Cassis

Ribes nigrum L.

Noms communs : gadelle noire, groseille noire

Famille : Grossulariacées

Origine : Le cassissier est originaire d’Europe et d’Asie du Nord.

Un peu d’histoire

Le nom scientifique du cassis vient de l’arabe ribas (aigre). Lorsque ce fruit a été utilisé pour remplacer la casse, reconnue pour ses propriétés laxatives, le nom de cassis est né.

Déjà reconnu au XIIe siècle pour ses nombreuses vertus, ce n’est qu’à partir du XVIIIe siècle que le cassis fut considéré comme une véritable panacée, sous forme d’infusion, de vin ou de liqueur. Si bien que tout le monde avait un pied de cassis dans son jardin.

En 1841, Auguste-Denis Lagoutte produisit à Dijon la première crème de cassis, rendue célèbre un siècle plus tard par le chanoine Kir.

Aspect botanique

Le cassissier est un arbuste fruitier vivace non épineux pouvant atteindre une hauteur de 1,50 m. Il est cultivé dans les régions tempérées.

Utilisations

Plusieurs parties de la plante peuvent être utilisées à des fins médicinales.

Les fruits renforcent le système immunitaire et permettent de lutter contre les infections respiratoires, la grippe et les maladies virales. Ces baies ont un effet antioxydant et provoquent une diminution de la tension artérielle. La pectine agit contre la diarrhée. Les cassis peuvent être consommés frais, mais leur goût étant peu attrayant, on les trouve le plus souvent sous forme de jus, d’extrait liquide ou de poudre.

Les feuilles, au goût agréable, une fois séchées, sont utilisées principalement en infusion et peuvent remplacer le thé. Elles sont diurétiques, favorisent l’élimination de l’acide urique, soulagent les rhumatismes, l’arthrite, la goutte et la tendinite. Elles permettent de contrer les effets de certaines allergies, de fluidifier le sang et d’abaisser la tension artérielle. Elles soignent aussi les troubles circulatoires de la ménopause.

Par voie externe, en cataplasme, elles soulagent les piqûres d’insectes, soignent les furoncles, les abcès et les plaies.

Les bourgeons, en gemmothérapie, sont efficaces contre les allergies, les migraines d’origine allergique, l’urticaire, le rhume des foins et les affections du foie.

Stimulant des glandes surrénales, du rein, du pancréas et du foie, le macérât de bourgeons de cassis est particulièrement utile pour le drainage des organes et de leurs tissus. Il agit efficacement au niveau respiratoire contre l’asthme, les bronchites chroniques, l’emphysème et les rhinites allergiques.

Les pépins procurent une huile utilisée pour renforcer le système immunitaire des personnes âgées, contre l’arthrite rhumatoïde, la neuropathie diabétique, la mastodynie cyclique et la maladie de Raynaud, ainsi qu’en prévention des maladies cardio-vasculaires, des inflammations et des pertes de mémoire.

Préparations

En fonction de la partie utilisée, le cassis se présente en jus, en tisane, en macérât glycériné ou en huile.

Pour la tisane, réalisez une décoction légère : portez à ébullition 1 litre d’eau, puis ajoutez les plantes. Laissez bouillir 3 minutes puis, feu éteint et récipient couvert, laissez infuser encore 3 minutes. Filtrez la préparation dans un thermos pour la boire tout au long de la journée.

Le macérât glycériné concentré, réputé pour être la meilleure forme galénique, est obtenu par la macération du bourgeon frais dans un mélange solvant comprenant un tiers d’alcool, un tiers de glycérine végétale et un tiers d’eau, suivie d’une filtration. Son utilisation, qui peut être dangereuse, doit être recommandée par un médecin.

L’huile de cassis est une huile alimentaire extraite des pépins du fruit par pression à froid puis raffinage. Elle constitue notamment un excellent antirides en préservant la peau du vieillissement précoce, lui apportant de surcroît souplesse et élasticité. Vous la trouverez en pharmacie.

Le jus de cassis est récolté par pression, à chaud ou à froid (cette deuxième méthode permet de conserver enzymes et nutriments du fruit), puis clarifié.

Une recette simple

Pour soigner une tendinite, mélangez des inflorescences de tilleul, des fleurs de reine-des-prés et des feuilles de cassis et préparez une décoction avec 1 pincée de chaque plante dans 1 litre à 1,5 litre d’eau. Faites une cure de deux fois 9 jours, avec une pause de 3 jours.

Si la tendinite persiste, après une nouvelle pause de 3 jours, continuez encore 9 jours.

Toxicité et précaution d’emploi

Aucune toxicité connue à ce jour.