— Je crois cependant que vous devriez me laisser faire, soupira Vince. En

tout cas pour la première fois. Je suis un être humain, pas une machine. Si

vous vous y mettez aussi, je ne réponds plus de rien.

Il se mit à bouger en elle, d'abord avec douceur, puis sur un rythme qui

s'accéléra peu à peu. Ava avait le souffle coupé, chaque va-et-vient de son

compagnon lui donnait l'impression d'avoir l'esprit vide, comme si tout son

être était réduit à ses perceptions sensorielles. Le plaisir montait en elle,

lancinant. Elle ne put que s'agripper à Vince, cherchant farouchement une

prise et une position qui la soulageraient de l'incroyable pression qui

enflait en elle. Puis le temps parut s'arrêter, la pièce basculer devant ses

yeux. Elle s'entendit crier d'une voix lointaine tandis qu'une série de

violentes contractions ébranlaient tout son être. Au même moment, Vince

frémit en elle et s'abandonna en un long spasme avant de retomber,

épuisé, contre son sein.

Ava resta silencieuse, incrédule et ravie, tandis qu'un délicieux

engourdissement s'emparait d'elle. Ils restèrent ainsi un long moment,

jusqu'à ce que Vince la prenne de court en agaçant, du bout de la langue,

l'un de ses seins. Ava le sentit se durcir aussitôt en réponse à cette

caresse.

— Tu es incroyablement réactive, dit-il d'une voix douce. Et tu as des seins

splendides... Je t'interdis catégoriquement de poser pour Giuseppe. Je ne

veux pas que d'autres hommes que moi voient ma petite amie nue. Tu

m'appartiens, compris ?

Cette manifestation de possessivité ainsi que le fait qu'il l'eût appelée sa «

petite amie » achevèrent de transporter Ava vers des sommets de bien-

être. Tous ses soucis quant à l'avenir de leur relation s'évanouirent

soudain.

— Oui, Vince, murmura-t-elle langoureusement.