1 Chacun des quatre volumes porte en épigraphe une citation des Nuits, traduites par Letourneur en 1769. Les épigraphes des trois autres volumes sont :
[2.]
Les tableaux du malheur sont la véritable école de l'homme ; quand la douleur pénétrante brise et déchire l'âme, la sagesse vient en riant répandre ses semences dans nos cœurs amollis par les larmes
[3.]
J'ouvre sous tes yeux le livre de la nature, j'en parcours devant toi les pages les plus étonnantes, je cherche à intéresser tes sens, à captiver ton oreille pour introduire la vérité dans ton cœur.
[4.]
Tu me demandes pourquoi je m'obstine à n'offrir à tes yeux que des idées de mort ; sache que cette pensée est un levier puissant qui soulève l'homme de la poussière et le redresse sur lui-même : elle comble l'effroyable profondeur de l'abîme infernal, et nous fait descendre au tombeau par une pente plus douce.
On les trouve respectivement dans la 13e Nuit (Les Nuits, seconde éd. corrigée et augmentée, Paris, 1769, t. I, p. 329-330), la 24e (t. II, p. 202) et la 6e (t. I, p. 166, note a). Le texte de Letourneur dans la 13e Nuit est : « Ô tristesse, c'est dans ton école que la sagesse instruit le mieux ses disciples (...). Quand la douleur pénétrante brise et déchire l'âme (...). » Celui de la 6e Nuit est : « Tu me demanderas, Lorenzo, pourquoi je m'obstine à battre tes oreilles du nom de la mort. Écoute : cette pensée est un levier puissant (...). »
La même année que Les Crimes de l'amour, Regnault-Warin choisit également une épigraphe tirée des Nuits de Young pour Le Cimetière de la Madeleine, roman contre-révolutionnaire à propos du cimetière où furent jetés les corps de la famille royale.