Valériane officinale

Valeriana officinalis L.

Noms communs : herbe aux chats, valériane, valériane commune, valium végétal

Famille : Valérianacées

Origine : La valériane est originaire d’Europe et d’Asie du Nord. Il existe près de 200 espèces. Elle pousse un peu partout dans le monde dans des milieux ouverts ou semi-ombragés.

Un peu d’histoire

Son nom vient du latin médiéval valeriana, issu du terme Valeria, désignant une province romaine de Pannonie où la plante abondait.

Dans l’Antiquité grecque, Hippocrate et Dioscoride recommandaient la valériane pour traiter l’insomnie.

Un des noms vernaculaires de la valériane est « herbe aux chats », car la plante attire les chats et provoque chez eux un état d’euphorie.

Aspect botanique

La valériane est une grande et vigoureuse plante vivace qui dégage un parfum pénétrant, pas très agréable. Dès la fin du mois de mai, de hautes tiges se forment, pouvant atteindre de 60 cm à 1,50 m. Elles portent par la suite des fleurs blanches ou rose pâle, regroupées en une inflorescence compacte. Les graines sont nombreuses, petites et brunâtres. La racine est un rhizome horizontal, très ramifié, composé de plusieurs radicelles blanches.

Utilisations

La racine de valériane, séchée, coupée en petits tronçons et préparée en tisane était considérée comme le plus efficace des calmants, avant l’arrivée des tranquillisants chimiques.

Reconnue encore de nos jours pour traiter l’agitation nerveuse, l’anxiété et les troubles du sommeil, elle est essentiellement sédative et calmante. Pour cette raison on l’appelle également « valium végétal ».

On l’emploie aussi pour favoriser la digestion, calmer les douleurs gastro-intestinales, la migraine, les maux de tête, les convulsions et la névralgie.

Elle est couramment utilisée en homéopathie et en aromathérapie.

Les fleurs sont plus rarement utilisées car les principes actifs s’y retrouvent en plus faible concentration. On en fait un élixir qui est recommandé en cas de stress grave associé à l’insomnie.

Au jardin, elles sont utilisées en purin comme tonique pour les végétaux et pour favoriser la floraison des plantes.

On emploie aussi le jus des fleurs de valériane comme préparation biodynamique pour stimuler les processus de décomposition du compost ou, en pulvérisation foliaire, pour protéger les plantes contre les gels tardifs ou précoces.

En Asie Mineure, les fleurs de valériane servent d’épice. L’huile essentielle de valériane est ajoutée pour sa saveur dans des produits alimentaires et différents breuvages, et utilisée en parfumerie.

Préparation

La tisane de racine de valériane se prépare en décoction de 3 minutes dans l’eau frémissante, à raison de 3 pincées par litre d’eau, suivie d’une infusion de 3 minutes, feu éteint et récipient couvert. Filtrez dans un thermos.

Une recette simple

Pour combattre les troubles liés au stress, fréquemment rencontrés dans la vie moderne, il est recommandé d’associer à la valériane, dans une tisane, la mélisse et la passiflore. Mettez 1 pincée de chaque plante dans 1 litre d’eau et faites une décoction.

On peut aussi préparer la même association de plantes en teinture mère. Dans un récipient en verre, mettez 200 g de plantes séchées et versez 1 litre d’alcool à 40° ou 60° (le rhum, par exemple, masque l’amertume des plantes). Fermez le récipient et agitez énergiquement pendant 2 minutes, puis laissez reposer à l’abri de la lumière, dans un endroit frais, pendant 14 jours. Agitez quotidiennement la préparation. Versez-la ensuite dans un pressoir dans lequel vous aurez placé une mousseline en tulle de nylon. Pressez doucement et mettez le jus dans une bouteille en verre teinté. Prenez ce remède, à raison de 20 gouttes maximum dans un verre d’eau ou de jus de fruits, deux fois par jour.

Toxicité et précaution d’emploi

Bien qu’aucune toxicité n’ait été détectée, la valériane n’est pas recommandée en cas de grossesse et d’allaitement.