Prêle des champs

Equisetum arvense L.

Noms communs : petite prêle, queue de cheval, queue de rat, queue de renard

Famille : Équisétacées

Origine : La prêle est originaire d’Europe, d’Afrique du nord, d’Amérique et du nord de l’Asie. C’est une plante commune qui apprécie surtout les sols très humides.

Un peu d’histoire

La prêle est une des premières plantes de l’humanité, de l’ère primaire (de 600 à 375 millions d’années avant notre ère). Véritable panacée pour les Romains, ceux-ci la conseillaient, sous forme de salade de ses jeunes pousses, comme reconstituant de l’organisme.

Plus tard, sa poudre, riche en sels minéraux, a servi aux ébénistes pour polir les bois précieux et aux ménagères pour récurer la vaisselle.

Son nom vernaculaire « queue de cheval », évoque un autre emploi de la plante : on l’attachait à la queue des chevaux afin qu’ils se défendent efficacement contre les mouches.

Aspect botanique

Haute de 15 à 60 cm, la prêle est une plante vivace herbacée à racine traçante. Ce cryptogame a deux sortes de tiges. Les tiges fertiles du printemps, sans chlorophylle, brun-roux, épaisses, sont terminées par un épi oblong portant des sporanges. Les tiges stériles qui apparaissent plus tard sont vertes, grêles, dressées, creuses. Des segments les divisent, séparés par des nœuds. De ces nœuds partent des rameaux stables ou dressés, seule partie de la plante possédant des vertus médicinales.

Utilisations

Ce sont les tiges vertes stériles de la prêle des champs que l’on utilise à des fins médicinales, en tisane, en poudre et en compresse faite avec la tisane.

Très riche en silice dont une large partie est soluble et peut être absorbée, la prêle des champs est un reminéralisant hors pair, recommandé en cas d’ostéoporose et de fracture osseuse, mais aussi pour les dépressifs, les anémiés et les convalescents.

Ses vertus diurétiques et dépuratives font que la prêle est utilisée en cas de rétention d’urine, pour éliminer les calculs rénaux, guérir l’inflammation rénale, la cystite, la gravelle, les coliques néphrétiques et soulager les rhumatismes et la goutte.

Comme hémostatique on la recommande contre les hémorragies : saignements de nez, hémorragies utérines, crachements de sang.

Grâce à ses vertus astringentes, la prêle est employée pour soulager l’inflammation des muqueuses de l’estomac et des intestins comme les ulcères gastriques et les diarrhées.

En usage externe, ses propriétés cicatrisantes font qu’on la recommande pour cicatriser les plaies qui guérissent mal, les ulcères variqueux, les hémorroïdes saignantes et les irritations cutanées comme l’eczéma et les dartres.

Préparations

Pour la tisane, faites une décoction légère de 3 minutes, suivie d’une infusion de même durée, feu éteint et récipient couvert, à raison de 3 pincées de tiges vertes stériles séchées pour 1 litre d’eau. Son parfum est fugace, et son goût iodé ressemble à celui de l’algue.

La tisane peut être utilisée aussi comme compresse en usage externe.

Les parties aériennes de la tige verte stérile séchée, broyées et réduites en poudre, sont en général proposées sous forme de gélules. La poudre n’est soluble ni dans l’eau ni dans l’huile.

Une recette simple

Pour aider à la guérison des fractures, faites une décoction de 3 pincées des parties aériennes séchées de la prêle, plongées dans 1 litre d’eau bouillante. Laissez bouillir 3 minutes en prenant soin de couvrir le contenant. Filtrez ensuite dans un thermos ; consommez 3 tasses par jour pendant 9 jours.

Toxicité et précaution d’emploi

La prêle des champs est dépourvue de toxicité mais ne doit pas être confondue avec la prêle des marais qui renferme des éléments toxiques à faible dosage. La consommation de poudre de prêle des champs est déconseillée aux enfants.