Tout ce qui a été écrit au sujet du génocide rwandais et de ses causes est dépassé depuis que le postulat de sa programmation a volé en éclats devant le TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda)1.
Aujourd’hui, il est possible d’affirmer que ce génocide qui ne fut ni programmé, ni planifié, fut déclenché par l’attentat du 6 avril 1994 qui coûta la vie au président Habyarimana du Rwanda. Or, de plus en plus d’indices concordants semblent montrer que ce dernier n’aurait pas été pas commis par des Hutu dits « extrémistes », mais tout au contraire par la fraction dirigeante tutsi actuellement au pouvoir à Kigali.
Ce génocide explosa avec une violence atroce car, entre 1990 et 1994, le FPR (Front patriotique rwandais actuellement au pouvoir au Rwanda) usa d’une stratégie de la terreur destinée à provoquer le chaos en exacerbant les haines ethniques. Plusieurs responsables hutu dits « modérés », furent alors assassinés, ce qui, à l’époque, provoqua la mise au ban du régime Habyarimana accusé d’avoir commandité ces crimes. Or, nous savons maintenant avec certitude que ces meurtres furent ordonnés par le FPR.
De même, des dizaines d’attentats (mines, grenades etc.,) furent attribués aux hommes de main du président Habyarimana, les fameux « escadrons de la mort ». Or, il a été démontré, toujours devant le TPIR, que ces escadrons n’ont jamais existé et que ces attentats entraient eux aussi dans le cadre de la stratégie de rupture choisie par le FPR.
Nous savons également que les Interahamwe dont le nom est associé au génocide des Tutsi furent en réalité créés par un Tutsi devenu plus tard ministre dans le gouvernement tutsi du général Kagamé. Le chef des Interahamwe à Kigali était lui-même Tutsi ainsi que nombre d’infiltrés au sein de cette milice dont nous connaissons les noms et jusqu’aux pseudonymes. Leur mission était double : provoquer le chaos afin de créer l’irréversible et discréditer les partisans du président Habyarimana aux yeux de l’opinion internationale.
C’est à la déconstruction d’une histoire officielle frappée d’obsolescence qu’est consacré ce livre.
1. Pour Peter Erlinder (2013) « The Prosecutor has not shown that Rwanda’s ex-military or government conspired to commit genocide ». Professeur de droit à l’université du Minnesota, avocat du major Aloys Ntabakuze et ancien président de l’ADAD (Association des Avocats de la Défense au TPIR), Peter Erlinder vient de publier un fort volume (2013) dans lequel il a rassemblé une masse considérable de documents, notamment américains, concernant le génocide du Rwanda.