— Je crois que tu te trompes. Et sache que tout ce que je fais part d'une

bonne intention.

— C'est parfois ce que je me demande...

Elle fit mine de quitter la pièce, cependant Nathan la retint en l'agrippant

furieusement par le bras.

— Qu'est-ce que ça veut dire ? demanda-t-il en l'attirant sans douceur

contre lui.

Avec une grimace de douleur, Gemma tenta de se dégager, mais l'étreinte

de son mari ne fit que se raffermir.

— Tu me fais mal ! protesta-t-elle.

— J'aimerais savoir ce que tu entendais par cette remarque.

— Rien. Je... j'étais en colère. Je dis des tas de bêtises quand je suis en

colère.

— Ne me mens pas. Gemma. Ne t'avise jamais de me mentir !

— Je ne te mens pas, Nathan ! Arrête ! Tu... tu me fais peur.

— Non, c'est toi qui me fais peur.

— Que... veux-tu dire ?

— Que je ne voudrais pas découvrir que tu me trompes, ma chérie. Parce

que, si c'était le cas, les conséquences seraient terribles. Si tu veux me

quitter, dis-le franchement. Pas de cachotteries ni de manœuvres dans

mon dos. Je n'ai pas envie de passer pour un imbécile. Est-ce que je me

suis bien fait comprendre ?

L'étau se resserra encore sur son bras et Gemma dut se mordre la lèvre

pour ne pas crier. Puis, soudain, Nathan la relâcha, et une expression de

froide indifférence chassa la colère sur son beau visage. Le cœur battant.

Gemma dévisagea son mari, effarée par la violence dont il venait de faire

preuve. Mais c'étaient ses propos qui l'inquiétaient le plus. Il ne