consomment une antihormone au prix de 1 000 € par an, à raison d’un comprimé à 20 mg chaque jour ! Les laboratoires ont déjà prévu le relais avec les antiaromatases, car ils ont bien vu les effets délétères graves des anti-estrogènes, avec le risque de cancer de l’endomètre. Néanmoins le laboratoire cherche en même temps à le faire consommer 5 ans de plus soit au total 10 ans.

Ainsi les anti-estrogènes peuvent avoir des effets dangereux pour la santé :

– au niveau de l’utérus, ils favorisent l’épaississement de la muqueuse utérine, signe précurseur du cancer du corps utérin. – ils augmentent les risques d’un cancer du corps de l’utérus potentiellement fatal (multiplié par 6,9).

– ils triplent le risque d’embolie pulmonaire.

– ils entraînent aussi un risque accru d’attaque cérébrale, de cécité, de dysfonctionnement hépatique.

À cela s’ajoute des effets désagréables dans la vie quotidienne :

– nausées et vomissements et bouffées de chaleur,

– sécheresse vaginale sévère et/ou leucorrhées6.

Pour le National Cancer Institute des USA, le Tamoxifène serait éventuellement utile chez 0,3 % des femmes de moins de 40 ans, ayant des antécédents familiaux ; mais pas plus de 5 ans.

Mais ces maigres résultats positifs n’ont pas été confirmés par les essais cliniques des études européennes.

Des effets anti-estrogéniques des phytohormones existent aussi

Les phytohormones peuvent se comporter comme des estrogènes ou des anti-estrogènes en se fixant sur les récepteurs d’estrogènes surtout avant la puberté (pour la construction des glandes mammaires (mammogénèse), mais aussi chez des femmes sensibles aux estrogènes ayant développé un cancer du sein.

C’est pour cette raison que les produits contenant du soja ou tout autre phyto-estrogène à forte concentration sont contreindiqués chez les femmes atteintes de cancer du sein. Cette contre-indication concerne tous les cancers du sein, hormonodépendants ou pas.

Cependant, ces phytohormones ne peuvent en aucun cas remplacer les anti-estrogènes de synthèse.

Les antihormones : anti-estrogènes, antiprogestérone et antiprolactine

L’antiprogestérone RU-486, dénommée « Mifegyne – Mifépristone »

– a un fort effet stimulant sur la croissance d’une lignée cellulaire (lignée T-47D) cancéreuse du sein7, mais inhibe le système immunitaire et a une activité anti-glucocorticoïde.

– ne peut donc être utilisée comme traitement du cancer du sein, même quand les récepteurs à la progestérone sont présents.

Le Pr Lucien Israël rappelle souvent qu’il existe des tumeurs RProl+, contenant des récepteurs à la prolactine, qu’il faut les rechercher et les doser. En cas de positivité, proposer des thérapeutiques anti-prolactines8 au long cours, au même titre que les anti-estrogènes apparaît logique. Un comprimé par semaine suffit à cet effet.

Les enzymes à actions hormonales et leurs antidotes à actions antihormonales

Ces enzymes présentes dans le tissu mammaire sont responsables de l’augmentation locale des quantités d’estrogènes, en particulier de l’estrone.

– L’aromatase se situe dans le tissu graisseux9 du sein. Elle transforme des androgènes du tissu gras (en particulier androstènedione et testostérone) en estrone. C’est par ce mécanisme que les femmes ménopausées en surpoids fabriquent encore des estrogènes. Plus elles ont de surpoids, plus elles en fabriquent, ce qui explique l’augmentation des risques de cancer du sein chez les femmes en surpoids. Les chimistes ont mis au point les antiaromatases, prescrites sous les noms d’aromasine et arimidex.

– La 17b-hydroxystéroïde déshydrogénase convertit l’estrone en l’estrogène le plus puissant et le plus cancérigène : l’estradiol.

– La sulfatase permet à l’estrone de pénétrer à l’intérieur des cellules du sein.

Les antienzymes : les antiaromatases (Ias) ont des effets antihormonaux en bloquant la formation des hormones du tissu gras de réserve à destinée estrogénique. Ils sont proposés aujourd’hui à la place du Tamoxifène, pour 5 années de traitement, après la certitude d’une ménopause définitive.

Leurs effets secondaires sont : douleurs ostéo-articulaires qui peuvent être invalidantes et risque accru de fracture.

On comprend que les antienzymes ont un rôle antihormonal : antiaromatases, antidéshydrogénases, antisulfatases.

Le Raloxifène ou Evista est un SERM (Selective Estrogen Receptor Modulator = modulateur).

Ses avantages et ses inconvénients :

– réduction du risque de cancer du sein de 1.2 pour 1 000 femmes traitées pendant un an. Le bénéfice est principalement dû à une réduction du risque des cancers du sein invasifs avec récepteurs aux estrogènes positifs.

– moins de complications de l’ostéoporose.

– accidents cardiovasculaires : augmentation du risque d’accident vasculaire cérébral fatal et augmentation des accidents veineux thromboemboliques ; soit 3 fois plus de risques d’accidents thromboemboliques veineux et d’embolies pulmonaires10.

– état grippal et bouffées de chaleur.

– crampes et œdème périphérique des bras et des jambes.

– leucorrhées (pertes blanches abondantes) et risques d’hépatite.

– ne prévient pas du cancer du sein.

– pas de risque de cancer de l’endomètre.

Une nouvelle pilule « anti-cancer du sein » mais « pro-cancer de l’utérus »

Les laboratoires ne manquent pas de dégainer à la moindre opportunité et ne ratent aucune fenêtre thérapeutique. L’histoire récente fort médiatisée de l’ablation des seins de la célèbre Angélina Jolie n’est pas passée inaperçue pour les fabricants des « anti-hormones ». Ainsi, dès fin juin 2013, le Huffington Post annonçait sur son site que les autorités britanniques plébiscitaient maintenant une pilule pour prévenir le cancer du sein. Voici l’annonce: « Afin de prévenir l’apparition de ce cancer, les autorités médicales britanniques à travers la voix du National Institute for Health and Care Excellence (Nice) recommandent désormais la prise d’une pilule quotidienne pendant 5 ans. Annoncée le 25 juin 2013, la mesure s’adresse aux femmes dont la famille a eu des antécédents avec ce cancer. » Selon le Nice, 500 000 femmes vivant en Angleterre et au Pays de Galles âgées de 35 ans ou plus pourraient être concernées.

De nombreux médecins britanniques ont salué cette « décision historique », « quoique controversée ». Il y a de quoi : les molécules concernées sont le tamoxifène, le générique le plus utilisé dans le traitement de cancers du sein chez les femmes pré-et post-ménopausées et le raloxifène, un autre générique utilisé contre l’ostéoporose chez les femmes ménopausées.

« Ces molécules ne sont pas sans effets secondaires. Le tamoxifène entraîne par exemple un sur-risque de thrombose veineuse profonde (caillot) et d’embolie pulmonaire de l’ordre de 2-3 % sur 5 ans. Un chiffre bien supérieur au risque présenté par les pilules de 3e ou 4e génération. Au vu de ces résultats, l’Union européenne a toujours considéré que le rapport bénéfice-risque n’était pas en faveur de la prescription du Tamoxifène », explique le docteur Suzette Delaloge, oncologue à Gustave Roussy, sur le Huffington Post.

A priori, on peut donc penser qu’une telle recommandation n’est pas prête de traverser la Manche. Mais l’inverse ne serait pas étonnant non plus compte-tenu de la médicalisation à outrance et du « tout-pilule » qui sévissent ici et là au nom du sacro-saint « marché ». Ce fameux rapport « bénéfice-risque », pourrait-on nous susurrer un jour dans un revirement europolitique… serait finalement favorable pour cette pilule dont le coût est estimé à 142 euros environ par femme et par an.

Ce que l’on ne nous dit pas dans cette histoire, c’est que cette pilule « anti-cancer du sein » est tout aussi sûrement « pro-cancer de l’utérus ». Ce risque est avéré dans les 5 ans de prise et au-delà comme nous le voyons régulièrement dans les institutions qui suivent les malades traitées pour cancer du sein !

1. À la surface de la membrane de la cellule sont présents des récepteurs des substances (des neuromédiateurs, des hormones, des facteurs de croissance…) qui vont se lier entre eux par affinité. Cette liaison est réalisée par des « ligands ». Il y a donc étroite complémentarité structurale qui est destinée à transmettre un signal, lequel va réveiller une fonction précise de la cellule, par exemple : la TSH (Thyroïd Stimuline Hormone) secrétée par l’hypophyse se lie à des récepteurs spécifiques exprimés par la thyroïde qui induit la sécrétion des hormones thyroïdiennes. Si le taux de « ligands » devient supérieur au nombre des récepteurs existants il va y avoir une saturation du récepteur. Tous les sites sont occupés. Le seuil d’activation est atteint.

2. On ne sait pas pendant combien d’années les récepteurs restent saturés après la ou les prises hormonales. Dans notre expérience clinique nous estimons cette période à au moins 5 ans…

3. Voir notre livre Changez d’alimentation – l’atout BIO – Éd. Le Rocher 2013.

4. Il s’agit surtout du Nolvadex encore appelé aussi Tamoxifène ou Tamofène.

5. Revue de presse d’oncologie clinique, vol. 18, 2009.

6. Pertes blanches.

7. Endocrinology, 124, 1989, p. 2642/2644 et J. CLIN, Endocrinol. Metab. 69, 1989, p.1195/1199.

8. C’est le Parlodel – ou Bromocriptine, qui est malheureusement trop souvent prescrit aux femmes qui viennent d’accoucher dans le but de neutraliser la lactation et de prescrire comme alternative des laits artificiels. Les femmes ne sont pas suffisamment averties.

9. Plus la femme est forte, plus à la ménopause la glande mammaire est entourée de tissu graisseux et plus elle contient d’aromatase.

10. Barrett-Connor E et al. Effects of Raloxifene on Cardiovascular Events and Breast Cancer in Postmenopausal Women. N Engl J Med 2006 ; 355 : 125-37.