Matt se massa la nuque pour tenter de reprendre le contrôle de la tempête qui s’agitait en lui. Il était fou de désir, et son loup était aussi déterminé que lui à la faire sienne.
Il fallait qu’il le laisse s’exprimer…
Il se précipita dehors en claquant la porte derrière lui. Un vent froid chargé des odeurs de la forêt lui ébouriffa les cheveux. La lune était presque pleine.
Lorsque ses ongles se transformèrent en griffes, il abandonna la partie.
Il reprit le chemin de la montagne sous forme de loup et se laissa enivrer par ses sensations démultipliées. Il flaira les touffes d’herbe et bondit de roche en roche en prenant plaisir à sentir ses muscles travailler.
Le chemin serpentait à travers une forêt aux sous-bois denses, et cette région sauvage lui faisait éprouver un merveilleux sentiment de liberté.
Le sentier s’arrêtait brutalement. Dérangé par un étrange fourmillement dans la truffe et les oreilles, Matt se figea, grogna et se frotta le museau.
Ne sachant plus quoi faire, il reprit forme humaine en s’habillant par magie d’un jean et d’un T-shirt noirs. Le fourmillement cessa presque aussitôt.
C’était étrange… Il devait s’enfoncer au cœur du pays des fées. Il se fraya un chemin entre les arbres et retrouva le sentier qui semblait l’appeler.
Finalement, le chemin se perdit au milieu d’arbres un peu plus espacés.
Alors que Matt levait les yeux vers la lune, le vent lui apporta des chants lointains qui le charmèrent. Attiré par les voix, il finit par atteindre l’orée d’une clairière.
Au centre s’élevaient douze grands menhirs.
Douze créatures à la peau pâle dansaient autour. Leurs longues robes argentées étincelaient sous la caresse des rayons de lune. Il y avait six hommes et six femmes, tous vêtus de la même manière. Les hommes avaient les cheveux plus courts, ce qui lui permit de voir leurs oreilles pointues. Ils levaient leurs bras vers le ciel en dansant avec sensualité, et chantaient dans une langue qu’il ne comprenait pas. Fasciné par ce spectacle, Matt commença à se balancer au rythme de leur chant.
Subitement, leurs robes s’évanouirent par magie. Ils continuèrent à danser nus pendant quelques minutes, puis formèrent des couples. Les femmes enroulèrent leurs bras autour des cous des hommes, qui les pressèrent contre les menhirs. Un parfum puissamment érotique se mit à flotter dans l’air. Matt resta hypnotisé.
L’un des hommes souleva sa partenaire. Matt aperçu son sexe lorsque celle-ci enroula ses jambes autour de sa taille. L’homme esquissa un sourire de satisfaction avant de la pénétrer brutalement. La femme tressaillit, gémit, puis s’abandonna à l’ardeur de son partenaire.
Une vague d’excitation le submergea. Matt ferma les yeux et prêta les traits de Sienna à la femme. Il l’imagina s’offrant à lui. Elle aurait les joues roses, les lèvres gonflées à force de baisers et le regard troublé par la passion.
Il n’aurait aucun mal à la soulever contre le menhir, symbole de la fertilité de la nature… Mais il la pénétrerait bien plus lentement que la fée n’avait pénétré sa partenaire, pour bien sentir l’écrin soyeux de son intimité.
C’était délectable. Le plaisir était si intense que ses muscles en tremblaient. C’était…
Il ouvrit brusquement les yeux.
L’odeur s’était altérée, comme si des relents d’égouts s’y étaient mêlés. Matt en perdit son érection.
Quelque chose clochait…
Les couples gémissaient, mais les sons qui sortaient de leurs bouches n’avaient pas l’harmonie du chant qui l’avait attiré.
C’était comme si l’air lui-même avait subtilement changé de nature… Matt comprit tout à coup ce qui manquait : il n’y avait plus le moindre son dans la forêt.
Alors une odeur métallique le frappa comme un coup de poing.
Du sang…
Il scruta la clairière et découvrit un tas de carcasses poilues au centre du cercle de menhirs. Il y avait des écureuils, des lapins, des castors… Ils avaient été égorgés et entassés là comme une offrande.
Cela n’avait aucun sens. Les fées protégeaient les animaux de la forêt, et ne tuaient que pour se défendre…
Toute cette scène avait quelque chose de sinistre.
Puisque les fées étaient occupées, autant en profiter pour faire un peu de reconnaissance… Matt se glissa sans bruit entre les arbres.
Un craquement de branche le fit s’arrêter net. Quelque chose bougea dans les buissons, à une cinquantaine de mètres devant lui.
Intéressant…
Il repéra l’odeur de la créature et la suivit jusqu’au pied d’une petite falaise.
Eberlué, il regarda la créature, qui avait une peau grise, voler jusqu’à l’entrée d’une grotte située à mi-hauteur. Une lumière orange en jaillit presque aussitôt. Un feu ?
Matt jeta des regards désemparés autour de lui. Il n’avait ni vivres, ni matériel… ni temps.
Il posa une main sur la roche froide et dure. Cette escalade n’allait pas être facile, mais elle était à sa portée.
Mais son sang se glaça subitement dans ses veines lorsqu’il pensa à Sienna, seule et vulnérable dans la cabane.
S’il se passait quelque chose d’anormal, il devait veiller à sa sécurité avant tout. Il connaissait mal la culture des fées, mais son instinct lui disait que quelque chose clochait.
Déchiré, il leva les yeux vers la grotte, puis laissa ses bras retomber le long de son corps et serra les poings.
Matt reprit le sentier qui menait à la cabane. Lorsqu’il approcha de l’endroit où le fourmillement l’avait saisi, il dut s’arrêter net, les yeux écarquillés.
Les arbres s’étaient collés les uns aux autres pour former un mur infranchissable.
Une barrière magique…
Matt entreprit de la longer à la recherche d’une brèche, mais l’épaisseur des ronces le força vite à faire demi-tour.
Le système de défense des fées l’avait repéré.
Il n’avait plus le choix… Il devait se transformer.
Entravée par la magie des fées, la métamorphose fut lente et douloureuse. Ses efforts furent néanmoins couronnés de succès. Une fois sur quatre pattes, il renifla l’air, les babines retroussées.
Alors les arbres s’écartèrent devant lui.
Il s’élança aussitôt, retrouva le sentier et fonça vers la cabane.
Il ne s’arrêta pour reprendre forme humaine que lorsqu’il vit des lumières aux fenêtres. Il avait l’impression de terminer un marathon alors qu’il n’avait couru que quelques kilomètres… Il posa ses mains sur ses genoux le temps de reprendre son souffle. La magie des fées était plus puissante qu’il ne le croyait pour l’avoir vidé de son énergie de cette manière.
Il attendit d’avoir repris son souffle pour rentrer dans la cabane. Sienna était installée dans un fauteuil, en face de la cheminée. Il y avait un livre sur ses genoux, mais elle fixait les flammes.
Elle leva les yeux, puis les écarquilla en découvrant son T-shirt ensanglanté.
— Je suis tombé dans des ronces, se justifia-t-il.
Elle se leva d’un bond en faisant tomber le livre sur le sol.
— Des ronces féeriques ! Je reconnais leurs griffures…
Matt observa ses bras et découvrit avec stupeur que les égratignures dessinaient des têtes de loups.
— Le territoire sacré des fées est protégé par un puissant sortilège, expliqua-t-elle en lui effleurant le bras. Les paranormaux qui ont le pouvoir de se transformer en animaux ont le droit d’y entrer, mais les ronces les marquent pour les identifier. Ces griffures vont s’estomper, mais elles réapparaîtront si tu y retournes.
Ses caresses étaient si douces…
— Parle-moi du cercle de menhirs.
— Tu as pu aller jusque-là ? s’étonna-t-elle. Le sortilège doit s’affaiblir…
— J’ai surpris une cérémonie, lui confia-t-il en observant attentivement ses réactions. J’ai vu des fées danser et chanter, puis retirer leurs vêtements pour faire l’amour.
Elle écarquilla les yeux.
— La danse de la moisson d’automne… Elles célébraient la fécondité de l’été une dernière fois en plantant les graines qui vont dormir jusqu’au printemps. Chaque année, on accorde cet honneur à six couples qui désirent avoir un enfant. C’est une cérémonie de conception. Les menhirs ont le pouvoir d’accroître la fertilité.
Matt revit Sienna telle qu’il l’avait imaginée en espionnant les fées et dut fermer les yeux.
— Cette cérémonie implique-t-elle des sacrifices d’animaux ?
— Sûrement pas !
— J’ai vu des carcasses d’animaux au centre du cercle.
— Ah ! Ça… Ces animaux ont dû être tués par des prédateurs. Quand nous trouvons un animal mort, nous le mettons au centre du cercle, qui symbolise aussi le cycle de la vie et de la mort.
— Curieuse tradition, murmura-t-il.
— C’est une danse magique qui donne vie à la nuit, reprit-elle en rougissant. J’étais censée y participer si je trouvais un concubin. Je crois que je vais être privée de danse…
La tristesse qu’il lut dans ses yeux lui fendit le cœur. Matt traversa la pièce pour aller examiner une pile de CD, en choisit un et lui tendit la main.
— Alors danse avec moi à la place, Sienna…
* * *
C’était un ordre auquel elle ne pouvait pas désobéir. Sienna plaça sa main dans la sienne et le laissa l’attirer contre son puissant torse. Elle posa sa joue contre son épaule et s’imprégna de sa chaleur. Sa barbe naissante soulignait son animalité… son côté loup.
Ce loup avait toujours été gentil avec elle. Elle n’arrêtait pas de lui découvrir de nouvelles qualités, bien cachées sous sa carapace de draïcon et de soldat. Matt était fort, loyal et courageux. Elle était absolument certaine qu’il ne lui ferait jamais de mal.
Il la soutenait fermement et la promenait avec grâce autour de la pièce.
— Lâche-toi, Sienna, murmura-t-il. Tu peux triompher de tes inhibitions…
Elle ne put s’empêcher de frissonner en sentant son souffle chaud lui caresser l’oreille.
Son regard lui promettait des plaisirs inouïs.
Sienna laissa échapper un petit gémissement lorsqu’il lui lécha le lobe de l’oreille. Après s’être agrippée à ses épaules, elle eut l’audace d’explorer son corps, et glissa même une main entre eux pour sentir son érection. Elle n’en revenait pas d’être l’objet d’un si grand désir.
Cette fois, le grognement sourd qui échappa à Matt ne lui fit pas peur. Il l’attrapa par la nuque et l’embrassa avec ardeur dès qu’elle approcha son visage du sien. Il n’y avait plus aucune retenue dans ce baiser. Il prenait possession de sa bouche comme il allait prendre possession de son corps tout entier. Elle s’agrippa à sa chemise en gémissant.
Pendant un long moment, il continua à l’embrasser comme si sa vie en dépendait.
Ses lèvres étaient chaudes et avides. Lorsqu’il se mit à la mordiller, elle ouvrit les yeux et lui découvrit un regard brûlant.
Ce n’était pas seulement pour se donner du plaisir qu’ils allaient faire l’amour.
Par cet acte, ils allaient vivre une expérience intime et forger un lien, ce qui exigeait qu’elle abatte les barrières qu’elle avait dressées autour d’elle depuis son départ du clan.
Comme s’il l’avait compris, Matt interrompit leur baiser pour prendre son visage entre ses mains.
Son expression l’émut profondément. Il la regardait comme si rien n’était plus précieux à ses yeux — ni son équipe, ni sa famille. Jamais une fée ne lui avait donné l’impression d’être désirée à ce point.
C’était un loup et un soldat, qui risquait sa vie jour après jour pour protéger les autres. Jusque-là, elle avait eu une vie discrète, coupée du monde. Ses barrières s’effondrèrent tout à coup. Elle avait tant envie de goûter aux plaisirs qu’il lui promettait qu’elle se mit à trembler.
— Fais-moi l’amour, Matt. Fais-moi tienne… Je me moque du reste pour le moment.
Ils n’étaient plus qu’un homme et une femme qu’un désir brûlant poussait l’un vers l’autre.
Il l’emporta dans la chambre et alluma. Sienna le regarda se déshabiller en retenant son souffle.
— Impressionnant…, murmura-t-elle.
Il lui répondit par un sourire. Son torse musclé était couvert d’un duvet brun, et ses abdominaux bien dessinés. Elle baissa les yeux vers son sexe en érection.
L’idée de l’accueillir en elle l’excitait et l’effrayait un peu. Elle s’approcha de lui pour découvrir son corps du bout des doigts et s’attarda sur son tatouage.
— Qu’est-ce que c’est ? lui demanda-t-elle.
— Le symbole de notre équipe. Tous les SEAL se font tatouer au retour de leur première mission.
Sa peau frémit lorsqu’elle caressa, puis embrassa le tatouage.
— Déshabille-toi pour moi, murmura-t-il, le regard brûlant.
Sienna retira ses vêtements un à un en frissonnant. Un reste de pudeur l’incita à ses cacher les seins. Avec une infinie douceur, Matt lui prit les mains pour les écarter de sa poitrine.
— Tu es magnifique…
Sienna se cambra lorsque Matt effleura ses pointes de seins, puis se pencha pour en prendre une entre ses lèvres. Saisie de vertige, elle s’agrippa à ses épaules pour mieux s’abandonner au feu qui la dévorait.
Ils tombèrent sur le lit. Mue par un instinct ancestral, Sienna ne tarda pas à soulever ses hanches en gémissant.
— Bientôt, murmura-t-il.
* * *
Matt attira Sienna vers lui et l’embrassa tendrement en laissant sa main descendre vers son ventre. Elle tressaillit lorsqu’il la glissa entre ses cuisses.
Sienna l’agrippa par les épaules tandis qu’il l’entraînait vers les sommets de la passion. Son parfum enivrant affolait son loup, mais Matt en fit abstraction pour se concentrer sur le plaisir qu’il lui donnait. Il glissa un doigt en elle. Elle était si étroite…
Il se mit à jouer avec elle en se délectant de ses petits gémissements. Il voulait lui laisser un souvenir impérissable…
Parce que cela ne pouvait pas durer. Avec lui, rien ne durait jamais.
Il chassa cette pensée pour se concentrer sur Sienna. Elle était naturellement sensuelle et allait bien finir par laisser parler son instinct.
* * *
Le plaisir la consumait. Elle se cambrait sous ses caresses habiles, tendant instinctivement vers quelque chose qu’elle ne comprenait pas. Elle avait le souffle de plus en plus court et la tension de tout son corps devenait intolérable. Subitement, quelque chose explosa en elle. Terrassée par le plaisir, elle renversa sa tête en arrière et cria le nom de Matt.
Après quelques instants inouïs, elle retomba sur le matelas, à bout de force, les paupières closes.
Lorsqu’elle reprit enfin son souffle, Sienna ouvrit les yeux et perçut une lueur inquiétante dans les yeux de Matt.
— Encore, annonça-t-il.
Matt avait compris qu’elle était intimidée par tant d’expériences nouvelles, et voulait lui faire découvrir progressivement le plaisir qu’un homme et une femme pouvaient se donner. Il s’agenouilla au bord du lit, le visage entre ses cuisses.
— As-tu confiance en moi, Sienna ?
Elle acquiesça timidement.
— Parfait, reprit-il avec un sourire rassurant. Alors détends-toi.
* * *
Profondément ému par la confiance qu’elle lui témoignait, Matt retenait son loup. Le plaisir de Sienna passait avant le sien et un orgasme ne suffisait pas. Il écarta ses cuisses en s’émerveillant de leur douceur.
— Tu es si belle, murmura-t-il en contemplant ses replis les plus intimes.
La première caresse de sa langue la fit tressaillir, mais elle se détendit aussitôt.
Matt traça de petits cercles autour de son clitoris avec la langue en s’enivrant de son goût et de son parfum. Elle se mit à crier et prit sa tête entre ses mains. Son plaisir s’amplifiait et il sentait qu’elle n’allait plus tarder à atteindre la jouissance une seconde fois.
Lorsqu’elle cria encore son nom, il releva la tête avec un sourire satisfait. Ne pouvant plus résister à son propre désir, il ouvrit le tiroir de la table de nuit et en tira l’un des préservatifs qu’il y avait placés.
Elle était prête à l’accueillir.
— C’est le moment de me sentir en toi, Petite Etoile…
Il se plaça sur elle. Tous ses muscles étaient crispés par la lenteur qu’il s’imposait. Il commença par l’embrasser, mimant avec sa langue ce qu’il s’apprêtait à lui faire.
— Regarde-moi, lui ordonna-t-il en se redressant.
Alors il la pénétra le plus lentement possible. Son étroitesse était à la fois un délice et une torture.
Il devait se retenir pour lui faire comprendre qu’un loup était capable de tendresse…
* * *
Sienna se sentait minuscule, plaquée contre le lit. C’était le moment qu’elle avait tant attendu, celui où elle allait surmonter tous ses doutes pour s’unir à Matt.
Elle le désirait plus que tout.
Matt entrelaça leurs doigts avant de la pénétrer lentement. Il était si fort qu’elle dut se tortiller pour chercher une position confortable.
Matt lui couvrit le visage de baisers et murmura des paroles rassurantes. Lorsqu’il la pénétra un peu plus, de la douleur se mêla à son étrange sensation. Il se figea pour attendre que sa douleur passe. La goutte de sueur qui tomba de son front lui fit brusquement prendre conscience de la discipline qu’il s’imposait.
La douleur s’apaisa progressivement. Sienna s’ouvrit à lui, émerveillée de les sentir aussi intimement liés.
Alors il commença à bouger en elle. Tous ses muscles se tendaient à chaque mouvement. C’était Matt, l’homme qui aurait donné sa vie pour elle — non un loup vicieux qui ne se souciait que de son propre plaisir. Tout au fond d’elle, la louve qu’elle avait négligée si longtemps entendit son appel. L’instinct lui fit épouser son rythme.
Ses sensations étaient délicieuses… Matt commença à bouger plus vite sans cesser de murmurer des paroles rassurantes.
Elle risquait fort de tomber amoureuse de ce loup — si ce n’était pas déjà fait. Elle avait l’impression que même leurs âmes s’unissaient.
Il accéléra encore et elle sentit qu’elle allait exploser une fois de plus.
Elle cria son nom à l’instant précis où Matt poussait un profond grognement. Cette fois, elle éprouva une étrange fierté au lieu d’en avoir peur. Après s’être cambré, tous ses muscles bandés, il s’effondra sur elle.
* * *
Pendant quelques minutes, ils restèrent immobiles à reprendre leur souffle.
Finalement, Matt roula sur le côté et attira Sienna dans ses bras. Il n’avait jamais passé la nuit avec une femme. Il s’éclipsait toujours pour éviter les complications. Mais tout était différent avec Sienna…
Elle méritait que quelqu’un veille sur son sommeil.
Sienna écarta les mèches de cheveux qui lui étaient tombées sur le visage, et se blottit contre lui en soupirant.
Elle lui appartenait — et il prenait toujours soin de ce dont il avait la garde.