les fois suivantes, mais ses frères. Il avait cependant promis de terminer

les pelouses avant la fin de la journée.

— Tout va bien, annonça-t-il lorsqu'il réapparut. Je suis libre pour tout

l'après-midi.

— Vous n'aviez pas à en faire autant pour moi, murmura Ava, bien qu'elle

n'en pensât pas un mot. J'aurais pu appeler Byron.

— Ne dites pas n'importe quoi. J'adore jouer au bon Samaritain. Ce n'est

pas mon rôle habituel, croyez-moi.

— Oh ? Et quel est vôtre rôle habituel ?

Il se mit à rire. Quel beau rire il avait ! Quel merveilleux sourire... Et tout

le reste était à l'avenant. La vie était parfois injuste...

— Je ressemble certainement plus à votre frère, exptiqua-t-il avec un

sourire penaud. Ma famille affirme que je suis devenu un tyran après la

mort de mon père. Ils pensent que le pouvoir m'est monté à la tête.

— Le pouvoir ? Quel pouvoir ?

— Le fait d'être le chef de famille, je suppose, répondit-il avec un

haussement d'épaules. D'être responsable, d'avoir à prendre des décisions.

Peu importe... A propos, puisque je vais encore être là quelques heures,

vous n'auriez pas un T-shirt à me prêter ?

De l'avis d'Ava, il pouvait parfaitement rester comme ça. La demande de

celui-ci la fit machinalement baisser les yeux vers son torse nu et viril,

comme si elle voulait en graver le souvenir dans sa mémoire. Absorbée par

ce spectacle, elle descendit jusqu'à sa ceinture, mais son imagination

prolongea ce voyage visuel. Horrifiée, elle se sentit rougir et se hâta de

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