« Toutes les fleurs de l’avenir sont dans les semences d’aujourd’hui. »
En 1924, Kyusaku Ogino, un gynécologue japonais découvrit les jours de fécondité physiologiques entre le douzième et le seizième jour après le début de la menstruation.
Hermann Knaus en 1928, un autre gynécologue, autrichien celui là, confirmait la découverte d’Ogino, en mettant au point la méthode Ogino-Knaus de la période fertile pour le couple qui dépend de la femme.
Cette méthode a été une des premières utilisée pour la régulation des naissances.
Il s’agit donc surtout (en dehors du très ancien retrait15 ou coïtus interruptus qui crée beaucoup de frustration pour la femme) de la plus ancienne régulation des naissances, basée sur le compte des jours après les règles partant du principe que l’ovulation a lieu vers le milieu d’un cycle de 28 jours, soit autour du 14e jour.
Cette méthode a été à l’origine d’un certain nombre de grossesses pas vraiment prévues – et c’est un euphémisme.
Elle est définitivement abandonnée d’autant plus que les femmes ont bien davantage que par le passé des cycles soit plus longs soit plus courts, conséquences des contraintes de la vie moderne. Elles ne peuvent pas se fier sérieusement à cette méthode.
Une nette amélioration avec la courbe des températures
Elle est basée sur l’observation quotidienne de la température corporelle qui évolue au cours du cycle. Dans sa première partie, dite folliculaire, sous l’influence des estrogènes la température est basse, entre 36.5 °C et 36.7 °C. Elle chute légèrement le jour de l’ovulation (à 36.4 °C) puis augmente jusqu’à 37 °C dès que l’ovulation a eu lieu. Elle reste ensuite en plateau dans la deuxième phase du cycle qui est progestéronique jusqu’au premier jour des règles où elle commence à rechuter vers 36.5 °C recommençant un nouveau cycle.
Cette méthode impose l’enregistrement de la température avec le même thermomètre par voie rectale pendant au moins 3 minutes, tous les matins dès le premier jour des règles, au réveil, avant de mettre le pied par terre, si possible à la même heure.
Le graphique mensuel permet de suivre l’évolution thermique et informe la femme, le couple de sa fertilité.
Cette méthode consiste à repérer la présence de la glaire cervicale, celle qui est fabriquée par le col de l’utérus, qui constitue le meilleur milieu nutritif pour les spermatozoïdes. Dans la glaire les spermatozoïdes peuvent rester en vie 5 à 6 jours et donc peuvent féconder un ovule pour démarrer une vie nouvelle.
La glaire est présente autour de l’ovulation. Elle annonce la très prochaine ovulation (tandis que la montée de température annonce que l’ovulation a eu lieu). Fabriquée par le col de l’utérus, la glaire est évacuée progressivement le long de la voie génitale – la femme vivant le plus souvent debout – et donc descend vers l’entrée du vagin rendant celle-ci humide ou lubrifiée. C’est d’ailleurs ces jours de présence de la glaire que le désir d’union amoureuse est le plus fort.
Le repérer n’est pas très compliqué mais nécessite une attention particulière que la jeune fille peut apprendre dès la puberté passée. Soulignons que l’attention particulière qui consiste à ne pas oublier sa pilule chaque jour est plus contraignante et en outre bien plus dangereuse. Nous l’avons vu, les laboratoires donnent sans cesse des conseils de prise hormonale en cas d’oubli ou de retard de prise de la pilule, mais n’en disent jamais les dangers pour la santé.
C’est aux toilettes et lors de la toilette intime que la jeune fille et la femme peuvent repérer la glaire. En effet à la fin de l’évacuation des urines (au moins deux fois par jour pour évacuer 1 litre d’urines en 2 fois 500 ml), la contraction de la vessie fait descendre la glaire le long du conduit vaginal, la glaire apparaît alors à l’entrée du vagin entre petites et grandes lèvres génitales. Elle est reconnaissable au fait qu’elle est d’abord épaisse et légèrement trouble puis en 24 à 48h, elle devient transparente et filante, élastique, tenant entre deux doigts. C’est à ce moment-là que la glaire signe la plus grande fertilité de la femme.
Cette détection ne nécessite pas de mettre un ou deux doigts dans le vagin, mais simplement de toucher avec ses doigts ou du papier toilette l’entrée du vagin. Une femme bien avertie et formée ne peut se tromper. Entre pouce et index la glaire peut s’étirer sur 10 cm, ressemblant à du blanc d’œuf cru. Si vous souhaitez avoir un enfant, c’est le moment de s’aimer intimement.
Cette méthode mise au point par les docteurs Billings, mari et femme, est très sûre si la femme sait bien lire dans son corps ses jours de fécondité et si son partenaire amoureux respecte l’information qu’elle lui donne : fertile, possiblement fertile ou non fertile.
Il existerait par ailleurs des bandelettes à introduire dans le vagin qui permettent d’apprécier la glaire, mais c’est un coût supplémentaire qui n’est pas vraiment nécessaire pour une femme qui connaît et comprend son intimité.
La Méthode sympto-thermique ou des « indices combinés » combine la recherche de la glaire à la prise de température quotidienne. Pour les femmes bien averties ou formées par leur médecin (ce qui est encore très rare), on y ajoute la recherche de la position du col utérin qui descend dans la phase féconde. Ce signe exige une stricte hygiène des mains et du doigt qui touche le col.
La meilleure, la plus sûre, la plus écologique des méthodes de contraception sans aucun danger s’appelle
« LADY COMP »
Sans chimie ni hormone, elle est faite pour toutes les femmes qui cherchent la stabilité
Le matériel : c’est un ordinateur de cycle avec un réveil et un thermomètre incorporés, simple à utiliser.
On prend sa température le matin sous la langue, pendant 60 secondes.
Grâce à son algorithme sophistiqué et son système statistique, le moniteur de fertilité lit vos données et calcule automatiquement l’évolution de votre cycle.
Il saura de façon précise si la hausse de température qui répond à l’ovulation a eu lieu et fera des moyennes permettant de déceler les pics hormonaux.
Cette méthode permet aussi de mieux comprendre le fonctionnement de son propre corps ainsi que des particularités du cycle de l’utilisatrice.
La fiabilité est équivalente à celle de la pilule : l’indice de Pearl16 de « Lady-Comp » est meilleur que celui de certaines pilules.
Son indice de Pearl est égal à 0,70.
Autrement dit, la sécurité équivaut à 99,3 %.
Par comparaison, l’indice de Pearl de la pilule est compris entre 0,1 et 0,9 et celui du stérilet entre 1 et 3.
Évidemment les laboratoires fabricants de pilules ne donnent pas la comparaison aux femmes et très peu de gynécologues en parlent, car le fabricant n’organise pas autant de congrès…
« Lady-Comp » indique votre jour estimé d’ovulation avec le voyant rouge clignotant et vous donne chaque matin les indications suivantes :
Vert = 99,3 % infertile,
Rouge = fertile,
Jaune = potentiellement fertile.
Cette indication est valable pour les 24 heures suivantes. Le voyant vert (l’indication d’infertilité) est fiable à 99,3 % dès le premier jour d’utilisation.
– Pas besoin d’une ordonnance pour l’acheter.
– Le coût est bien moins important que d’autres méthodes qui exigent des recharges de tests.
– Une fois qu’on l’a acheté, on n’a plus à payer davantage.
– Si votre mari-compagnon… n’en veut pas, vous lui dites que c’est moins cher et plus discret qu’une voiture familiale.
– Si votre mari en veut pour lui aussi, vous lui dites que lui, il a l’alcootest obligatoire.
– Si votre gynécologue ne connaît pas, vous lui dites que c’est comme la pilule de énième génération… « Vous ne connaissez pas ? »
– Suggérez-lui aussi qu’il a intérêt à se libérer des laboratoires pharmaceutiques qui l’exploitent…
– Si votre mère n’en veut pas, vous lui dites que c’est pas pour elle, mais pour vous, elle peut vous l’offrir.
– Son prix est de 345 € à 495 € selon les modèles sans coûts supplémentaires.
– Durée de vie de l’appareil, environ 10 ans, ce qui correspond à un coût maximum de 0,14 € par jour.
– fonctionne avec la quasi-totalité des cycles.
– Vous pouvez également vous en servir pour une aide à la conception si vous le souhaitez (pouvant même calculer la date précise de l’accouchement), il devient alors « Baby Comp ».
– Certifié comme appareil médical par les organismes européens compétents.
– C’est entièrement fabriqué et assemblé en Allemagne.
– Testé et approuvé par un grand nombre de femmes depuis 25 ans déjà !
La méthode « Persona » évalue dans les urines la concentration des hormones (LH et un dérivé des estrogènes, E3G = Estrone 3 Glucuronide) qui contrôlent le cycle menstruel. Cette méthode repère les jours où la femme risque une grossesse.
Les outils : un mini-ordinateur et des tests réactifs. Ces tests recueillent les hormones des premières urines du jour, et les transforment en données que le mini-ordinateur peut interpréter. Des diodes et un écran LCD affichent diverses indications, dont l’état de fertilité de la femme.
La détermination de la période fertile se fait par un algorithme basé sur le dosage de l’E3G qui permet d’estimer l’entrée en période fertile, et sur celui de la LH qui permet d’en estimer la fin. Le calcul intègre les mesures obtenues au moyen des bandelettes et les données provenant des cycles précédents.
Son coût (le moniteur de fertilité avec 16 tests + bandelettes) est d’environ 300 € la première année puis 200 € par an. Il est commercialisé par le laboratoire Unipath. Les 24 recharges reviennent à 44,35 € et les 60 recharges à 69,29 €
Des indications rigoureuses : cet appareil n’est préconisé que pour des femmes adultes vivant en couple stable, ayant des cycles réguliers de 23 à 35 jours, ne venant pas d’allaiter ou d’accoucher, n’étant pas en pré-ménopause, ne suivant pas de traitement hormonal.
Le résultat : la machine lit, enregistre, et utilise les informations contenues sur les tests. Elle indique les jours où la femme risque une grossesse (jour « rouge »), et les jours où le couple peut avoir des rapports sexuels sans contraceptif (jour « vert »). Ces informations sont affichées par une lumière de couleur sur l’écran de l’ordinateur.
Selon le fabricant :
D’après des essais cliniques indépendants, Persona est fiable à 94 %, lorsqu’il est utilisé conformément au manuel d’utilisation, et comme unique méthode de contraception. Cela signifie que sur 100 femmes qui utiliseraient Persona pendant un an, 6 d’entre elles pourraient tomber enceintes, en ayant eu des rapports sexuels un Jour ‘Vert’, suite à une identification incorrecte de leurs jours fertiles par Persona.
En octobre 2000, selon la Revue Prescrire, la littérature rapportait un seul essai clinique non comparatif effectué avec un précurseur de Persona, donnant un taux de grossesses non planifiées en un an de 14 à 28 %. L’indice de Pearl de 6 % annéesfemme annoncé par Unipath n’est que le résultat d’une estimation recalculée et non celui d’une évaluation clinique.
Cette méthode reste relativement contraignante, car elle nécessite un certain matériel à utiliser dans les toilettes. Elle est en plus coûteuse car il faut acheter des recharges régulièrement.
C’est une méthode proposée par une marque anglaise spécialiste des tests d’ovulation.
Le moniteur inclut un appareil à écran tactile et des bâtonnets de test. Ces derniers permettent de mesurer la concentration d’hormones dans votre urine. L’appareil analyse le bâtonnet, enregistre les résultats et s’appuie sur ces informations pour vous indiquer quelles sont les périodes au cours desquelles vous pouvez avoir des rapports sans utiliser de contraceptifs et celles où vous risquez de tomber enceinte, détaille « Clear Blue » sur son site.
« Mais plus qu’un contraceptif au sens propre, celui-ci n’aurait-il pas davantage sa place dans les méthodes de planification des naissances ? » comme le suggère notre collègue Bernard Hédon, gynécologue-obstétricien, sur le site Plus du Nouvel Obs ?
La fiabilité est relativement faible : 94 % contre 99 % pour. Le risque de grossesse non désirée atteint 6 %. Pour le fabricant : « Si une grossesse est totalement inacceptable pour vous, alors vous ne devriez pas utiliser cette méthode »… Les clientes potentielles sont prévenues.
15. Son efficacité dépend de la capacité de l’homme de maîtriser donc de se retirer suffisamment tôt pour ne pas risquer de « lâcher » la moindre goutte de sperme qui contient des milliers de spermatozoïdes dans le vagin ou même à l’entrée de celui-ci où la glaire émise par le col de l’utérus peut être présente en phase de fécondité féminine.
16. Raymond Pearl, biologiste américain, bio-gérontologue génial de la Johns Hopkins University à Baltimore a imaginé son indice en 1933. Il est utilisé pour connaître l’efficacité d’une méthode de contraception. Il est calculé en divisant le nombre moyen de grossesses non planifiées par le nombre de mois d’utilisation d’une méthode de contraception particulière dont on veut mesurer l’efficacité et en multipliant le résultat par 1200. Cela correspond au nombre de grossesses observées pour 100 femmes utilisant une contraception donnée durant un an. Ainsi, l’indice de Pearl mesure la fiabilité d’une méthode contraceptive utilisée de façon optimale. Il convient de tenir compte de l’utilisation réelle de ces différentes méthodes, avec les erreurs possibles et accidents possibles comme l’oubli de la pilule ou la déchirure du préservatif par exemple. Avec Lady Comp, évidemment, il ne faut pas oublier de prendre sa température au réveil.